Chapitre 34 - Comme ta mère

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— Frangin, on a un big problème !

— Qu'est-ce qu'il y a Louis ?

— Tu vois le mec qui a dîné avec nous ce soir.

— Euh, je l'ai vu vite fait, maman m'a emmené direct à la salle de bain.

— Bref, hier Ophé a passé toute la journée avec lui.

— Quoi ?

— Ils ont même déjeuné ensemble !

— Beurk ! C'est qui même ?

— Un vieux mec, il s'appelle Serge je crois. Bref, je pense qu'Ophé l'intéresse. Et pas qu'un peu...

— Pff n'importe quoi. Qu'il ose la toucher, il va tâter de mon poing.

— On fait quoi ? Ophé aussi à l'air ...

— On s'en occupe frérot, t'inquiète.

— Je ne m'inquiète pas pour l'instant, mais il y a de quoi flippé tout de même. Sinon, ça va tes blessures ? Tu t'es battu avec qui ?

— Un vieux mec qui tourne autour de Cris. Je les ai surpris ensemble. Il force encore avec elle alors que ça fait un bon moment qu'elle le repousse en douceur. Avec la manière forte, j'espère qu'il a compris.

— Loïc, toujours là pour défendre la veuve et l'orphelin.

— Que voulais-tu que je fasse ? Cris est Ma meuf ! Pas touche.

— Bah alors mon petit, faut savoir partager dans la vie.

— Oh la ferme.

Le lendemain vers six heures du matin, Loïc se tient à la fenêtre pour fumer sa cigarette matinale. De son emplacement, il assiste à une scène qui le laisse perplexe. Un homme dépose quelque chose sur les marches des escaliers avant de s'en aller. Loïc écrase son mégot puis descend voir ce que l'homme à laisser. Sur les marches, est posé un sac en papier rose. Il regarde à l'intérieur et trouve une boîte de chocolat. Un mot est accroché au sac.

« Ma chère Ophélie, Voilà pour vous remercier du délicieux repas d'hier. Pour notre rendez-vous d'aujourd'hui, que direz-vous d'une petite surprise ? Faites-vous belle et retrouvez-moi à... » Mais bien sûr ! Donc ma mère a besoin de se faire belle pour toi ? Donc elle est moche, dis le directement. Comment il s'appelle cet imbécile ? « Signé Juan » Bah tu sais quoi mon petit Juan ? Tu iras tout seul voir ta surprise.

Loïc sort son briquet et brûle le petit mot de Juan adressé à Ophélie. Il revient discrètement dans la maison et monte dans sa chambre.

— Ah frérot, t'es réveillé ?

— Ouais... Petite interruption de sommeil. Je vais me rendormir là.

— Regarde ce que j'ai trouvé devant la porte.

— C'est quoi ?

— Juan est venu donner ça à maman. Du chocolat accompagné d'un petit mot où il lui donne rendez-vous.

— Il ne faut surtout pas qu'elle y aille.

— Ne t'inquiète pas frérot. Loïc gère : j'ai brûlé le mot.

— Sérieux ? T'es trop fort. Check moi ça ! Et pour les chocolats, on fait quoi ?

— On les mange.

— T'es un boss, toi.

***

— Comment ça s'est passé hier avec Juan ? demande Matilde apercevant Ophélie dans la cuisine. Quand je suis revenu il était déjà parti.

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