Chapitre 33

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Bonsoir bonsoir ! Je vous retrouve avec le chapitre 33 du point de vue d'Evannah toujours :) ! Il suit directement le précédent, sans aucune transition.

J'espère que vous l'apprécierez, laissez-moi vos impressions sur cette fin d'histoire - et oui, on arrive au bout !

Et n'oubliez pas de voter aussi ^^

Plein de bisous <3

A. H.


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Evannah


2h50.

Je fixe le réveil de ma table de nuit, gagnée par l'insomnie. Je suis incapable de trouver le sommeil. Quand je vois les chiffres digitaux du réveil passer de 2h50 à 2h51, j'abandonne toute idée de rester au lit, et je me lève sans faire de bruit, de peur de réveiller Garrett. J'enfile un sweat-shirt laissé sur le dossier d'une chaise, puis sors de la chambre.

Mes pas me mènent jusqu'à la chambre de mon frère, à quelques mètres de là. A l'instar de la mienne, je constate que cette pièce n'a pas beaucoup changé depuis que son propriétaire a quitté les lieux. Quelques-uns de ses bibelots traînent encore sur certaines de ses étagères, tout comme son vieux PC. Je me dirige vers ce dernier et tente de l'allumer, priant pour qu'il soit encore en état de marche. Je patiente quelques minutes sur la chaise de bureau, les yeux rivés sur l'ordinateur qui me fait face. Enfin, il s'éveille complètement et se connecte au réseau sans trop ramer. Une fois l'accès Internet débloqué, j'ouvre le navigateur de recherche et tombe sur la page Google.

Mes doigts se figent au-dessus du clavier tandis que le curseur semble me narguer à clignoter sans cesse. Je réfléchis quelques secondes avant de taper lentement, dans la barre de recherche, les mots « délire érotomaniaque ». Ce sont les termes qu'a employé Alyssa cet après-midi pour tenter de m'expliquer la maladie de mon frère. Je valide ma requête et regarde les résultats s'afficher à l'écran. Je finis par cliquer sur l'un des premiers liens qui me mène sur un article sommaire traitant de l'érotomanie... et dès les premières lignes, j'ai la sensation que mon sang se glace dans mes veines.

« L'érotomanie est une maladie construite autour de la conviction que l'on est aimé par une personne en secret. L'érotomane est d'abord persuadée que c'est l'autre « qui l'aime en secret », que c'est l'autre qui, le premier, fait des avances, mais qu'il n'ose pas ou ne peut pas se déclarer, qu'il fait tout pour dissimuler son amour ou même que son entourage lui interdit toute manifestation de cet amour. Cette illusion prélude aux phases d'espoir, de dépit puis de rancune. »

Je place convulsivement une main devant ma bouche à la lecture de ces mots. J'ai peur de ce que la suite me réserve...

« L'érotomane cherche à entrer en contact avec son objet, persuadé que c'est lui qui le souhaite. Il lui téléphone, lui envoie des messages, le suit, s'immisce peu à peu dans sa vie en se rendant à son domicile et en tentant de pénétrer son intimité. Par exemple, il l'attend des heures dans les escaliers, lui écrit constamment des lettres, s'approprie ses objets personnels, ses amis, etc., sans que l'objet de cet amour délirant ne s'en doute, du moins au début. »

C'est exactement ça. C'est ce dont parlait Aly... Il l'épiait, la traquait presque afin de s'assurer de pouvoir passer un maximum de temps seul avec elle.

Exception - Tome 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant