Mon remède

10.

           

-Désolée, mais j'étais la seule à savoir où tu allais. Je soupire, j'ai battu mon quota de soupirs cette semaine.

-Je sais. Ils viennent tous s'assoir à côté de moi.

-Dis-moi que tu ne comptes pas y aller. Me supplia Jace.

-Oh que si. Depuis le temps que j'attends ce moment.

-Mais es-tu folle ? C'est un piège, tu le sais très bien et tu te jettes dedans !

-Je ne suis pas folle au point d'y aller seule.

-Alors quoi ?

-J'ai un plan mais je vous en dirais plus quand ça sera fini.

-Arrêtes de vouloir tout porter toute seule car on est là !

-Comprends moi, j'ai toujours été seule, ma famille m'a abandonné pour du fric donc sincèrement c'est dur pour moi mais je vous fais confiance, je ne veux juste pas que vous y soyez mêlés.

-Comme tu veux mais demain matin on sera chez toi à 9h pour y aller.

-Deal. Allez, je rentre, à demain. A plus tout le monde !

Je reprends ma voiture, vais au commissariat, rejoint Marine, ma tante, et lui explique mon plan.

-C'est dangereux tu es au courant ?

-Bien sûr. Si tu veux essayer de te racheter fais le.

-On y sera.

-Parfait à demain.

Je prends ma voiture, rentre chez moi et vais dormir. Je programme mon réveil tôt car je ne veux pas y aller avec eux, ils ne doivent pas être mêlés à mes histoires. Je prends une douche, me met en pyjama et vais dormir, peut-être la dernière qui sait ?

Le lendemain.

J'entends le son irritant du réveil qui me réveille, il est sept heures, je n'ai pas beaucoup dormi, comme d'habitude.

Je prends une douche pour bien me réveiller, m'habille d'un jean noir, une chemise et des baskets. Je me lave les dents, me brosse les cheveux tout en me disant que je fais peut-être ceci pour la dernière fois.

Je n'ai pas peur de mourir, ça n'a jamais été le cas, j'ai vécu tellement de souffrance que ce serait une libération mais je n'ai pas envie d'en finir, je veux vivre et je vais me battre pour ça. J'ai enfin des personnes sur qui je peux compter, je pourrais surement les qualifier d'amis et Jace...

Jace...

J'écris un post-it pour quand ils viendront toquer à ma porte et que je serais partie

Salut, je sais que vous vouliez venir avec moi mais ce n'est pas votre combat, c'est le mien. Alors je vous remercie d'avoir été de véritables amis pour moi mais je ne veux pas que vous ailliez de problèmes par ma faute. Alors merci pour tout et en espérant que je puisse dire « à la prochaine fois ». Désolée de vous faire faux bond encore, et surtout Jace je suis désolée pour toute cette souffrance par ma faute et qui sait j'aurais peut-être la chance de répondre à ce que tu m'as dit la dernière fois ?

Bon j'avoue ça ressemble un peu trop à un adieu mais c'est le cas, je ne sais pas si j'en reviendrai. Je prends mes clefs d'appartement, colle le post-it à la porte et la ferme à clef.

S'il faut c'est la dernière fois que je passe cette porte. Il est huit heures.

Je rentre dans ma voiture et démarre direction le début de l'enfer.

Mon enfer.