Chapitre 17 : Clarifier les choses

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Le mercredi 23 août

À mon arrivée à l'hôpital mercredi, je croise Annabelle qui apparemment est en pause. Ou si ce n'est pas le cas, et bien elle traîne dans les couloirs au lieu de bosser.

— Ça va ? demande-t-elle dans un grand sourire.

— Ça va, réponds-je.

Avant même de lui avoir renvoyé la question, je remarque la tâche sur son pyjama rose et hausse un sourcil.

— Une petite maladresse avec la cafetière, dit-elle en remuant la main et haussant les épaules.

— Je croyais que tu préférais le chocolat chaud ?

Elle l'a mentionné la semaine dernière, lorsque nous avons dû nous présenter à tour de rôle pour briser la glace et agir en bons collègues de boulot.

— C'est vrai ! En fait, c'était pour Jales. Le pauvre n'avait pas le temps de sortir de son bureau parce qu'il enchaîne rendez-vous sur rendez-vous puis cet après-midi, il a une opération à cœur ouvert, donc un peu de stress. Alors je lui ai proposé d'y aller à sa place. Le café l'aide à se détendre. Enfin, il n'y a pas que ça qui l'aide, mais bon, enfin voilà, c'est haha, cafouille-t-elle tandis que son visage vire au rouge pivoine. Bref, David a surgi de nulle part quand j'ai récupéré la tasse et comme cet idiot m'a fait peur, j'ai un peu fait une boulette.

Je ne sais pas qui est ce David mais durant sa présentation, elle a aussi dit qu'elle était du genre malchanceuse. Je crois que ce n'était pas utile de le dire. Ça se voit très bien.

Après avoir regardé l'heure sur ma montre et m'être rendu compte que je deviens une professionnelle des arrivées en avance, je décide de profiter de mon temps de repos pour poser quelques questions à la sage-femme si proche de Terrence.

— L'autre fois, Oliver a parlé de ton bébé.

— Oh oui ! sourit-elle.

— Ce n'est pas trop dur de gérer avec le boulot ?

Annabelle croise les bras et semble réfléchir.

— Parfois si, confie-t-elle en remuant la tête. Je me souviens qu'une fois, c'était l'année dernière, je me suis retrouvée bloquée dans une voiture et je n'ai pas pu rentrer à la maison de toute la nuit. En plus, je n'avais plus de batterie, c'était un véritable cauchemar. Enfin, j'étais en bonne compagnie mais j'étais tellement inquiète !

Parce que je la regarde avec de grands yeux, elle continue :

— Mais heureusement, Juliette est passée plusieurs fois à la maison pour le nourrir et le sortir.

— Tu veux dire que tu n'as pas de nounou ?

Mon Dieu, mais quelle mère affreuse elle est ! Et elle est sage-femme en plus ?

— J'ai songé à en chercher une, mais ma voisine m'a dit que ça ne la dérangeait pas de passer à la maison. Puis Happy est parfois un peu spécial. La dernière fois, il lui a filé entre les jambes et a coursé un pauvre enfant à vélo. Lui qui d'habitude est plutôt pépère...

Je ne comprends plus rien là. Un bébé qui course un enfant à vélo ? Rien ne va dans cette phrase.

— Euh...

— Oui ? demande Annabelle en remarquant ma confusion.

— Happy ?

— Oui, mon chien.

— Mais nous ne parlions pas du bébé ? m'étonné-je.

Annabelle éclate subitement de rire.

— Oh pardon, je suis désolée ! C'est que... Oliver et mes collègues ont l'habitude de l'appeler comme je l'appelle. Mon bébé, c'est mon chien.

Petit ami & Compagnie 2 - Partie 1 (Terminée)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant