Mon remède

8.

           

Je prends la direction de chez moi, me gare et monte les escaliers, je vois Jace assis devant la porte. Mais qu'est-ce qu'il fou là ? D'ailleurs je lui demande.

-Tu fais quoi ici par terre ?

-Je t'attendais.

-Ah. J'ouvre la porte. Bah rentre alors.

-Merci. Il se baisse pour ramasser quelque chose, tiens une lettre on l'a glissé sous ta porte.

-Merci. Je l'ouvre et commence à lire.

J'espère que tu t'amuses bien avec eux pour l'instant chérie, ne t'en fais pas ça sera encore mieux avec moi.

Aucun doute sur l'expéditeur, Logan.

-Tout va bien ? Tu es pâle d'un coup.

-Hein ? Oui oui super, c'était une erreur. J'ouvre un tiroir de l'entrée et la met avec les autres. Il n'a pas l'air de me croire mais ce n'est pas grave. Je reviens je vais aux toilettes. Je m'y dirige en vitesse. Je m'asperge de l'eau sur le visage et tente de faire bonne figure. Quand je reviens je le vois avec plusieurs lettres dans ces mains. Ne me dis pas que tu as lu mon courrier ?

-Je ne m'en cacherais pas. Qui est ce taré ? Il t'espionne ? C'est le même que la lettre que j'ai lu dans la voiture ? Je soupire.

-Bon tu veux un café ?

-Ne change pas de sujet ! Cria-t-il.

-Je ne change pas de sujet ! Je te propose un truc à boire pour que je t'explique vite fais après.

-Un verre d'eau sera très bien merci. Me fit-il sèchement. Bon il va falloir qu'il se calme parce que je commence moi aussi à m'énerver. Je vais lui chercher un verre d'eau et m'affale sur le canapé.

-C'est... Mignon chez toi. Mytho.

-Tu peux dire la vérité tu sais je ne me vexerais pas.

-C'est petit.

-Je sais mais je n'ai pas les moyens pour plus.

-Viens vivre avec nous. Je me redresse surprise. Bah oui, tu fais un peu parti de la famille. Bref, c'est qui alors ?

-Personne qui mérite de l'attention il s'appelle Logan et c'est mon ex, c'est tout ce que tu as besoin de savoir. Et pour l'habitation c'est gentil mais je vais bientôt partir alors ça n'est plus très utile.

-Comment ça partir, quand ?

-Demain, je m'en vais.

-Alors tu prends la fuite.

-Oui. Je suis vraiment une lâche.

-Tu me laisses tomber.

-Quoi ? Non pas du tout ce n'est pas contre toi, j'ai beaucoup trop de problèmes à régler.

-Est-ce seulement lui que tu fuis ?

-Pardon ?

-Je répète est-ce seulement lui que tu fuis ou moi aussi ?

-Je ne vois pas de quoi tu parles.

-Je suis certain que si, il se rapproche de moi et je recule. Est-ce que tu me fuis moi aussi parce que tu commences à ressentir des choses pour moi et que tu en as peur ? Je continue de reculer.

-Je ne vois pas ce que tu veux dire. Il continue de se rapprocher.

-Parce que tu as peur de ce qui pourrait arriver entre nous deux, je me relève et recule.

-De quoi tu parles Jace, non du tout, il n'y a rien entre nous...

Il se relève et se rapproche de moi, je me retrouve collée au mur.

-Ne me mens je sais aussi bien que toi l'attirance qu'il y a entre nous et ça me rend fou que tu ne veuille pas le reconnaitre. Reconnaît que tu me fuis aussi !

-Non !

-Bien sûr que si tu rejette cette attirance car tu as peur de souffrir, je ne sais pas encore ce qui t'es arrivé mais je suis sûr que c'est à cause de ça !

-Arrêtes ! Arrêtes ! Laisse-moi s'il te plait !

Il met ses bras de chaque côté de mon visage et je me retrouve bloquée pourtant je n'ai pas peur du tout.

-Tu ne te rends pas compte...

-De quoi ?

Il recule, se tire les cheveux et hurle.

-QUE JE T'AIME BORDEL TU ME RENDS FOU ! Et savoir qu'on t'a fait du mal me tue. Je reste collée au mur ne sachant pas quoi faire.

-Je... Je ne sais pas quoi répondre, il m'aime ? Moi ?

-Ne dis rien... J'y vais. Il prend la direction de la porte me regarde une dernière fois puis il fait demi-tour vers moi

-Non en fait comme ça tu ne m'oublieras pas et tu penseras à moi. Et il fond sur mes lèvres, m'embrasse avec avidité comme si c'était la dernière fois. Me regarde une dernière fois, me laissant choquée et part. Dès que le porte se referme je pleure, pour la première fois en un an.

Je n'ai plus envie de fuir, moi aussi je t'aime. Je ne pense pas être capable de lui dire mais pas non plus de l'abandonner.