Chapitre 24 - Un pain remet les idées en place

26 5 0
                                    

Vous ne trouvez pas que Matilde abuse ? fait remarquer Kathline aux autres filles.

— Pourquoi ? demande Sophia.

— On dirait qu'elle veut le beurre et l'argent du beurre. D'abord, elle a Louis et maintenant elle veut son frère.

— C'est vrai, confirme Crystel. Elle me saoule à vouloir jouer la bonne fille partout où elle va. Apparemment, Louis ne lui suffit plus.

— Non mais n'importe quoi, les filles ! intervient Sophia. C'est la jalousie qui vous fait parler, là. Vous délirez ! C'est facile de parler maintenant qu'elle est partie. Premièrement Kath, Louis et toi n'êtes jamais sortis ensemble, et jusqu'à aujourd'hui il ne sait même pas que tu l'aimes. Toi, Kiki, comme l'a dit Matilde, on t'a toutes prévenu que c'était une mauvaise idée de sortir avec Loïc. Maintenant, laissez-la tranquille.

Kathline et Crystel sont déçues. Elles auraient aimé débattre encore un moment sur le sujet, mais Sophia ne veut plus rien entendre.

— Non mais j'hallucine, dit Sophia n'en croyant pas ses oreilles. Vous n'avez même pas de respect ? Bravo les amies.

— Elle nous a quand même laissées tomber en pleine nuit pour aller rejoindre Loïc. C'est louche, avance Kath.

— D'ailleurs je vais faire ce qu'elle attendait tant, annonce Crystel en attrapant son téléphone.

— Quoi donc ? demandent Kathline et Sophia.

— Rompre avec Loïc.

— Tu vas faire ça par message ? s'offusque Sophia. Mais tu n'as aucune dignité ?

— Écoute, si ce n'est pas moi qui le fais, il le fera. Et je n'ai aucune envie de passer pour la cruche de service. J'ai été son bouche-trou pendant un bon moment, alors même si je casse par téléphone, au moins, c'est fait !

— C'est vrai, ajoute Kathline, Loïc est le genre de mec à rompre par SMS, alors Crystel a bien le droit.

— Je ne veux pas attendre. Je lui envoie un message clair, net et précis pour qu'il comprenne, puis j'efface son numéro.

— Pff, c'est nul ! dit Sophia en se frappant la tête contre sa main. Parce que lui, fait ce genre de choses, alors toi aussi tu vas t'y mettre ? Tu cherches à prouver quoi à qui, là ?

— Alors, continu Crystel en l'ignorant, « Loïc, je voudrais qu'on se sépare. C'était sympa d'être avec toi, je me suis beaucoup amusée, mais voilà ça se termine là. J'en ai marre que tu viennes tout le temps squatter chez moi. Ne me demande pas pourquoi, je pense qu'on n'a plus rien à se dire. Salut ». C'est marrant, j'ai fait des rimes.

— Donne-lui plutôt rendez-vous pour parler, insiste Sophia.

— Non, c'est nul ! Il faut que t'y ailles encore plus cash ! lui dit Kathline. Passe-moi ton tel.

— En faisant ça Crystel, tu ne vaux pas mieux que Loïc. Au lieu de l'élever à ton niveau, c'est toi qui te rabaisses au sien.

— « toi et moi c'est finit je ne veux plus te voir ». Sans majuscule, sans virgule, sans point, il va comprendre !

Sophia n'est pas du tout du même avis que ses amies. Kathline pousse le bouchon un peu trop loin. Crystel peut tout de même choisir ce qu'elle veut écrire à son petit ami.

— Toc toc toc, dit une voix de l'autre côté de la porte. Je peux entrer ?

— Oui papa, répond Crystel.

— Bien dormi, les filles ? Il est bientôt midi, vous venez prendre le petit-déjeuner ?

— T'es rentré quand, papa ?

FRESHOù les histoires vivent. Découvrez maintenant