chapitre 4

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Cette fois , en rentrant chez moi , je ne regarda pas le soleil se coucher .
Je n'en ai pas envie , j'en ai marre.
Je continua simplement mon chemin , les yeux baissés vers le sol , avançant rapidement.
J'ouvre la porte d'entrée et me faufile discrètement à l'intérieur de la maison.
Je monte à l'étage et m'enferme dans ma chambre , puis je repense à tout , et rien en même temps.
Je pense à la dépression , à cette merde qui me ruine.

Qu'est-ce que la dépression me dirait vous ...
Alors je vais vous dire ce qu'est la dépression pour moi , telle que je la ressent.
La dépression...c'est le vide.
Le vide en soit, dans notre coeur , dans notre âme mais pas dans notre esprit , qui lui est encombré par des tas de mauvaises pensés. À l'extérieur aussi , grâce à nos regard sans point fixe , grâce à nos tête d'enterrement.
La dépression est pour moi , composée de mauvaises pensées qui nous traverse sans cesse l'esprit.
Les mauvaises pensées c'est...imaginer le pire.
Imaginer la mort ,trouvant que la meilleure idée pour se débarrasser de la dépression , c'est le suicide.
La dépression nous pousse à faire des tas de conneries . À nous mutiler , à devenir paranoïaque, à nous laisser mourir de faim ou au contraire , nous gaver de nourriture jusqu'à nous faire vomir.
La dépression c'est comme...une immense fatigue, une immense fatigue qui devient peu à peu une routine.
On trouve que chaque jours se ressemble , on ne trouve donc plus la raison de se battre.
La dépression nous conduit à des nuits d'insomnies, où on ne fait rien d'autre que pleurer et se lamenter sur son sort.
J'ai peur de me dire que la dépression me mène lentement à des idées suicidaire.
Et le pire dans tout ça, c'est qu'on ne sait même pas comment on a fait pour atterir un plein cas de dépression.
Les gens comme moi , sommes incapables de savoir ce qui nous détruit.
Alors nous laissons le temps faire les choses à notre place , priant simplement pour que les beaux jours reviennent....

On pourra dire tout ce qu'on veut,
On pourra tout essayer ,
Mais rien , rien du tout ne changera notre vision des choses.
Et moi , Alice, j'ai du mal à voir ce qui m'entoure et je me demande si ce ne serait pas plus mal de ne plus rien voir du tout.

Comment pourrai-je expliquer ce qu'il m'arrive, quand moi même je ne le comprend pas? Comment pourrai-je aller mieux alors que je suis plongée dans un horrible cercle vicieux et infernal? Comment dire au monde que ça ne va pas quand aucun mot ne sort de ma bouche?
Je ne veut plus de ça, je ne veut plus de cette vie.
Et je me demande ce qui me retiens encore ici , sur cette terre , dans cette minable vie.

Je n'entend rien , à part le bruit de pas montant les escaliers à vive allure.
Je ne sens rien , à part mon coeur battre plus fort , sûrement à cause de l'adrenaline.
Ai-je peur?
Ai-je peur que l'on me frappe encore alors que je pense m'être habituée à la douleur?
Je ne sais pas , je ne sais plus.
Pourquoi moi?
Est-ce que j'ai fait quelque chose de si mal que ça pour mériter toute cette souffrance?
Je ne suis pas capable de me raisonner , je ne suis pas capable de penser à quelque chose de bon pour moi , au moins une fois.

Je ferme les yeux et entend la porte de ma chambre s'ouvrir doucement.
J'ai si peur...vous ne pouvez pas savoir à quel point.

-Alice? Chuchote une voix grave.

J'ouvre les yeux et regarde mon père.
Une larme coule sur sa joue.
Je n'éprouve aucune pitié à son égard, je n'ai que de la rage , de la rancoeur.
Je ne sais même plus comment le regarder.
Chacun de mes gestes est une punition.
Un battement de cil, et je me prend une gifle phénoménale.
Alors quoi? Je devrais me transformer en une statut?
Les paroles manquent déjà , il ne reste plus que les gestes.

Il s'asseoi sur le bord de mon lit et pose sa main sur ma cuisse.
Je suis recroquevillée sur le côté et je n'ose pas bouger un membre.

-je suis désolé de mettre énervé contre toi hier soir.

Trust AliceOù les histoires vivent. Découvrez maintenant