Souffrir n'est plus qu'un mot parmis tant d'autre .
Il ressemble à "aimer" ou à "haïr" mais il ne ressemble plus à la douleur.
J'ai tellement souffert , on m'a tellement détestée , frappée, humiliée, que désormais je ne sais plus ce que la douleur peut représenter.
Je me suis transformée en un monstre de glace et je me suis emprisonnée entre quatre mur.
Le plus stupide , c'est que je pense encore que c'est de ma faute , alors que je n'ai rien fait de mal.
J'ai juste été comme les gens on été avec moi.Je déteste tout de ce monde.
Je déteste les gens , je me desteste , je déteste la vie , cette société immonde dans laquelle on plonge les yeux fermés, je deteste la sensation de vide en moi et je deteste surtout cette solitude.
J'ai toujours dit que la solitude ne me deplaisais pas , mais je ne faisais que me mentir à moi même.
Si je n'aurais pas été seule pendant tant de temps , j'imagine que je n'aurais pas été comme ça.
Être seule le temps d'une journée au lycée ne me déplaît pas , mais être seule chez moi , avec personne à qui parler , me fait me rappeler que rien ne peut me rendre heureuse à nouveau.J'ai peur.
J'ai si peur de déraper, de faire une connerie que je ne pourrais même pas regretter.
Et je me dit que je ne manquerais à personne au fond.
Qui veut bien de moi? Qui m'aime? Qui sera là pour moi , au moins une fois?Je suis désespérée, et je méprise tout ce que je vois , tout ce que j'entreprend , et tout ce que je suis.
Vous ne pouvez pas imaginer à quel point je me déteste.
Je crois qu'au fond , j'ai mérité tout les coups de mon père.
J'ai mérité la souffrance.
Je ne sais pas pourquoi , mais je continue de penser que si mon père m'a fait subir tout ça, c'est forcément parce que j'ai été la pire des enfants.
J'ai sûrement été la plus mauvaise des petite fille et il me le fait payer maintenant.Même si je n'ai rien demandée, peut être que je mérite.
Alors je laisse couler , je laisse les choses se passer et le soir , je pleure.
Ça a toujours été comme ça et j'imagine que ça le resteras jusqu'à ce que je parte.Je crois vraiment que je suis destinée à avoir la pire des vie.
Je survie dans ce monde si triste et monotone.Je ne sais même plus ce que je ressent. J'ai juste envie de pleurer mais je n'y arrive même plus.
J'ai envie de faire couler les larmes mais je reste de marbre et aucune larmes ne réussi à tomber.Mon téléphone se met à vibrer , un appel.
Je n'aurais jamais dû rallumer ce téléphone , il ne me sert vraiment à rien.
La personne laisse un message vocal et je me décide à l'écouter."Salut Alice , c'est Isaac. Je sais pas pourquoi t'es parti comme ça mais je suis vraiment désolé si j'ai dit quelque chose qui t'as blessé. Je trouvais pourtant que la soirée se deroulais bien...enfin bref , j'espère que tu me diras pourquoi t'es parti comme une flèche sans même dire au revoir au milieu de la nuit.
On se voit en cours , bye. "La raison pour laquelle je suis rentrée chez moi si rapidement , c'est un message de mon père très menaçant qui me disait de rentrer au plus vite à la maison avant que je passe un sale quart d'heure.
Alors forcément , je suis partir sans perdre de temps.
Et bien sûr, quand je suis rentrée chez moi , mon père m'attendait.
Je n'avais rien demandé là non plus.
Je m'amusais bien et Isaac avait même réussi à me faire rire en me racontant ses péripéties quotidiennes.
Mais bien sûr, mon père est là pour me rappeler que j'ai formellement l'interdiction d'être heureuse au moins une fois dans ma vie.
Et le cocard sur mon oeil droit me le rappel bien.Ça ne m'affecte plus.
Je suis simplement là, quand il faut faire acte de présence, et je m'en vais , quand on veux que je parte.
Je suis un pantin , guidé par n'importe qui , et au fond je m'en fiche.
Plus rien n'a d'intérêt, j'ai simplement envie de rien.
Je veut juste oubliée, et c'est la seule chose que je n'arrive pas à faire.
Comment est-ce que je peut oublier quelque chose qui a autant marqué mon esprit que mon corp?

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Trust Alice
NonfiksiMes larmes coulent une par une , au rythme des battements de mon coeur. Il paraît que si on pense que quelque chose ne s'est jamais produit , si on se persuade que ce n'est jamais arrivé, alors on peut l'oublier. Mais c'est une belle connerie. J'ai...