chapitre 8

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Les cours ont été interminable... La mauvaise humeur ne m'a pas quitter une seule seconde et Will n'est pas sorti de ma tête. La dernière sonnerie annonce la fin de la journée, mais j'ai décidé que je ne devais pas partir comme ça. Je me dirige sur le parking, et avec un peu de chance, Will est toujours là. Il commence à mettre son équipement de moto sans regarder autour de lui. Je m'approche assez rapidement et cri son nom avant qu'il ne se décide à partir.

- Will !

Il regarde dans ma direction et une expression incompréhensible et indéchiffrable s'affiche sur son visage. Comme toujours... Je devrais commencer à avoir l'habitude après ses quelques jours. Il s'appuie nonchalamment sur sa moto et fourre les mais dans ses poches en attendant que j'arrive à sa hauteur. Il me regarde toujours avec cet air féroce, celui pour dissuader les gens de lui parler. Je continu de m'approcher de lui tout de même. Je doute qu'il ai envie que je relance le sujet mais je ne peux pas m'en empêcher, et lui aussi devrait en avoir l'habitude maintenant.

- Si je suis loin de la vérité, alors dis moi. Explique moi clairement et non pas avec des sous entendus aussi fou l'un que l'autre !

- Tu y vas droit au but pour une fois, essaye t-il de changer de discussion.

- C'est parce que j'en ai marre, j'en ai marre de tout tes mystères ! Raconte moi tout une bonne fois pour toute.

- Et pourquoi je te dirais ça ?

- Parce que je lui ressemble. Je lui ressemble et malgré tout tu ne me repousse pas complètement et tu n'arrête pas de me dire des choses, ce qui veut dire que c'est ce que tu veux.

J'ai décidemment tapé dans un point sensible. Son expression implacable se brise pour laisser place à la colère et à une pointe de tristesse ou de déception. Cependant il serre les dents et ne répond rien.

- J'ai bien une idée mais c'est insensé, reprend mes lèvres.

- Dis toujours.

Une lueur de panique passe devant ses yeux, comme s'il craignait que je dévoile la vérité.

- Elle est morte dans cet accident, pas à cause d'un animal mais à cause de toi. Elle t'a supplié d'arrêter comme moi je l'ai fait mais tu ne t'es pas arrêté et tu as perdu le contrôle.

- C'est bon, maintenant que tu sais tu peux me laisser tranquille ?

- Te laisser tranquille ? Alors pourquoi tu m'as donné ce collier si c'est pour finir comme ça ? Tu as fait tout ça, juste pour que je sache ce qui t'es arrivé et me dire au revoir ?

- Parce qu'il te manque encore un bout de l'histoire ! Il te manque le plus gros bout que je ne compte pas dire comme ça, encore moins en public. C'est pour le dernier bout qu'il faut me fuir, qu'il ne faut jamais être avec moi ou même me parler !

- Tu n'as toujours pas compris que je n'ai pas peur de toi ?

- Si et c'est pour ça qu'il faut que tu arrêtes de me parler ! Tu dois me fuir, tu peux en mourir. Et je t'ai dis que je ne veux pas la perdre une deuxième fois.

- En mourir ?

- Oui, je peux te tuer aussi, surtout... Surtout si tu es précieuse à mes yeux. Tu seras plus susceptible de mourir. Alors pars et arrête de me parler. C'est la meilleure chose à faire.

Précieuse à ses yeux ? Je m'attendais à tout sauf à ça... Lui qui me cri dessus, qui a failli me tuer comme sa petite amie et qui me dit que je peux mourir, qu'il peut me tuer, je suis précieuse à ses yeux ?
Mon physique doit certainement en être la cause...

- Non. Je te le répète et je n'arrêterais pas de le dire, tu ne fais pas peur. Et c'est toi qui est venu vers moi, alors pourquoi vouloir tout stopper ?

Sa mâchoire se serre de plus en plus et ses yeux deviennent plus foncé encore une fois. La colère renferme son visage et fait ressortir ses traits.

- Monte. Tiens, mets mon casque et monte.

- Attend, répondis je un peu sur mes garde après ce revirement de situation. Je vais prévenir Alice qu'il n'y a pas besoin de me ramener.

Je retourne dans l'enceinte du lycée pour la prévenir. Elle m'a déjà amené à l'allée, alors je ne suis pas en voiture et quelqu'un doit me déposer à la maison. Cela aurait du être elle, mais finalement ma curiosité l'emporte toujours et je choisi de repartir avec Will.

- Alice ! Enfin je te trouve.

- Qu'est ce qui a ?

- Tu n'as pas besoin de me ramener, je repars avec quelqu'un d'autre.

- Tu pars avec qui ? demanda t-elle.

- Will...

- T'es sérieuse ? Attends Lys...

- Oui je suis sérieuse, on doit encore se parler.

Je pars sans lui laisser le temps de répondre. Elles croyent faire ce qui est le mieux pour moi, mais je suis libre de mes choix et se ne sont pas elles qui les feront à ma place. Je rejoins à nouveau le brun sur le parking. Je met le casque qu'il me tend et ajuste bien mon sac sur mes deux épaules.

- Accroche toi.

Wi se retourne dans ma direction et me sourit. Décidemment, il est vraiment déroutant. Il y a à peine deux minutes, il était près à me tuer de ses propres mains, et là il me sourit. Un sourire taquin, certe, mais un sourire quand même. Je grimpe sur la bécane et enroule mes bras autour de sa taille puis le sers sans trop l'étouffer. Il démarre doucement et part du lycée, sous les regard incompréhensible de Johanna, Alice et sous celui de Mark également...

Un peu plus tard, on arrive dans la maison au bord du lac. Je décide de ne pas rentrer tout de suite mais de m'appuyer contre la rambarde de bois devant la porte principale. Mon regard fixe les vaguelettes produitent par le vent au large.

- Tu veux des réponses, hein, me coupe Will dans mes pensées.

- Tu n'imagine pas à quel point...

- Elle n'était pas comme toi. Elle était moins calme, moins protectrice, moins fiable. Et surtout moins curieuse.

- Attends, commençais je, tu es en train de me faire des compliments ?

- Ça se pourrait bien.

Il tourne sa tête dans ma direction, le sourire aux lèvres. Je ne peux m'empêcher de sourire à mon tour, charmer par ce climat calme entre nous.

- Merci mais... je ne comprend pas.

- Quoi ?

- Toi, je ne te comprends pas. Au lycée et même en dehors tu fais le dur, tu te caches derrière ta colère, tu masques tes émotions, tu es juste incompréhensible et des fois comme là, tu es gentil, drôle... Sympa même.

- C'est parce que tu ne sais pas... Tu ne sais pas ce que je vis, ce que j'ai vécu, tu ne sais pas pourquoi tu risque de mourir si tu me parles ou reste trop près de moi, que ce soit par la main de quelqu'un d'autre ou par ma faute, tu ne mesure même pas que tu es en danger. Tu ne sais pas non plus pourquoi j'ai tué ma petite amie alors qu'elle me suppliait de m'arrêter, tu ne sais pas pourquoi j'ai fais ce choix de la tuer, reprend t-il après un silence réfléchi. Tu ne sais rien Lysandre, alors ne cherche pas à me connaître. Je ne donne pas cher de ta peau...

Mon visage qui l'écoutais profondément jusqu'à là, se transforme en surprise. Je déglutis faiblement avant de laisser sortir des mots que je ne pouvais retenir.

- Attends, quoi ? Tu l'as tué... Par choix ?

Bad Boy Protecteur [En Réécriture]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant