BTS Imagines [En Français]

Suga #1 (Partie 3)

Une semaine est passée depuis le match de basketball. Pendant cette semaine, tu es restée enfermée dans ton appartement à défaire les cartons et à ranger. Tu ne sortais que très tôt dans la matinée pour faire quelques courses, le visage caché. Tu avais même complètement changé de coiffure pour ne pas qu'on te reconnaisse dans la rue. Pourquoi ? Tout simplement parce que l'histoire de la dispute entre Suga et sa petite amie avait le tour du pays et ton visage aussi. Le lendemain du match, tu étais sortie prendre l'air et tu t'étais fait attaquer par des fans mécontents de la rupture du couple. En plus, le comportement de V lors du match n'était pas passé inaperçu, ce qui rendait les choses encore plus compliquées qu'elles ne le sont. En gros, tout le monde croit que tu es la petite amie de Kim Taehyung, que tu l'as trompé avec Min Yoongi, et que la petite amie de ce dernier l'avait appris et que c'était pour ça qu'ils s'étaient disputés. Tu entends des pas dans le couloir : encore Suga. Depuis la dispute, il vient tous les jours et essaye de raisonner son ancienne petite amie. Et chaque jour, tu entends des éclats de voix. Tu entends la sonnette de chez Cho.

Suga : Cho, s'il te plaît, viens m'ouvrir ma puce. J'ai quelque chose pour toi.

La porte s'ouvre. C'est la première fois qu'elle ouvre. Il y a un moment de silence, puis Cho prend la parole.

Cho : Je ne veux pas de tes fleurs. Donne les à T/P puisque tu tiens tellement à elle.
Suga : Mais enfin, explique moi ! Je ne comprends pas pourquoi tu t'acharnes sur elle alors qu'elle n'a rien fait ! Regarde moi : je n'arrive plus à dormir depuis que tu as dit que tu partais, je ne mange presque plus. S'il te plaît, ma puce, revient avec moi !
Cho : JE T'AI DÉJÀ DIT DE NE PLUS M'APPELER MA PUCE !

La porte se claque. Chaque jour, c'est le même scénario. Toujours les mêmes paroles. Toujours. Tu entends les pas lourds et tristes de Suga qui s'en va, juste avant d'entendre un grand bruit contre ta porte. Tu te lèves, curieuse, et entrouvres ta porte. Personne. Tu sens quelque chose à tes pieds. Tu baisses la tête : un bouquet, et à côté, un homme allongé sur le sol, inerte. Ton cœur fait un bond : Suga. Tu t'approches de lui et prends sa main. Sa peau est froide. Tu fais un mouvement de recul en voyant son visage : il a l'air d'être un cadavre. Il a la peau plus blanche que jamais. De grosses cernes noires se sont dessinées sous ses yeux si beaux. Son pouls est faible. Tu vas chercher ton portable. Tu ne peux pas le laisser comme ça.

- Madame, bonjour.
Toi : Bonjour. Un homme s'est évanoui devant chez moi. Il a le pouls faible.
- Il respire ?
Toi : Oui, mais très lentement...
- Je vous envoie quelqu'un. C'est à quelle adresse ?

Quelques minutes plus tard, des ambulanciers viennent le chercher. Tu montes avec eux dans le véhicule. Tout en continuant de tenir la main froide de Suga, tu composes le numéro de RM. Après le match, les garçons et toi s'étiez échangés les numéros de téléphones pour garder contacts. Ça sonne, mais ça ne réponds pas. Tant pis : tu l'appelles une deuxième fois, puis une troisième fois. Il décroche à la quatrième.

RM : Bordel, T/P, je suis en plein enregistrement !
Toi : Je suis désolée...
RM : Qu'est ce qu'il se passe ?
Toi : C'est Yoongi. Il a fait un malaise devant chez moi. On est en train de l'amener à l'hôpital.
RM : J'avais dit aux garçons de le surveiller pour ne pas qu'il sorte... Merci de m'avoir prévenu T/P.
Toi : Je t'en prie. Je suis avec lui dans l'ambulance. Vous me rejoignez là bas ?
RM : Je termine l'enregistrement, passe un savon aux gars et on arrive. Ne t'inquiète pas, je n'en ai pas pour longtemps.
Toi : Merci. A tout à l'heure.

Une fois arrivé à destination, Suga est emmené dans une chambre. Un docteur vient l'examiner pendant que tu restes dans le vaste couloir. Tu regardes tes pieds sans rien dire : tu es vraiment inquiète pour lui. Jamais personne ne t'avait inquiété comme cela. Tu entends soudain de l'agitation au bout du couloir. Tu relèves la tête et aperçois six personnes au loin.