Chapitre 20

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« La reconnaissance est la mémoire du cœur. » Hans Christian Andersen

Le jour s'était levé depuis un bon moment et Amina qui ne s'était pas rendormie après la prière attendait tranquillement que l'une de ses tantes se présente.

Elle s'était lavée et avait porté une tunique en soie de couleur.

Adama après la prière était allé prendre un bain et avait filé au travail. Il s'était habillé rapidement et lui avait juste dit à plus tard.

Donc elle supposait qu'elle le reverrait un peu plus tard dans la journée.

Quelqu'un frappa enfin à sa porte.

-Amina ?

Elle reconnut la voix de Fatou.

-Je peux entrer ?

-Oui bien sûr.

Elle se redressa du lit.

Fatou fit son apparition. Elle aussi paraissait reposer. Elle avait bonne mine.
Elle dirigea immédiatement son regard sur le lit.

-Alors ?

Amina hésita.

- Il ne s'est rien passé si c'est ce que tu veux savoir.

La femme vient s'asseoir à ses côtés.

-Je m'en doutais bien de toutes les façons. Peu d'hommes aiment consommer leur mariage le même soir. khamna deu feu leu yereum ( Il a sûrement du avoir pitié de toi). On était quand même toutes fatiguées, tant mieux pour toi alors. Mais ce soir par contre, il faudra faire un effort. D'accord ?

Amina acquiesça de la tête.

Si seulement cela dépendait d'elle.

Elle n'osa pas avouer à sa tante qu'elle aussi de son côté s'était tout simplement endormie.

Mais de toutes les façons, elle avait remarquée qu'il n'avait pas passé la nuit dans la chambre parce que l'autre côté du lit n'avait pas été défait.

Elle essaya de changer de sujet.

-Ou est tante Binta ?

-Elle dort toujours. Elle m'a empêchée de dormir toute la nuit avec ses ronflements. Moi par contre je me suis réveillée assez tôt, je ne voulais pas te déranger. J'ai vu ton mari sortir ce matin mais je voulais te laisser te reposer un peu.

Amina lui demanda alors.

-Est-ce que je peux sortir de la chambre aujourd'hui ?

-Non ! N'y pense même pas.Tu devras attendre au moins jusqu'à demain.

Fatou prit alors un ton très sérieux.

-N'oublie pas que tu étais sensée passer ta lune de miel hier soir. Seul ton mari et toi doivent savoir ce qui c'est passé. Les gens de la maison ne doivent rien s'imaginer. Tu m'entends ? Si on te voit en bas comme si de rien n'était ,  qu'est-ce qu'ils vont penser ? Ils peuvent assumer que tu n'étais pas pas une jeune fille lorsqu'on t'a fait venir.

Amina soupira.

Elle voyait ou sa tante voulait en venir. Une fois de plus , il fallait sauver les apparences.

Fatou n'avait toujours pas fini.
Elle murmura.

-A partir de maintenant, tu dois faire attention à chaque geste que tu fais et à chaque parole que tu prononces. Tu ne dois en rien entacher ta réputation. Tu m'entends ?

-Oui ! Parfaitement.

-Même s'il ne c'est rien passé, agit comme une femme pure en attendant ton moment. Demain si tu descends marche doucement et parle peu. Comporte-toi comme une nouvelle mariée. Compris ?

L'héritierOù les histoires vivent. Découvrez maintenant