Entraînement mortel

35 4 0
                                    

Sa fait deux jours.
Deux jours qu'ont croupies en cellule.
Ont n'a eu que deux case-dalle.
J'ai faim.
Le garde approche. Celui qui m'a exploser le nez. Jean s'approche. Alémie relève la tête. Je le suis des yeux.
Il tape dans ses mains et nous sommes ligotés. Les portes en métal fondent. Le gardes fait un geste et nous sommes ballotté en l'air. Le garde nous fait sortir du couloir. Nous traversons plusieurs couloirs, et sa me fait penser à l'Académie : trop nombreux et alambiqués.
Au bout d'un moment, nous arrivons devant une large porte rouge. Le garde l'ouvre et nous balance sans ménagement à l'intérieur. La porte se referme avec un bruit sourd. Je suis sur un sol de terre battue. Un peu plus loin,  il y a un cercle de pierre, de la largeur d'un 4X4. Il y a des mannequins.
Et des ados.
Une douzaines.
Entre treize et seize ans.
Tous sont comme nous : sales, émaciés.
Dans le cercle de pierre, Ambroisiane et son frère surgissent. Ambroisiane écarte les bras avec le sourire d'un dirigeant de cirque.
- Mes chers enfants! S'écrie t'elle.
Les "enfants" se contente de la regarder bizarrement.
Elle sourit encore plus. Elle est totalement fêlée.
- Mes chers enfants, répète t'elle. Vous êtes ici car vous êtes les plus talentueux ou les plus habiles du Monde!
Un garçon crache par terre. Ambroisiane fait celle qui n'e rien vue.
- Vous êtes quinze, reprend t'elle, mais je n'en ai besoin que de sept.
Elle laisse planer le silence et l'incompréhension.
- Donc, dit-elle, vous allez vous entraînez. Je vous laisse une journée. Demain soir, il y aura des combats. Le moins performant seras exécuté.
- C'est une blague?! S'écrie une fille de quinze ans.
- Mais pas du tout mon amie! Répond Ambroisiane.
- Je suis pas ton amie, puta.
Une espagnole! On sent clairement la rage et l'accent, dans sa voix.
Ambroisiane claque la langue, produisant le bruit d'un fouet qui claque. Son frère ne bouge pas.
- Ma chérie, dit Ambroisiane, je t'aime bien, tu sais. Tu est une artiste des venins et des anti-venins. Je ne voudrais pas te tuer. Mais je le ferais si tu continue à m'injurier de cette manière, qui plus est, peu originale.

La fille semble sur le poing de sortir de ses gong. Une veine palpite dans son cou.
- Je peux dire quelque chose? Demande un garçon de treize ans avec un accent allemand.
- Vas-y.
Le garçon se racle la gorge. Et il explose.
- Sie entführten mich! Sie hat meine Eltern getötet! Es gibt keine Frage, die ich in Ihrer Ausbildung der teilnehmen!
Ambroisiane sourit toujours.
- Votre ami vient de me dire : " Tu m'a enlevé! Tu as tué mes parents! Il est hors de questions que je participe à ton entraînement !"
Il y a un silence. Ambroisiane sourit toujours, mais ce met à parler d'une voix menaçante.
- Ecoutez bien, mes chéris, je suis là pour vous entraîner. Il ne m'en faut que sept. Vous êtes quinze. Je vais en liquider la moitié. Alors, un maintenant ou un demain... si vous voulez survivre, il y a aura trois règles. Très simple. Un: on n'injurie pas. Deux: ont obéit. Trois: ont se bat. Point.
La fille espagnole s'avance. Elle a le sang chaud, trop chaud.
Elle se plante devant Ambroisiane.
- Mierda! Je ne participerais pas!
Ambroisiane soupire.
- Un autre? Demande t'elle.
Le garçon allemand s'avance et l'injurie copieusement. Plus que la fille.
- Stop, l'interrompt Ambroisiane. Tu tiens tes propos? Demande t'elle au garçon.
Le garçon hoche la tête.
- Vous avez entendus? Nous demande t'elle.
Il y a des murmures approbateurs.
- J'ai dit, jeune homme, qu'il ne fallait pas m'injurier. Tu as cinq secondes pour t'excuser. Ce sera pareil pour toi, ma fille. Tu passeras juste après.
Elle sourit encore et vrille son regard dans celui du garçon.
Il ne cille pas.
- Un! Commence Ambroisiane.
- Deux! Dit-elle.
- Trois!
Elle regarde avec insistance le garçon.
- Quatre! Dernière chance! Retire tes propos!
Le garçon la gifle. Elle ne l'a pas vue venir. Aris s'approche, mais elle l'arrête d'un geste.
- Cinq!
Le garçon n'a rien dit. Il l'a giflé. Elle fait apparaître un revolvers.
Pan!
Le garçon s'écroule sous les cris.
Une fille vomit. Un autre pleure. Personne ne regarde le garçon. Personne ne regarde le cadavre.
Sauf moi. Je regarde son visage, horrifiée.
Il a un trou en plein milieu du front.
Ses yeux sont révulsé. Alémie a les doigts blanc à force de tenir mon bras; que je ne sent plus.
Ambroisiane soupire.
- Charko Vanderkamp. Quel dommage! Un petit prodige des couteaux.
Elle se tourne vers la fille, qui regarde le corps du garçon avec des yeux aussi rond que des pièces.
- Un! Clame Ambroisiane.
La fille ne réagit pas.
- Deux!
Toujours pas.
Des murmure lui demandent de le faire, pour sa vie.
- Trois! Tonne Ambroisiane. Dépêche, ma belle, sa me ferait chier d'en tuer deux d'un coup, qui font sans doute partis des meilleurs.
- Quatre!
La fille sort de sa léthargie.
- Je m'excuse, marmonne t'elle.
- Pardon?
- Je m'excuse.
- Je n'ai pas bien entendue.
Ambroisiane joue avec ses nerfs. Elle s'amuse, la ridiculise.
La veine de la fille palpite furieusement. Elle a du self-control.
Elle toise Ambroisiane.
- Sauf votre respect, dit-elle, je m'excuse.
C'est marrant, les "r", elle les prononce bizarre. On dirait des roulements de cailloux.
-Répète, ordonne Ambroisiane en tendant l'oreille, l'innocence incarnée.
La fille sert les poings.
- Sauf votre respect, je m'excuse.
Ce qui signifie, ne vous trompez pas : "Va te faire foutre je dis sa juste pour vivre." Excusez-moi pour les mots employés, je ne fais que narrer les faits.
Ambroisiane claque des doigts et nous sommes ligotés.
Nos gardes reviennent. Nous ramènent en cellule.
Une fois dedans, je regarde les autres.
Nous venons d'assister à un meurtre.
Exécuter de sang froid par une femme bonne pour l'asile.
Jean ne dit rien.
Alémie est mortifiée.
Et moi...
Moi je comprend que ce garçon est plus courageux que nous tous.
Était, me corrigeais-je.
Il est mort. Nous ne sommes plus que quatorze.
Jean à raison.
Nous sommes en Enfer.

Ozélia l'Enchanteresse et l'Académie de Salem TOME-1 Où les histoires vivent. Découvrez maintenant