GIVRE

Chapitre 30 (final) : d'un anniversaire et d'une Jam

   J'ouvre les yeux au côté de Sean, il a enroulé ses bras autour de mon torse et niché sa tête au creux de mon cou. Son souffle qui se brise au-dessus de ma peau fine me fait frissonner, ses cheveux de givre me chatouillent la chaire. Il me tient comme si j'étais sa peluche, fort mais tendrement. Il me tient chaud, mais c'est agréable. Je tourne la tête vers lui, cela fait déjà deux jours qu'il a seize ans, depuis jeudi dernier pour être exact.

   Je souris à tout ce que j'ai préparé pour lui aujourd'hui. Fier. La mère de Sean ira chez une amie à elle, déposant sa fille chez une de ses copines. Sa mère m'a extrêmement aidé, et je lui en suis reconnaissant. Il ne se doute de rien, enfin, je pense.

   Je glisse mes doigts sur sa peau froide, sur son bras découvert, je sens sa peau réagir à mes gestes. Je vois alors ses yeux s'ouvrir, ses deux pupilles grises se réveiller, me regardant droit dans les miens. Il sourit et loge encore plus son visage dans ma nuque. Il rigole, ce qui me fait sourire. Je repose ma main sur sa joue rougie, lui lève le menton pour l'embrasser, maisil se retire brutalement.

- Non ! J'ai l'haleine du matin... rigole-t-il. 

   Il blottit son visage contre le coussin en soupirant burlesquement.

- N'importe quoi.

   J'essaye de le ré-embrasser, mais il cache bien sa tête. 

- Tu refuses un baiser de ma part ? me moquais-je.

   Il me parle dans son coussin, mais je ne comprends pas ce qu'il dit, et cela me fait rire.

   Il ne bouge pas, alors je me mets à califourchon sur son dos.Il grogne et moi je rigole avec un rire comme diabolique.

- Embrasse-moi et je sors.

   Il essaye de me pousser avec ses bras, mais je lui bloque ses deux membres sur le lit. Il gesticule son dos pour me faire tomber, mais je l'immobilise avec mes deux jambes. Il s'arrête d'un coup et ne bouge plus. Je rigole encore une fois.

- Alors ?

   Je l'entends soupirer, et lâche un peu ma prise. Il se retourne alors subitement et je me retrouve de peu sur le sol, mais j'arrive tout de même à rester sur lui. Je me retrouve alors assis sur son bassin, toujours le sourire aux lèvres, lui prend un air blasé, mais je sais qu'il ne l'est pas.

- Tu ne me lâcheras pas hein ? 

- Si. Mais j'espère que tu es très patient par contre.

- Rahh...

   Il se redresse, ce qui me fait glisser sur son boxer. Je lui lâche les bras et enroule les miens autour de son cou. Lui, compresse ma tête entre ses paumes. On s'embrasse langoureusement, comme dans les films, ce qui me fait sourire intérieurement.

   Mais après un petit moment, après avoir reprisnotre souffle, je sens quelque chose d'assez gênant qui durcit à mes fesses... Au moment où je comprends ce que c'est, je rougis de toutes mes forces et je vois que Sean, encore plus. Il me pousse délicatement, ou pas. 

- Je suis désolé. Me dit-il en cachant son érection sous une couette.

   Je me lève et pars en direction de la porte. Mais avant de partir, je lui fais un clin d'œil accompagné d'un grand sourire et me retourne, en tapant sur mes fesses.

- Elles sont à toi maintenant. 

   Je l'écoute rire cristallin. Je suis toujours un peu gêné, même apeuré, mais au final, ça ne m'a pas dérangé.

  J'arrive dans la cuisine et essaye de préparer un petit-déjeuné, - ce que je ne sais pas faire, puisque je ne déjeune jamais... -. Alors je prends du lait, du jus d'orange, et fais une tentation de pancakes, qui j'espère ne sera pas trop foireuse...