Bad Boy Protecteur [En Réécriture]

Chapitre 12

On a du rouler au moins cinq heures pour arriver au terrain de moto. Il est vide ce qui est le top pour apprendre à conduire. Je descends de derrière lui et on décide de ne pas commencer maintenant. Après toutes ces heures de routes, il faut que l'on se defourdise les jambes. On marche le long d'un chemin qui se situe pas loin de là. Will à les mains dans les poches, l'air pensif.

- Dis, tu comptes réussir ton défi ? demandai-je
- Je ne suis pas un perdant.

Il me regarde et sourit. Je ne peux que fait pareil en retour.

- Tu sais que j'aimerai des réponses...
- Oui je sais. Mais pas maintenant.
- Tu me l'as déjà dis, ça. Quand est ce que je pourrai savoir ? Je ne peux accepter d'être dans ton monde... Si je ne sais pas ce que tu vis vraiment. Tu comprends ?
- Tu auras des réponses bientôt.

Devant mon air douteux, il se rapproche de moi et me fixe de son regard intense.

- C'est promis.

Devant son visage si sincère, j'ai envie de le prendre dans mes bras mais je me retiens. Cela fait une demi journée que je le vois sans son éternel masque, malgré que sa colère ne fait pas vraiment partie de ça. Si j'en crois ce qu'il dit, il me préfère à Cléa. Mon sourire s'agrandit à cette idée.
On décide qu'il est tant pour moi d'apprendre à conduire une moto. On retourne sur le terrain et je m'installe sur la selle pendant qu'il me dit comment faire. Je teste une première fois mais je me loupe lamentablement. Will éclate de rire, un rire contagieux que je n'ai jamais entendu sortir de sa bouche. Son rire est magnifique même s'il est en train de se moquer de moi. Toujours en rigolant, il se rapproche de la moto et pose une main sur la mienne. Je sens mes joues rougir légèrement mais lui ne semble le remarquer. Je me concentre, en tout cas j'essais. Il allume une seconde fois la moto et me tourne doucement le poignet pour me faire démarrer. J'avance doucement pendant qu'il me donne les instructions pour freiner et arrêter. J'y arrive de la première fois.
C'est ainsi que l'on passe le reste de la journée. Le soleil est bas à l'horizon. Encore une fois, il n'y a pas le temps pour rentrer à la maison. Cinq heure c'est beaucoup trop long. Et n'ayant aucun endroit où dormir, on devra dormir à même le sol du terrain, dans l'herbe. Je préviens les parents, ce qui ne les enchantent pas. Celà fait trois jours sur quatres que je ne dors pas à la maison. Et demain on devra de nouveau sécher les cours. Enfin moi, puisque Will est exclu pour la semaine.
On se trouve un coin où on ne peut pas nous voir et on se couche dans l'herbe. Je contemple les étoiles puis laisse mes pensées défiler. Je sens le regard de Will sur moi et mes joues chauffent mais je me reprends vite. Je souris. Ma vie prend une autre tournure. Une tournure que même Johanna, Alice et Marc ne m'aurait jamais donné. Et je préfère cette vie à l'ancienne. On ne sait pas ce que l'avenir nous réserve. Je suis bien d'accord avec ça.
Je me lasse des étoiles et tourne sur côtés. Un vent frais se lève et me fait frissonner. Soudain je n'ai plus froid, pourtant le vent est toujours là. Will a mit sa veste, qui lui servait d'oreiller, sur moi. Je me retourne vers lui et lui sourit sous la pleine lune. Il me sourit à son tour mais cette fois je ne me retiens pas. Je m'approche de lui et pose ma tête sur son épaule. Il tend son bras, pose sa main au creu de mes reins et dans cette position que je m'endors.

Quand je me réveille, je ne suis plus dans les bras de Will. J'ai toujours son manteau sur moi, heuresement car il fait froid aujourd'hui. Je sais à présent pourquoi je viens de me réveiller. Will arrive avec sa moto près de moi. Je suis déçu quand je vois que son masque est de retour.

- Monte, dépêche toi.

Je ne pose pas de questions, enfile sa veste et grimpe derrière lui. Il part à toute vitesse. Des bruits de moteurs se font entendre derrière nous alors je me retourne et vois d'autres motards. Ils ont l'air de chercher quelqu'un. Est ce que c'était Will ? Je lui demanderai plus tard. Il roule assez vite mais reprend la vitesse autorisée un peu plus tard. En une quinzaine de minutes environ, il s'arrête de nouveau, cette fois sur un parking. Je regarde autour de moi. A en juger par la grande roue qui dépasse les arbres, je dirais que nous sommes dans une fête forraine. Je regarde Will et il me sourit. Une fois entrée, l'odeur de nourriture flotte dans l'air.

- Je suppose que tu as faim, déclara t-il.
- Oui, mais je n'ai pas d'argent pour payer.
- Ne t'en fais pas, je paye. Tu veux quoi ?
- Des pancakes.
- Ok, je vais acheter ça alors.

Il me sourit mais je vois bien que le coeur n'y ai pas. Il revient avec deux assiettes de pancakes au caramel, une chacun. Je mange un bout et le regarde. Il a l'air ailleurs, trop occupé à penser.

- Ça va ?
- Oui.
- C'était qui ces mecs tout à l'heure ? Ils te cherchaient ?
- Ils nous cherchaient...
- Comment ça ? questionnais-je. Je ne l'ai connais pas.
- Je t'ai dis bientôt, mais pas aujourd'hui.
- Ça a un rapport avec Cléa et tout ça ?
- Oui, le dernier bout important de mon histoire.
- Alors raconte moi. S'il te plaît... Je tiens vraiment a savoir, je peux peut être t'aider.
- Non, tu ne peux pas ! Si tu pouvais je te l'aurai déjà dis et si tu pouvais c'est que ça ne mettrai pas ta vie en danger ! Hors là ce n'est pas le cas.
- Quoi, ils veulent ta peau ? Will dis moi ce qu'il se passe !
- Tu es vraiment prête à entendre ça ?
- Plus que jamais, declarais-je sûre de moi.
- Il ne veulent pas ma peau. Ils veulent la tienne...
- Quoi ? Mais...

Je suis incapable de formuler une phrase correcte. Tout ça n'a aucun sens. Son visage est triste, désolé et il a l'air de dire la vérité.

- Lysandre...
- Explique moi, je t'en pris... Je veux savoir, tout savoir.

Il regarde autour de lui comme pour s'assurer que personne ne nous écoute.

- Pas ici, il y a trop de monde. Je te préviens, il y a beaucoup de choses à savoir et à comprendre... Mais promet moi que tu vas essayer et que tu... Je ne sais pas, que tu ne t'enfui pas, que tu ne me traite pas de monstre ou je ne sais quoi. Je ne veux ni te faire peur ni te brusquer. Si je ne voulais pas te le dire, c'est pour ton bien mais je crois que c'est vraiment trop tard.
- D'accord. Je serai ouverte d'esprit.

Il me fait un faible sourire. Il surveille les alentours, me prend la main et m'entraîne jusqu'à sa moto. Il fait quelques mètres et s'arrête dans un chemin au milieu de la forêt, pas très loin de la fête forraine.