Chapitre 18

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Bonjour tout le monde !

Je vous retrouve - après une semaine d'absence ! Vacances sans Internet obligent... - avec un long chapitre plein de tension et d'électricité !

J'espère que vous apprécierez :) Je vous laisse en média une chanson qui m'a souvent beaucoup inspirée... en plus, c'est Justin donc on apprécie  forcément ;)

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Bonne lecture ;)

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Alyssa

Mes pas me mènent jusqu'au campus de l'université. Je suis sur pilote automatique depuis que j'ai quitté le domicile de Caroline, guidée par ma colère et ma douleur. Je marche à toute allure, indifférente aux gens et aux éléments présents autour de moi, n'ayant qu'un objectif en tête : la salle de sport. Quand je l'atteins, personne ne s'y trouve. Je jette un rapide coup d'œil à la liste des réservations, aucun nom n'est inscrit pour cette heure-ci. Parfait.

Je jette ma veste ainsi que mon sac à main dans un coin de la pièce, puis je m'approche d'un des casiers du fond – le mien – et y récupère mon juste-au-corps et mes leggings. Je les enfile rageusement avant de me diriger vers l'immense chaine Hi-Fi. Je connecte mon téléphone, fais défiler mes playlists jusqu'à celle spécialement réservée pour ce genre de circonstances. La musique se déverse des enceintes, emplissant l'ensemble de la pièce du rythme dur de Human. Je ne prends pas le temps de m'échauffer – ce que je regretterai sûrement demain matin – je me lance directement, enchaînant des mouvements saccadés, pivotant sur la droite puis sur la gauche, et je tourne sur moi-même, encore et encore...

Je finis par stopper mes tours, glisse sur le sol, et remonte en reprenant les gestes saccadés et larges de mes bras et de mon torse. Je suis le rythme de la chanson, transportée par ma hargne. Une fois que la musique s'arrête, je m'écroule au sol, haletante et déjà couverte de sueur. Mes muscles sont chauds, répondant à la moindre de mes requêtes malgré la tension qui commence déjà à les habiter. Je me redresse au bout de deux petites minutes et vais changer de musique. J'augmente le volume afin de sentir les pulsations des basses jusque dans mes orteils. J'inspire profondément et je reproduis une de mes chorégraphies préférées sur Cry me a river de Justin Timberlake. J'y déverse toute ma frustration et ma colère suscitées par ma discussion houleuse avec ma sœur, tentant vainement de m'en débarrasser une bonne fois pour toute. Et j'ai beau savoir qu'elles ne me quitteront pas de sitôt – deux décennies à être constamment déçue par Caroline me l'ont fait comprendre –, je tente quand même de les exorciser au travers de la danse ou du chant.

Mon cœur bat à tout rompre, la sueur coule le long de mon dos, mais je ne m'arrête pas pour autant ; je poursuis mes mouvements sans avoir besoin d'y réfléchir, alternant rythme lent et rythme rapide. Je suis à bout de force à la fin de la chanson, j'ai besoin de boire de l'eau.

J'expire bruyamment avant de me tourner vers la fontaine à eau, lorsqu'un mouvement rapide attire mon regard vers la porte. Je regarde dans le hublot et aperçois Ian, son regard fixé sur le mien. Je ne bouge plus, attendant la suite. Il ouvre la porte et reste posté dans l'embrasure, balayant lentement mon corps de ses yeux gris et profonds. Un air concentré traverse son visage pendant son expertise, puis il devient impénétrable. Dans d'autres circonstances, je ne supporterai pas que Ian me voit dans cet état : hors d'haleine, ruisselante de transpiration, et les cheveux en bataille ; mais aujourd'hui, après la journée que je viens de passer, je n'en ai rien à faire. Je me dirige comme prévu vers la fontaine à eau, me désintéressant de Ian, et bois de longues gorgées rafraichissantes. Après cela, je me poste à la barre, devant le large miroir de la salle, et commence à m'étirer doucement.

Exception - Tome 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant