L'héritier

Chapitre 11

« Le plus triste dans une trahison c'est que cela ne vient jamais de nos ennemis. » Anonyme

Adama se massa les tempes une fois de plus.
Il lui arrivait de souffrir de migraines atroces parfois.
Il avait tendance à s'enfermer dans le noir et éviter le bruit mais ses derniers jours avaient été intenables.

Depuis le décès de Baba, la maison n'avait pas désemplie. Les gens étaient venus de partout présenter leurs condoléances.

Son oncle Birane aussi était venu d'urgence des Etats Unis avec sa famille.

Apres trois semaines passées, les gens avaient finis par se disperser et rentrer chez eux.

Lui-même qui connaissait la popularité  de Baba avait été surpris par la foule si nombreuse qui s'était rassemblée à l'enterrement de son grand père.

Il n'avait pas fermé l'œil depuis le décès de ce dernier.

Il était en ce moment assis à l'arrière de la cour dans le jardin ou son grand père aimait bien méditer.

Le silence du lieu fut interrompu par son oncle Birane qui vient le trouver et s'assit tranquillement à ses côtés.

-Ca va toi ? demanda-t-il

-Oui, ça va. On fait aller.

- Enfin on arrive à souffler un peu.

-Oui, Baba était un grand homme. Tout le monde tenait à venir lui présenter leur dernier hommage.

-Oui, et moi je m'en veux tellement de ne pas avoir été là plutôt. Je me rends compte Adama à quel point tout te repose sur les épaules.

Adama fut surpris par cette confidence.

-Non, Oncle. Ne t'inquiète pas. Rien ne m'a été imposer que je ne puisse supporter.

-Pour te dire la vérité, la mort de Baba a changé ma perception de beaucoup de chose dans la vie. Je prends en exemple mon mariage. Malgré tout l'amour que j'ai pour Nicole et les beaux enfants qu'elle m'a donné. Il m'arrive de regretter de ne pas mettre marié à une sénégalaise bien de chez nous.

-Pourquoi tu dis cela ? Adama fronça les sourcils, curieux.

-Parce que j'aurais peut-être pu être présent pour assister aux dernières heures de mon père. Je serais aussi sûrement rester m'installer ici. Une fois que tu es marié à une étrangère, les choses deviennent un peu plus compliquer. Même ton rapport avec la famille change.

- Je pense oncle que tu ne devrais pas te sentir coupable. Dans la vie on ne peut pas échapper à son destin. Et je pense que parfois les choix que l'on fait dans la vie ne sont pas toujours les meilleurs mais une fois fait il faut juste les assumer.

- Oui, c'est vrai. Ce qui m'embête aussi c'est que je dois quand même rentrer aux Etats Unis et vous laissez ici. Surtout Yaye. En tout cas Adama, n'hésite jamais à me contacter s'il y'a quoi que ce soit.

-Bien sûr ! Ne t'inquiète pas.

Ils furent interrompu par Coumba.

-Tonton Birane, Adama ! Maitre Seck est là. Yaye dit de venir la rejoindre dans le bureau de Baba. 

Les deux hommes se levèrent. Cela faisait à peine trois semaines que Baba était décédé mais la famille se devait d'ouvrir le testament avant que Birane ne rentre aux États Unis.

Aucun d'entre eux n'avait envi de le faire mais Maitre Seck avait reçu des consignes bien précises.

-Bien ! Finissons en une bonne fois pour toute avec cette histoire. S'exclama Birane.