Chapitre 8

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« La délicatesse des gestes révèle celle des sentiments ». Proverbe africain

La fête battait son plein. Moise venait tout juste de se garer devant la salle louée à l'occasion pour le mariage.

Il était vêtu d'un kaftan bleu ciel et de babouche jaunes. Ils descendirent tous en même temps de la voiture et se dépêchèrent parce qu'ils étaient en retard.

Une fois à l'intérieur,  Amina et Aida se faufilèrent entre les invités et allèrent se placer avec les autres demoiselles d'honneurs. Elles étaient au total de six.

La salle de réception était bien décorée.

Tout au bout de la salle, on pouvait admirer la table des mariés composé de bouquets de fleurs et de guirlandes. Les tables des invités étaient couvertes de nappes blanches et ornées de roses rouges au milieu.

Les murs étaient surplombés de ballons rouges et blancs aux quatre coins qui donnaient à la pièce une atmosphère festive.

Un buffet énorme complétait le tout avec beaucoup de nourritures et de boissons avec au milieu le gâteau de mariage qui était embelli au bout par les initiales des mariés.

Penda à son tour disparu. Elle venait d'apercevoir quelques une de ses copines du quartier.

La fête s'annonçait plutôt bien pensa Moise.

Il détestait aller aux mariages. Pour lui ce n'était rien que du bruit et du folklore.

Il alla tranquillement rejoindre le groupe d'hommes assit plus loin. La plupart de ses amis étaient là eux aussi. Ceux-ci l'accueillirent à grand bruit.

Moise était issu d'une famille pauvre. Il avait était cependant gâté à la naissance. C'était un bel homme et il avait surtout cette facilité à convaincre et persuader les gens.

Malgré ses peu de moyens, il s'habillait toujours à la dernière mode et adorait les vêtements chers.

Comment il s'arrangeait pour le faire rester un mystère pour la plupart de ses amis.

Il avait aussi beaucoup de chance avec la gente féminine. Ces dernières l'adoraient.

Moise s'était juré de ne pas finir pauvre. Pour lui cette condition n'était pas son destin. Il refusait de l'accepter. Il aimait le luxe et comptait l'acquérir tôt ou tard.

Il s'était promis de ne jamais finir comme son père. Etre à l'âge de la retraite et devoir galérer pour subvenir aux besoins de ses enfants.

Ça jamais!

Pour l'instant, il travaillait comme comptable chez un riche marchant. Il n'avait pas fini ses études par manque de moyen mais il était doué avec les chiffres et son patron illettré l'avait engagé après qu'il est été référer par une amie.

Il détestait son boulot mais savait être patient.

Il savait que le bon moment viendrait ou il aurait son heure de gloire.

Pour l'instant,il essayait d'économiser un peu d'argent pour aller à Dakar et tenter sa chance.

Il ne comptait pas finir sa vie ici.

Il observa Amina de loin au milieu des autres filles qui était en train d'aider à servir. Il l'a trouvait de loin la plus belle.

Il l'aimait mais ne voulait pas officialiser sa relation avec elle pour l'instant.

Il ne voulait pas que certaines femmes qui le dépannaient des fois dans le quartier se détaches de lui.

Il aimait la discrétion, c'était son moyen de survie le plus sûr.

L'héritierOù les histoires vivent. Découvrez maintenant