Une quarantaine de minutes sont passées, je suis à bout de souffle , ma soeur ne cesse de pleurer et je ne sais pas où aller , je ne sais quoi faire et je panique.
Personne n'est aux alentours, je ne sais même ce que je devrais demander de toute manière, si quelqu'un était à côté.
Anna sert ma main fort et nous continuons de marcher .-où on va? Demande anna en s'arrêtant, elle doit en avoir marre de marcher, ses petites jambes doivent lui faire mal.
-je ne sais pas princesse. Je lui ment , je ne devrais pas , mais je sais très bien où nous allons, alors je continue de nous guider sur cette route, vers l'Est.
Le soleil se couche , le ciel est rose , orangé et j'ai l'impression de redecouvrir la liberté ou même de prendre goût à la vie.-maman a appelée? Demande Anna
-non , mais elle appellera, elle le fera ,t'inquiète pas.
-tu promet?
-...promis.
J'ai l'impression de lui mentir , une fois de plus , je me doute que ma mère n'appellera pas , et c'est pour cela que je suis lentement entrain de nous guider vers le commissariat, pour denoncer toute les fautes de mon père.
Ma mère le sait aussi bien que moi , elle ne m'apellera pas , et je l'ai très bien vue dans son regard quand nous nous sommes quittés. Je savais éperdument que je ne la reverrait plus jamais.
Et je sent comme un vide, encore un de plus , un trou que je n'arriverais jamais à combler.
Elle va me manquer , horriblement, mais elle manquera encore plus à ma soeur , quand elle comprendra que maman est morte.Pourtant , j'entends mon téléphone sonner dans ma poche , et je vois un sourire se former sur le visage de ma soeur , et j'avoue qu'un sourire s'est formé sur le mien aussi.
Je sort mon telephone de ma poche , un numéro inconnu , mais je décroche rapidement.-allo? Je dit , pressé d'entendre la voix de ma mère.
-allo alice? T'es occupée ou tu peux venir à ta fenêtre? on pourra parler un peu, peut etre... c'était la voix de mon voisin.
Et je n'ai jamais été aussi désespéré de ma vie qu'à ce moment même, mais je ferais tout pour voir le sourire de ma soeur a jamais sur son visage , alors je ment , je fait semblant que c'est ma mère, que bientôt on se retourvera toutes les trois .
Et d'ailleurs , comment a-t'il eu mon numéro...?
-maman ? T'arrives quand ? Tu veux qu'on aille où?
-qu'est ce que tu raconte alice? Je suis pas ta mère moi.
-au burger factory? D'accord , tout va bien ?
-al' c'est ton voisin là, pas ta mère...
-anna va mieux , maintenant que tu as appelé. Ne t'inquiète pas on va trouver un hotel pas loin et je t'enverrai l'adresse, à bientôt...
Je ne pouvais pas me sentir plus mal qu'à ce moment même mais pour je ne sais quelle raison , aucune larme n'allait couler , et je le savais éperdument. J'étais triste mais, je le suis tout le temp et j'ai fini par m'y habituer, j'ai fini par ne plus laisser les larmes couler.
Je crois , être arrivée au point où, dans ma vie , il n'y a plus beaucoup de chose qui sont nécessaires et je commence à me dire que je n'ai besoin de rien ni de personne pour pouvoir avancer ou du moins essayer d'être satisfaite de ma vie. Ça va mettre du temps, je ne sais pas si je réussirai à être heureuse , ne seresse qu'un jour , ou même une heure. J'ai peur de ne jamais trouver la paix , le bonheur , et mon âme soeur.
Je me demande bien qui voudrais de moi.
Une personne si triste ,vide dans le coeur et rempli d'émotion ,dans l'esprit , dans l'âme.
Je pense , sans arrêt. Et depuis longtemps , mes pensées sont rythmés par la mort , par cette idée de mettre fin à mes jours, par cette envie aussi , de mourir car rien ne me satisfait.
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Trust Alice
Non-FictionMes larmes coulent une par une , au rythme des battements de mon coeur. Il paraît que si on pense que quelque chose ne s'est jamais produit , si on se persuade que ce n'est jamais arrivé, alors on peut l'oublier. Mais c'est une belle connerie. J'ai...