Petit ami & Compagnie 2 - Partie 1 (Terminée)

Chapitre 5 partie 3 : Un accord

Quand j'arrive à l'appartement, Atchoum s'empresse de venir se frotter contre mes jambes, le tout en agitant sa queue et en miaulant. Je vide la ration journalière de croquettes dans sa gamelle puis me dirige vers le canapé.

Je suis partagée entre deux émotions : la joie de l'avoir revu et... la tristesse ? Je ne suis pas vraiment sûre que ce soit le bon mot. Quoi qu'il en soit, le fait qu'il ne soit pas là, avec moi, me serre le cœur.

Je m'allonge sur mon sofa puis soupire. La main désormais sur le front, je fixe le plafond. Un neurologue... Il a définitivement dû me prendre pour une folle. Si ça se trouve, il m'a même évaluée dans le but de me donner un traitement. Bon, là je crois que je vais chercher un peu loin. Enfin j'espère... Imaginez s'il conseille un traitement à Timmy lorsqu'il lui rendra ma montre ? Oh cette honte !

La blouse lui va super bien ceci dit. Ça le rend encore plus sexy qu'il ne l'est déjà. Je n'ai jamais fréquenté, que ce soit amoureusement ou amicalement parlant, une personne travaillant en hôpital (bah ouais, Tim était en association). Évidemment, j'ai conscience que je m'emballe un peu car c'est peu probable que je revois Terrence puisque je ne bosse pas là-bas. De toute évidence, squatter le couloir de neurologie en prétendant attendre Timmy serait vraiment trop gros...

D'ailleurs cela me fait penser qu'il faut à tout prix que mon ami lui fasse comprendre que lui et moi ne sortons pas ensemble. À quoi cela m'avancera ? Je ne sais pas vraiment, mais il doit le savoir.

Tout en fermant les yeux, j'essaie de me remémorer sa voix prononçant mon prénom. « Becca »... Oh mon Dieu, j'en ai encore des frissons !

Mes lèvres s'étirent dans un sourire. Je crois que j'aime tout chez lui. De son dévouement envers les inconnues qui se retrouvent assommées par des produits pour cheveux à sa profession en passant par son physique plus qu'attirant.

Atchoum qui monte sur mon ventre m'oblige à me reconnecter avec la réalité. Il me regarde quelques secondes, puis se lèche les babines. L'odeur de ses croquettes au poisson vient me chatouiller les narines et mon chat frotte sa tête sur ma poitrine en ronronnant. Il est le seul à briser le silence du salon.

Imaginer le week-end sans Etta est difficile. La brunette met toujours de la vie dans l'appartement, que ce soit avec ses coups de gueule concernant la société ou ses coups de gueules envers ses ex d'un soir.

Timmy aussi remplit les lieux. Il adore nous plomber nos soirées cinéma en nous racontant le fonctionnement complexe du cerveau humain. Sur le moment, Etta et moi le détestons. Puis nous finissons par nous laisser prendre au récit et nous faisons marcher notre matière grise pour comprendre ce que son charabia signifie. Et une fois complètement épuisées à force de réfléchir, il nous raconte ses expériences sexuelles douteuses. De quoi vous rendre complètement folle ! Il m'arrive parfois de me demander s'il ne ferait pas exprès pour que nous devenions ses patientes... Mais je suppose que je vais chercher loin, une fois de plus.

En tout cas, une chose est certaine, c'est que mes amis me manquent.

Ma main caresse la tête d'Atchoum et je ferme à nouveau les yeux. Je sais ce que cette petite baisse de morale implique : glaces + pâtisserie = deux kilos supplémentaires pour mon petit bidou déjà assez imposant.

Je dois résister à l'appel du sucre. Oui, je dois résister.

Je rouvre un œil et soupire. Mon chat comprend le signal et saute du canapé. Je me mets sur pied et pars dans la cuisine. Une fois dans cette dernière, j'ouvre mon frigo et récupère un gros bloc de glace.

Tant pis pour les kilos. Je me mettrai au régime et au sport bientôt.

Après tout, si je dois rester éveillée jusqu'à ce que Timmy ait fini de faire sa visite anatomique d'April ou de Stella, je dois trouver de quoi m'occuper.