la vie c'est pas un film

Chapitre 34 : j'ai l'instinct d'un félin.

Point de vue Léa

Je m'ennuie, je pense à Ken et à la façon dont je l'ai laissé sur ce trottoir tout à l'heure, j'ai eu une attitude de vraie peste ce qui ne me ressemble absolument pas, il voulait me voir et parler avec moi et je n'ai même pas pris le temps de m'excuser de devoir le laisser. Malgré le mal qu'il m'a fait il reste ancré dans ma tête, je ne peux pas m'empêcher de penser à lui au moins une fois par jour. Je pense à notre rencontre assez originale, à notre premier rendez-vous en tant qu'amis dans la maison abandonnée qui est sa source d'inspiration, à nos délires, je pense tout simplement à tous les moments de ma vie où il était présent.

Il est 20heures Je me lève de ce canapé, enfile mon pull du S-crew, un jean noir, mes puma Fenty et sors de mon appartement, je monte dans ma voiture et roule une destination particulière en tête.

Après 30 minutes de route j'arrive enfin devant la fameuse maison, la maison de notre premier rendez-vous, j'entre d'un pas hésitant et m'avance dans le salon, je vois une des lampes allumée, puis sur l'un des fauteuils je vois Ken endormi une feuille à la main. Je m'attendais pas à le voir ici, pas le même jour que moi, pas au même moment.

Que faire ? Partir et faire comme si ce soir je n'avais pas quitté mon appartement ? Ou rester ici avec lui ? J'ai pas fait la route pour rien après tout. Je m'approche de son fauteuil et lui caresse la joue pour le réveiller.

Point de vue Ken

Je sens une main sur ma joue, je n'ouvre pas les yeux de suite mais je me demande bien qui d'autre connaît cet endroit. J'ouvre lentement les yeux et aperçois la belle chevelure brune de Léa, j'hallucine, oui c'est surement ça je dois rêver qu'est-ce que Léa ferait bien ici, et pourquoi elle me réveillerait aussi gentiment après tout le  mal que je lui ai fait.

Léa: Salut Ken.

Non je ne rêve pas, elle se tient bien là devant moi, un timide sourire sur ses belles lèvres pulpeuses.

Ken: Salut, qu'est-ce que tu fais là ? Lui dis-je en souriant.

Léa: Euh bah j'ai pas vraiment d'explications, enfin si mais bon... Dit-elle d'un air gêné.

Ken: Dis-moi, je vais pas te manger hein. Dis-je en rigolant.

Léa: Je pensais à... à toi en fait, et je me suis rappeler de cette maison, je pensais à notre rencontre, à tous ces moments avec toi, et j'ai eu envie de venir ici.

Ken: Pourtant tu m'as laissé comme un con tout à l'heure, t'as préféré partir avec l'autre.

Léa: Je suis désolée mais je savais pas que tu viendrais toi aussi me chercher. Tu sais cet après-midi je me suis sentie si libre, j'ai oublier mes problèmes et mes chagrins le temps d'un après-midi, mais dès que j'ai mis un pied chez moi je suis revenue à la réalité, et t'es revenu dans ma tête aussitôt. Tu m'as fait le pire des coups de pute Ken, tu m'as trompé, mais malgré le mal que tu m'as fais t'es tout le temps dans un coin de ma tête, c'est horrible je te jure, j'arrive pas à passer à autre chose, il y a toujours quelque chose qui me rappelle que t'es là et que tu partiras jamais.

"t'es tout le temps dans un coin de ma tête, c'est horrible je te jure, j'arrive pas à passer à autre chose, il y a toujours quelque chose qui me rappelle que t'es là et que tu partiras jamais" cette phrase, cette phrase elle m'a fait sourire comme jamais j'ai dû sourire dans ma vie, jamais elle m'oubliera, elle aurait pas pu me dire quelque chose qui me rende plus heureux que ça.

Ken: Je t'en veux pas, mais quand t'es parti avec lui ça m'a fait un truc de fou, j'avais envie de tout casser, j'ai eu grave mal. J'ai tout gâché, toi et moi on était bien pourtant, doute jamais du fait que pendant tout le temps où on a été ensemble je t'ai aimé, ouais je suis qu'un pauvre con et je t'ai dis des choses blessantes comme quand j'ai dis que j'étais avec toi pour ton corps, mais c'était faux. La pute que j'ai ramené chez toi c'était puérile, j'ai voulu te rendre jalouse, quand tu m'as quitté j'ai fais n'importe quoi, j'ai enchainé les putes, je m'étais remis à fumer, j'étais vraiment mal, mais j'ai décider de me reprendre en main 1mois après notre rupture, je pensais pouvoir t'oublier en 1 mois grâce à l'alcool, aux soirées, aux putes, mais j'y suis jamais arrivé. Je te jure que j'arrive pas à t'oublier t'es tout le temps dans ma tête, chaque jours je regrette de t'avoir trompé , je suis là je te parle comme un canard et avant toi c'était jamais arrivé, jamais j'ai couru après une fille moi, mais toi t'es différente. Je peux pas que tu partes, je veux pas que tu passes à autre chose et que tu m'oublie, c'est impossible.

Elle m'a regardé dans les yeux pendant tout mon monologue sans rien dire, juste elle m'a regardé avec ses yeux brillants, et au fur et à mesure que je parlais ses yeux se remplissaient de larmes. Une fois mon monologue fini je me lève et me tient debout devant elle les mains dans les poches ne savant pas quoi faire. Elle s'approche de moi et se blottit contre moi, enfin après des mois d'attente elle est de nouveau là dans mes bras.

Ken: Je t'aime, je te le jure. Je suis désolé, désolé pour tout ce que j'ai fais, peut être qu'au fond tu me déteste, c'est même fort probable, mais moi je t'aime, ouais j'ai pas honte de te le dire, si j'aurai pu retourner en arrière je l'aurai fait et j'aurai effacer toutes mes conneries.

Point de vue Léa

Son monologue c'était une déclaration à sa façon, je peux pas me voiler la face, j'arriverai pas à oublier Ken avec Medhi, Ken il est exceptionnel, certes il est maladroit et me fais souvent du mal inconsciemment mais j'ai besoin de lui. Je me blottis contre lui, j'en ai tellement besoin, il me prend dans ses bras enfin, j'avais besoin d'être dans ses bras. Medhi il est sympa, il a tout d'un gentleman mais jamais il pourra prendre la place que Ken avait et a encore dans mon coeur.

Ken: Je t'aime, je te le jure. Je suis désolé, désolé pour tout ce que j'ai fais, peut être qu'au fond tu me déteste, c'est même fort probable, mais moi je t'aime, ouais j'ai pas honte de te le dire, si j'aurai pu retourner en arrière je l'aurai fait et j'aurai effacer toutes mes conneries.

C'est la première fois qu'il me dit "je t'aime" jamais il ne me l'avais dit auparavant, ça me fait tellement de bien de l'entendre, d'entendre qu'il m'aime moi. C'est juste une phrase, mais pas si banale que ça, au fond sa me réchauffe le coeur de l'entendre, c'est vraiment con l'impacte qu'une phrase peut avoir sur quelqu'un.

Léa: Je t'aime aussi Ken.