Chapitre 1

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« La folie, c'est de refaire la même chose et d'en attendre un résultat différent. » Albert Einstein

Adama entra à pas précipiter dans la maison.

Vêtu d'un pantalon noir et d'une chemise grise,
il ressemblait à ses hommes d'affaires dont on avait l'impression , que le poids des responsabilités allait leur tomber sur les épaules à force d'avoir l'air tout le temps sérieux.

Tout-juste revenu d'Italie, il essayait tant bien que mal de lutter contre l'effet du décalage horaire.

Il avait reçu un appel de son grand-père, ce dernier voulait lui parler le plus tôt possible.

Il salua le gardien et traversa l'allée.

Une fois à l'intérieur, il  entra directement dans le salon de séjour principal.

Il y trouva sa grand-mère Yaye (Maman) Racky et Coumba sa petite sœur assises au milieu du salon. Les deux femmes étaient en train de discutées et triées du riz en même temps.

Leurs visages s'illuminèrent directement.

Coumba se leva et se jeta sur lui.

-Adama ! S'exclama-t-elle. Je te cherchais justement et elle s'agrippa à son bras. Comment c'est passé ton voyage ?

-Très bien ! Un peu court mais très enrichissant. Il la serra dans ses bras.

-Tu me cherchais ? Il l'interrogea du regard.

-Oui, acquiesça t-elle. Il faut que je te parle de quelque chose. 

-Bien sûr, mais laisse-moi d'abord saluer Yaye et parler à Baba lui répondit-il. Ensuite, je passerais te voir. 

-D'accord, fait moi signe avant de partir. Tu es tout le temps si occupé. On te voit à peine lui reprocha-t-elle. Je serais dans ma chambre si tu finis.

Il s'abaissa pour saluer sa grand-mère.

-Comment ça va Yaye ?  

-Je vais bien. Comment vas tu mon fils ? Coumba a raison, on te voit à peine maintenant. Et Sally ?

-Je vais bien Al Hamdoulillah (Dieu merci) . Elle se porte bien aussi. C'est le boulot qui me prend tout mon temps, c'est pour cela.

Il fixa alors sa sœur.

-Dit moi Yaye, ajouta-t-il. Le riz que tu tries, j'espère que ce n'est pas Coumba qui compte le préparer ?  

Coumba  fit mine de se fâcher.

-Adama , tu es le seul qui pense que je ne sais pas préparer. Demande à Yaye, elle te confirmera mon talent. 

Il ne paraissait pas du tout convaincu.

-Moi qui pensais rester pour le repas, j'ai changé d'avis. Yaye, je t'avais pourtant dit de me prévenir quand c'est Coumba qui est en cuisine. J'ai encore des souvenirs de ses anciens plats.

Il ébaucha un sourire.

-Mais Adama, répondit Coumba. Cela c'est-il y'a longtemps, maintenant diek là (Femme mature et prête au mariage)! Je me suis beaucoup améliorée depuis lors. Je suis appelée à me marier un jour, donc il était nécessaire que je fasse des efforts.

Elle lui tira la langue. 

-En parlant de mari, il est peut-être temps que tu en trouves un. Sinon, je serais obligé de te chercher un de nos cousins du village. N'est-ce pas Yaye ?

Adama adorait provoquer Coumba. La voir se mettre dans tous ses états quand il l'a taquiné l'amuser à chaque fois.

Il était cependant  très protecteur envers sa sœur.Il ne mesurait son amour pour elle chez aucune autre personne. 

L'héritierOù les histoires vivent. Découvrez maintenant