Chapitre 8

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(Jason Todd)

J'avais retrouvé le Joker. Ce ne fut pas bien compliqué à vrai dire. Celui-ci ayant été libéré grâce aux hommes de Black Mask, il avait passé un contrat avec ce dernier mais l'avait ensuite trahi. Le clown prince du crime prenait toujours tout à la rigolade. Il s'était alors réfugié dans son endroit préféré : le parc d'attraction abandonné de Gotham.

J'étais arrivé sur les lieux, équipé d'un pied-de-biche et toujours de mon casque rouge fétiche. Je m'étais arrêté devant la maison du clown, une attraction supposée effrayer. Mais moi, je n'avais plus peur de rien alors je suis entré à l'intérieur.

Il était assis, tapi dans l'ombre, le dos au mur, les genoux contre la poitrine, et la tête dans les bras.

« Qui est là ? » avait-il demandé sans prendre la peine de relever la tête.

Je n'avais pas répondu, me contentant de me rapprocher de plus en plus vers lui, silencieusement. Et dangereusement.

« Dis-moi qui tu es... ou je te tue. Tu crois que je plaisante ? » fit-il cette fois-ci en relevant la tête.

« Non, loin de moi cette idée. » avais-je alors répondu en levant haut le bras, celui qui tenait le pied-de-biche.

Je m'étais mis à le frapper en plein visage. Encore et encore. Je prenais mon pied. J'adorais lui faire mal. J'étais la vengeance. Je le faisais saigner.

J'avais fini par le ramener à Crime Alley, l'enfermant dans un appartement inoccupé du coin. Là où j'avais vécu une partie de mon enfance. Le Joker était ligoté solidement à une chaise. Il était toujours habillé dans son costume violet, tâché de son sang.

« C'est vraiment la nuit des retrouvailles aujourd'hui » lâchais-je en tendant un couteau à la lame super aiguisée.

« Je ne t'avais pas tué ? »

« Ferme-la. » fis-je en lui arrachant une mèche de cheveux.

Il fallait tout de même que j'envoie une invitation à Bruce !

« Batou va venir à la fête je suppose ? continua le bouffon. Ainsi, on sera tous réunis ! »

« Oui. On est une grande et heureuse famille. » avais-je ironisé en soupirant.

« J'aime à le croire... voilà qui nous mène à la question à 24.000 dollars, qui n'est pas pourquoi tu n'es plus en train de nourrir les vers mais pourquoi, moi, je compte encore parmi les vivants ? Je devrais faire des batailles d'oreillers avec Saint Pierre à l'heure qu'il est. »

« La vraie blague, c'est que tu croies que tu iras au paradis. » avais-je répondu.

« Restons sur le sujet, le mouflet ! Tu as utilisé tes tours de détective pour me trouver puis, je peux témoigner, tu m'as frappé jusqu'à ce que je sois aux portes de la mort ! Tu as failli m'envoyer dans le grand parc d'attractions là-haut ! »

« Encore le paradis... »

« Mais tu m'as laissé vivre après tout ce que j'ai fait. Tu n'as pas pu me faire sauter la calebasse. Tu n'as pas pu. La pomme ne tombe jamais loin du pater familias. Tu es exactement comme papa. »

« La ferme !! » m'écriais-je en lui administrant un coup de pied en pleine face.

Je lui envoyai ensuite mon couteau qui atteignit son épaule, en plein dans le mile. Le Joker s'était mis à rire de plus en plus fort. Je m'étais approché de lui pour retirer mon arme sanguinolente de son corps.

« Tu sais ce que j'adore avec les blessures aux épaules ? demandais-je ensuite. Un, elles font vraiment mal. Deux, elles peuvent te vider de ton sang en quelques minutes. Trois, elles font vraiment très mal. Et quatre, elles sont faciles à refermer. »

Princes de Gotham 2 [BxB] Où les histoires vivent. Découvrez maintenant