Chapitre 26 : d'une tutrice légale et d'une haine

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   J'ai un mal de crâne insupportable, mais me réveiller aux côtés de Sean apaise ma douleur. Alors je me lève, voyant les caleçons et les autres fringues étendues et séchant sur le balcon. C'est alors que je me rappelle de l'autre soir, je souris soudainement et me tourne vers sa tête blonde endormie. Je jette un œil sur mon portable : 10 appels manqués de ma belle-mère. Je souffle, je n'ai pas envie de me battre pour ça. Mais ma belle-mère n'y est pour rien, alors je la rappelle.

   Au bout de 3 sonneries, elle décroche.

— Allo Baptiste ?

— Oui.

— Je suis rassurée ! Bordel, tu m'as fait peur. Où es-tu ?

— Chez Sean.

   Elle marque un temps d'arrêt. Je l'entends rire sous cape.

— Évidemment...

— Et toi, t'es où ?

— Dans un hôtel. J'aimerais te voir Baptiste, pour qu'on discute de tout ça.

   J'hésite quelques secondes, mais enchaîne.

— D'accord.

— Super ! Rejoins-moi au Griffith Park, dans une heure ?

— D'accord.

   Je regarde Sean longuement.

— Sean peut venir ?

— Bien sûr !

   Je la vois sourire d'ici, comme elle sait le faire.

— À tout à l'heure alors.

— Oui, je t'aime. Me dit-elle, avec un peu plus de peine.

   Et elle raccroche.

— C'était qui ?

   Je sursaute et me retourne.

— C'était ma belle-mère.

— Et alors ?

— Elle veut me voir pour discuter.

— C'est une bonne chose.

— Tu peux venir, avec moi ?

   Il semble surpris.

— Oui si tu veux. Il me sourit.

— Bon alors lève toi vite ! On a rendez-vous dans une heure au Griffith Park.

— Hmm.

   Il se jette en arrière et plaque son cousin sur son visage, ce qui me fait facilement rire.

   Une fois au point de rendez-vous, je cherche ma belle-mère de l'œil.

— Elle est là-bas ! Prononce Sean.

   Elle est assise sur un banc en train de téléphoner, autour des nombreux arbres et des nombreuses personnes qui font du running, du yoga ou même des enfants qui jouent au ballon. On s'approche vers elle, mais elle n'a pas l'air de nous remarquer.

— Oui mais moi, je suis désolé, je ne peux pas travailler sur ce terrain en ces conditions ! Ou, vous faites quelque chose pour rendre le terrain plus stable, ou vous appelez quelqu'un d'autre, mais croyez-moi, ce seront les mêmes opinions !

   Elle nous remarque enfin.

— Désolée, je dois vous laisser.

   Et elle raccroche.

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