Petit ami & Compagnie 2 - Partie 1 (Terminée)

Chapitre 12 partie 2 : Faire connaissance

Je le suis sans vraiment faire attention au chemin que j'emprunte car je suis encore trop perturbée.

En tout cas, lorsque nous arrivons devant les portes de l'ascenseur du personnel, je le remercie secrètement de ne pas avoir choisi les escaliers. Devoir descendre des tonnes de marches en essayant de camoufler mon essoufflement ne faisait pas partie de mes choses à faire ce soir.

Pourtant, après quelques secondes de réflexion supplémentaires, je réalise que la situation n'est pas mieux... Non ! Ne me dîtes pas que nous allons nous retrouver tous les deux dans cet ascenseur ?

Bah si... C'est logique en fait. Ça y est, les portes s'ouvrent.

— Après vous, lance le docteur Miller.

Je m'infiltre dans la boite métallique en tachant de fixer les numéros des étages. Comment être plus mal à l'aise qu'en se retrouvant face à l'inconnu sur qui nous nous sommes jeté un mois plus tôt ? Entrer dans une cage semblable à celle dans laquelle vous avez perdu la boule.

— Est-ce que Timothée va bien ?

Surprise, je tourne la tête vers le blond. Pourquoi me parle-t-il de mon meilleur ami ? Après tout, ne le croise-t-il pas au boulot ?

— Rez-de-chaussée, m'indique-t-il.

Le temps que je réagisse et que j'agisse, les doigts de Terrence ont déjà anticipé la chose, ce qui fait que nous nous retrouvons à appuyer au même moment sur le bouton 0. Impossible de retirer ma main puisqu'elle est plus ou moins prisonnière. Heureusement, ou malheureusement je ne sais pas, le docteur Miller me libère et s'excuse silencieusement.

— J'ai entendu dire que votre ami avait eu une altercation avec une jeune femme dans son service, s'explique-t-il tandis que l'ascenseur se met en marche.

L'ex enquiquineuse.

— Euh oui, mais ça va mieux. Tout est rentré dans l'ordre.

Enfin... Ce n'est pas tout à fait le cas, mais bon, on va faire comme si. Parce que je me doute que Tim n'a pas envie que sa vie privée devienne le potin de la semaine.

— Très bien, conclut Terrence. C'est parfois difficile de faire face à certains patients.

J'ai envie de lui demander s'il parle en connaissance de causes, mais je me doute que c'est le cas. Et s'il ne se confie pas, c'est certainement car il n'en a pas envie.

— Vous avez toujours voulu être médecin en neurologie ?

Il semblait sur le point de me répondre mais l'ouverture des portes l'en empêche. Un grand brun entre dans l'ascenseur. S'il n'y avait pas le docteur Miller et que je n'avais pas craqué pour lui comme dans ces films ou livres que je considérais comme des clichés ambulants, je pourrais dire que le médecin qui vient d'arriver est mon genre.

Parfait mélange entre Henry Cavill et Adam Brody, soit le medley que je pensais idéal jusqu'à il y a un peu plus d'un mois, il a les yeux sombres. Ses boucles noires semblent vouloir faire parler d'elles malgré la coupe courte qu'il arbore. Un peu plus petit que Terrence, il doit faire dans les mètres quatre-vingt, soit plus ou moins ma taille. Quoique... Je pense qu'il doit légèrement me dépasser.

Les mains dans les poches de son pantalon, qui moule parfaitement ses fesses d'ailleurs au passage, il offre un signe de tête au docteur Miller.

— Fin de service, ça y est ? demande le brun dans un sourire.

Je remarque une fossette solitaire. Si Terrence Miller n'existait pas, c'est sûr que ce docteur serait l'homme de mes rêves. Mais voilà, le beau neurologue existe...