Pourquoi es-tu un professeur?

Chapitre 25 : Réveil

Le jeune sembla sourire et Grey eut du mal à se rassurer que ce n'était pas réel.
Pourtant, la petite grimace que fit le jeune en essayant de bouger le ramena vite fait bien fait vers lui. Le professeur lui embrassa le front.
Natsu pleurait sous son baiser, faisant des petits bruits contre le masque respiratoire.
Bien sûr, il voulait prononcer des mots, mais il n'y arrivait pas.
– Je vais appeler Mavis.
Le jeune hocha la tête mais ferma les yeux à cause de la lumière ce qui poussa Grey à baisser la luminosité de la pièce après avoir appuyé sur le bouton d'appel.
Mavis entra presque en courant et s'arrêta sur le pas de la porte en voyant Grey embrasser le front de Natsu.
– Il y a un problème ? Dit-elle essoufflée.
Elle s'approcha et croisa le regard vert de Natsu et sourit avec quelques larmes.
Bien qu'elle soit docteur, Natsu était son beau-frère et que l'émotion était trop grande.
Elle retira ses lunettes pour sécher ses larmes et avant de s'approcher du jeune pour commencer à faire les tests nécessaires avant d'enlever le masque respiratoire. Mais une fois fait, elle regarda Natsu et lui dit qu'il allait devoir le garder beaucoup plus longtemps pour que ses poumons aient de suffisamment air.
Natsu hocha la tête et regarda Grey.
– Je vais appeler tes parents et on parlera de ton cas, mais tu es tiré d'affaire Natsu. Je reviens.
Elle sortit de la pièce et Grey sourit à Natsu. Il mima rapidement avec sa bouche ce qu'il pensait et le brun sourit.
– Non, ça ne fait pas un jour que tu es ici Natsu... Je... je suis désolé...
Natsu resserra quelque peu sa main sur celle de Grey.
– Ça fait un mois que tu es dans le coma, parvint à articuler Grey. Après l'explosion, on t'a retrouvé bloqué dans le labo avec Juvia. Les pompiers ont prit plus de vingt minutes pour vous retrouver. Tu as une maladie cardiaque et tout se chamboulait en moi.... J'ai eu tellement peur...
Natsu sourit tendrement à travers le masque et ferma les yeux contre la caresse sur sa joue.
– Tu te sens mieux ? Tu as mal quelque part ?
Le regard de Natsu dériva vers son bras blessé et il sourit. Grey vit la grimace présente sachant que son petit ami n'était pas très convaincant. Mavis revint quelques minutes plus tard avec son dossier dans les mains. Les parents de Natsu n'allaient pas tarder et Zeleph n'ont plus.

Finalement, ils mirent une bonne trentaine de minutes à arriver – parce qu'ils venaient d'arriver chez eux. L'appel de Mavis avait été très vague et Fukiko avait la peur au ventre. Elle entra en furie dans la pièce et claquant presque la porte ce qui surprit le jeune.
Il avait été relevé grâce au mécanisme du lit et regardait sa mère doucement. Fukiko sourit et se jeta dans les bras de son fils qui grimaça sous la douleur. Igneel s'approcha de son fils et lui prit la main qu'il serra avec force et bienveillance. Puis Zeleph entra dans la pièce et trouva le sourire de son frère. C'est la seule chose qu'il vit, le reste n'importait.
Mavis n'attendit pas avant de se faire entendre. Elle était le médecin ici et non une personne de la famille.
– Bien. Natsu Dragneel s'est réveillé après un mois de coma comme vous pouvez le voir. Il va devoir faire de la rééducation bien sûr et nous allons devoir commencer par la parole mais en même temps les bras puis les jambes. Cela prendra environ trois mois, pas moins. Il ne pourra pas reprendre les cours maintenant, cela pourra être trop dangereux. Nous sommes en fin d'année donc je ne sais pas ce que tu feras mais nous en parlerons plus tard.
Natsu sourit derrière le masque avant de regarder Grey.
Leur regard se croisa et ils purent, chacun d'entre eux, comprendre l'entendu de l'amour de chacun.
Mais le contact fut brisé quand Igneel prit Grey dans ses bras puis ils se décalèrent. Le brun retira le masque respiratoire et embrassa les lèvres pulpeuses de son petit ami. Mavis rappela à cet instant qu'il fallait faire attention car la santé de Natsu était fragile et imprévisible. Grey remit le masque l'instant d'après mais garda sa main sur celle du plus jeune.
– Je ne sais pas si les autres élèves vont être au courant dès maintenant mais vous devriez prévenir le directeur du lycée. Je pense qu'il fera ensuite son annonce au reste du corps enseignant et des élèves. Et Grey, comme la dis Mirajane, tu retournes à ton enseignement Lundi. N'essaie pas de venir Lundi matin, Mirajane m'a donné tes horaires.
Grey grimaça mais le regard de Natsu le dissuada de continuer.
– Mais tu peux rester demain. Et venir aux heures de visite normal. Je dois aller voir Caroline qui s'occupe des rééducations et je reviens juste après.

...

Caroline était celle qui allait s'occuper de Natsu pour la rééducation. Elle avait étudié le dossier doucement puis avait fait un planning.
Tous les jours, pendant trois heures consécutives, le jeune allait faire une rééducation orthophonique, puis pendant quatre heures à partir du deuxième mois : de la kinésithérapie et de l'ergothérapie.
Le jeune n'allait pas avoir de temps de repos si elle mettait tout cela le même jour mais elle faisait attention.
Caroline avait environ 29 ans et elle était là depuis environ 6 ans.
Quand elle était allée voir Natsu, dans sa chambre d'hôpital, et avait discuté avec lui. Enfin, elle avait posé des questions simples où il fallait répondre par oui ou par non.
Elle avait aussi fait la connaissance de Grey Fullbuster qui avait passé la journée avec Natsu.
Le lundi, elle était allée voir Natsu avec un fauteuil roulant. Le jeune avait grimacé légèrement mais il devait se laisser faire. Elle n'avait pas oublié de prendre son masque respiratoire comme le lui avait dit Mavis. Elle aida Natsu à s'asseoir avant de se mettre en face de lui.
– Bien, je ne sais pas si tu sais ce qu'on va faire, dans le point de vue littéraire, mais je vais t'expliquer quand même. Ça te va ? (Natsu hocha la tête). L'orthophonie pour la voix, la parole et le langage oral et écrit. Je pense que tu n'as aucun problème avec tout cela mais il faut te réhabituer.
Il hocha la tête et Caroline sourit. Elle se mit derrière le fauteuil et guida à travers les couloirs et les salles.