chapitre 11

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Parfois , une personne peut tellement vous blesser , que vous ne ressentais plus la douleur.
On peut vous frapper jusqu'au sang , vous pouvez pleurer jusqu'à ne plus avoir assez de larme pour pleurer encore un peu , vous pouvez courir , crier , partir , prendre la fuite , mais rien ne changeras.

Rien.

Ce sera toujours la même chose.
Vous entendrez toujours la même chose , toujours les mêmes mots.
Vous ressentirez la même chose , vous aurez la même sensation.
Les jours se ressemblent , tout est pareille,  à l'identique.
C'est comme un immense cercle vicieux.
Vous êtes triste , vous pleurer , vous vous reprenez en main , vous allez mieux.
Puis ça recommence , vous êtes triste à nouveau.
Et à force de vivre ça,  continuellement , on se demande la raison de notre existence.
Pourquoi sommes- nous encore là alors que la journée se répète sans cesse?
Alors qu'une mauvaise journée recommence le jour suivant?
On vit dans le passé, alors on regrette.

Je regrette ma vie.
Je regrette d'être née,  je regrette de vivre encore.
Alors si je partais,  qu'est-ce que ça changerais?
Qui se preoccuperais de moi?
Je fait parti de ces gens , ceux qui vont être oublié.
En vérité je pense que c'est moi.
C'est moi qui veut être oublier,  je ne veut pas que les gens se souviennent de moi, de mon existence , de mon vécue,  de qui je suis et pourquoi ma vie s'est terminé ainsi.

Je suis invisible , pas voulue , pas désirée , pas aimée.
Alors tant pis .
Je ferrais mieux de partir , tout le monde serait heureux.

-mademoiselle Stewart ! Ma salle de cours n'est pas un dortoir! Ma professeur d'anglais crie mon nom.

Je soupire et me remet droite sur ma chaise.
J'avais réussi à m'endormir,  pendant quelques secondes...
Je tourne le regard et admire le ciel dehors.
Il ne fait pas beau , il pleut.
Et j'adore ça.
Je préfère les temps comme ça.
J'ai l'impression que c'est plus calme.
Ça m'apaise.

La sonnerie résonne, je range mes affaires rapidement et sort de la salle de classe en remettant ma capuche.
Pourquoi est-ce que je me sent obliger de mettre cette ridicule capuche sur ma tête? Je crois bien que c'est parce que je me sent un peu plus En sécurité.
J'ai l'impression d'être dans ma bulle , de passer inaperçue.

En passant dans le couloir principale , j'aperçois un attroupement de fille.
Je ne m'approche pas pour autant et continue mon chemin.
Mais quelque chose m'a stopper, une phrase ,une voix , je me suis arrêtée net , n'osant plus bouger.

-c'est sa faute! Elle a tout fait pour se rapprocher de lui ! Je la déteste! Dit une fille en pleurant.

J'ai reconnue sa voix , et je sais très bien qu'elle parlait de moi.
Comment est-ce que je le sais?
Parce qu'elle me regarde comme si j'était une bête sauvage , un monstre, une chose sans importance.
Je suis tétanisée, je n'arrive plus à bouger.
Ces mots vont tout changés.
Ils vont faire de ma vie un véritable enfer , pire qu'elle ne l'est déjà.
Je ne sais plus si c'est possible , je sais seulement que je vais vivre un cauchemar , alors que je serais éveillée.

-Toi ! Espèce de salope! J'avais tout fait pour qu'il ne te parle plus ! J'avais retournée tout le monde contre toi , mais tu t'obstine à rester avec lui? Ça ne t'as pas suffit? T'es tellement conne!

Mathilde s'est approché de moi , en me pointant du doigt.
Je commence à trembler , je recule alors qu'elle avance , pas à pas.
Pourquoi j'ai si peur d'elle?
Ce n'est qu'une gamine ingrate qui demande de l'attention en faisant du mal aux autres.
Je ne devrais pas me soumettre à elle.
Je ne devrais pas me ridiculiser , je ne devrais pas la laisser faire.

Mais pourtant , c'est ce que j'ai fait.
J'ai trois jours , trois jours pour qu'il s'éloigne de moi , trois jours qu'il me haïsse au point de m'éviter comme la peste.
J'ai trois jours avant que ma vie se transforme en un véritable massacre.

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