Arrivée devant le grand portail du lycée , je baisse la tête et soupire , avant de rentrer dans l'endroit que je maudis tant.
Les élèves rigoles , s'amusent.Il y a bien un avantage à être au lycée sans amis , c'est que personne ne vous attend et vous ne devez attendre personne en retour.
Tout est en quelque sorte , plus paisible, plus facile.Je rentre dans la classe , il n'y a que deux élèves entrain de rire à gorge déployé.
Je pars m'asseoir comme à mon habitude sur la chaise qui se situe tout au fond de la classe , juste à côté de la fenêtre.
C'est le seul endroit où je ne me sens pas piégée entre quatre mur.
La capuche sur la tête, le visage tournée vers la vitre , je regarde le soleil se lever lentement.
Les nuages sont rose et orangé, pour le moment tout est calme, mais que ce passera t-il quand je rentrerais ce soir?Les élèves rentre tous dans la classe .
Toujours personne à côté de moi , ça me rassure.
Le professeur de français entre dans sa classe en nous saluant.
Quelques élèves répondent et il commence à faire l'appel.
Un des moments que je redoute.-Mary ?
-là.
-Alice?Je ne relève pas la tête quand vient mon nom.
J'entend un vacarme, signe que les élèves se sont retournés vers moi à l'énonciation de mon prénom.
Le professeur soupire et continue l'appel.
J'entend quelques chuchotements d'élèves peu discret , comme à chaque fois.
Je ne m'en préoccupe pas et continue de fixer le ciel à travers la fenêtre.
Je repense à hier soir, et touche ma joue , j'ai un bleu sur la pomette, alors je laisse mes cheveux devant mon visage , pour être sûre que personnes ne se doutent de rien.
Je résiste à une nouvelle envie de pleurer et souffle doucement.
Il faut toujours faire comme si tout allait bien, toujours, et on fini par y croire nous même.Quelqu'un toque avant que le professeur dise d'entrée.
J'entend la porte s'ouvrir mais ne me tourne pas vers celle-ci pour autant.
Je me fiche un peu de savoir qui cela pourrait être , et ce qu'il veut.
Des personnes au fond de la classe , rigole doucement en chuchotement des mots incompréhensibles.
J'imagine que c'est un nouvel élève.-je vous présente Isaac Green , un nouvel élève. Vous pouvez allez prendre place à côté de Mlle Stewart , à la seule table libre.
J'entend ses pas se rapprocher de moi , puis la chaise se tire.
Il ne m'adresse pas un mot , et le professeur continue son cours.
Je sort une feuille de mon sac et prend un crayon , puis me met à dessiner ce qui me passe par la tête.
Ce qui peut sembler special , c'est que je soit à ce moment , entrain de dessiner un homme , frappant une femme.
Mes traits de crayon sont rapides , sans délicatesse.
Je ne tient pas à ce que cela paraisse soigné , je veut juste que ce qui me passe par la tête disparaisse au plus vite.
Je ne mettait pas rendu compte que les larmes couler à flots et que mon dessin ne ressembler plus à ce que je voulait faire au départ. Ce n'était plus qu'un énorme gribouillis sans importance.
C'est seulement quand il n'y eu plus personne dans la classe , que je me décida à ranger mes affaires et sortir de la salle.Je marche rapidement vers les toilettes , et je m'enferme dans une des cabines.
Je souffle et essaie de ne plus trembler.
Car chaque heures au lycée est une énorme épreuve pour moi.
Je me met à trembler , j'angoisse.
Je ne me contrôle pas.
Peut être parce que j'ai peur de la foule , ou alors que j'ai peur que quelqu'un vienne pour se moquer encore une fois, de ma manière d'agir ou de m'habiller.
Il y est peu probable que ça n'arrive , mais après tout, nous ne sommes jamais sûr de rien.J'entend des talons claqués contre le sol , puis une fille qui soupire en rentrant dans les toilettes.
-tu as du mascara à me prêter? Il faut que j'en remette , j'en ai pas assez. Dit une fille de façon dramatique.
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Trust Alice
Non-FictionMes larmes coulent une par une , au rythme des battements de mon coeur. Il paraît que si on pense que quelque chose ne s'est jamais produit , si on se persuade que ce n'est jamais arrivé, alors on peut l'oublier. Mais c'est une belle connerie. J'ai...