Chapitre 31 - En bas

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Nous sommes déjà le soir et Matilde n'a toujours pas réussi à aborder le sujet. Louis et elle sont au Marina en train de danser, comme il lui avait promis. Elle est contente, mais reste assez crispée.

Au bout d'un certain temps, le malaise est tellement grand, qu'elle demande à Louis de la suivre dehors. Ils se promènent dans la résidence tout en discutant.

— Titi, pour tout à l'heure... tu étais sérieuse ?

— De quoi ?

— Prendre notre douche ensemble. C'est un peu...

— Bah en fait, c'est sorti comme ça. Je ne le pensais pas vraiment.

— Tu sais, tu es une très jolie fille et t'as un corps de malade. Je t'ai déjà vu en maillot de bain et si je pouvais en voir plus, je ne dirais pas non.

— T'es mignon Loulou.

— En plus hier tu as failli découvrir le monstre.

— Le monstre ? Carrément ? explose de rire Matilde. C'est pas la modestie qui t'étouffes ! Et sinon, tu n'as rien à me dire ?

— Non... rien de spécial. Pourquoi ?

— Noor m'a dit que tu devais me dire quelque chose. Une sorte de secret.

— Mais de quoi elle se mêle celle-là ?! Elle a du toupet, c'est pas possible !

— Loulou, ne t'énerve pas.

— Si, je m'énerve ! J'ai le droit de choisir ce que je veux te dire ou pas !

— Louis, dis-le-moi. Qu'est-ce que tu me caches ?

— Je... Je n'ai pas envie que tu me quittes à cause de ça. Je ne veux pas que tu m'en veuilles de te l'avoir caché.

— Louis, calme-toi. Tu as le cœur qui bat à 200 à l'heure et tu es tout rouge. Dis-moi ce qui se passe. Même Zoé m'a dit que tu me cachais quelque chose.

— Zoé ? Comment elle est au courant ?

— Je ne sais pas. Elle voulait que je te fasse passer un message et finalement elle a dit qu'elle le ferait elle-même. Tu n'as pas eu de ses nouvelles ?

— Non, on ne s'est pas parlé. Je n'ai pas reçu de message d'elle, ni rien.

— Peu importe. Dis-moi ce que tu as à me dire, s'il te plaît.

— Désolé Titi... Je ne suis pas prêt !

— Loulou !

— Je ne veux pas risquer de te perdre.

Matilde soupire. Il faut qu'elle tente un coup de bluff. Il suffit de lui faire croire qu'elle a deviné son secret et peut-être qu'il se trahira de lui-même.

— J'ai deviné ton secret, tu sais...

— Sérieux ? Tu as réussi à deviner un truc pareil ?

Comme je l'ai évoqué plus tôt, Matilde a une petite idée de ce que peut être le secret de Louis. Mais elle n'y croit pas vraiment. Espérons que Louis lui confirme qu'il ne s'agit pas de ce qu'elle pense.

— C'est vrai qu'on t'appelait Louise en primaire.

— Euh... oui. Et alors ?

— C'est ça ton secret ?

— De quoi tu parles ? C'est quoi le rapport ?

— Je sais que tu ne veux rien me dire, mais j'ai besoin de savoir. Tu es bien un garçon, n'est-ce pas ?

— Bah oui.

— Depuis quand ?

— Mais depuis toujours !

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