Le Refus De L'Alpha

Les chaleurs

C'est bon, je peux gérer. Ce n'est pas si terrible, n'est-ce pas ? Je suis forte, je suis... Merde, une autre vague de chaleur m'irradie le corps, se concentre sur mon intimité, et je sers les jambes pour soulager la tension, rien n'y fait. Ça picote, c'est humide et chaud, et il n'y a qu'une chose qui peut me soulager ça... Un mâle... Peu importe lequel...

Je reprends mon souffle, cligne plusieurs fois des yeux et me reprends. Ce n'est que le début, et n'arrête pas de me toucher pour soulager la tension dans mon ventre. Vainement, bien sûr. Tout me gêne, j'ai tiré les rideaux pour assombrir ma chambre, j'ai chassé le bêta car son odeur me rendait folle, et je le regrette aussitôt.

Je n'aime pas être seule dans cette chambre. Je peux sentir les autres femelles se laisser aller à l'accouplement, leurs plaisirs me fait enrager parce que je n'y ai pas droit. Drix est avec elle, il a éloigné sa compagne car je peux devenir un danger pour elle, l'odeur qu'elle porte devrait être mienne... celle de l'Alpha.

Et Key ne peut pas me soulager, il le voudrait, je le vois dans son regard, malheureusement, l'Alpha le lui a interdit et je me retrouve à me tordre de douleur car mon corps réclame un accouplement. Je brûle. Mon bas ventre se resserre violemment à la recherche de quoi le remplir. Ma peau est si sensible, implorant pour un simple contacte...

Il y a ces moments ou ne peut plus lutter, non parce qu'on en a pas la force, mais parce qu'on sait qu'il n'y a aucun salut après la douleur. Je vais passer mes chaleurs enfermée ici à geindre de frustration. Samsha me soulageait, lui... Il le faisait avec tendresse... amour... Je n'ai jamais eu a souffrir avec lui.

- Sam... Samsha, j'ai mal... Geins-je alors que le désire se calme un peu, mon rythme cardiaque s'affole, ses battements sont douloureux, et je suis seule. Sam... Sam...

La porte se fait entendre et une délicieuse odeur de mâle me parvient. Elle est douce, et pourtant assez piquante pour ne pas être prise à la légère. Je sers les cuisses pour grandir vainement le plaisir humide qui m'inonde, Key s'approche avec précaution, dépose un plateau sur la table de chevet tout en restant distant.

- Mange un peu, ma mignonne, tu n'as plus longtemps à tenir, m'encourage-t-il hésitant.

Je l'observe, il' n'a jamais été aussi beau, est-ce mes hormones qui le rendent parfait ? Non, Key est très beau, ses prunelles dorées sont remplies de convoitises, sa mâchoire est crispée, affinant ses lèvres normalement pulpeuses, ses cheveux châtains sont dispersés vers l'arrière de sa tête... Il ne respire que pour le stricte nécessaire, refusant d'inhaler mon désire pour lui, et craquer.

- Viens t'allonger s'il te plaît, imploré-je pitoyablement, le bêta sourit.

- Si je m'allonge, tu risques de me manger, petite louve, je ne vais pas m'en plaindre... Malheureusement, quand tout ceci sera passé, tu m'en voudras... Et je refuse de revoir la méfiance dans tes yeux ! Se défend-il, je souris amèrement.

- Menteur, répliqué-je, Key fronce les sourcils, nerveux. Tu obéis juste à ses ordres, tu le fais depuis le début. J'ignore ce qu'il espère, et je m'en fiche, bientôt, je partirais d'ici, parce que je ne peux pas...

- Masha, ce sont les hormones qui te font parler...

- Non, je t'assure...Il ne veut pas de moi, il la veut elle, et alors qu'il m'interdit... non, il t'interdit à toi de me toucher, de me soulager alors que j'ai terriblement besoin de contact, et pas seulement à cause des chaleurs, lui... il la touche elle, il lui fait l'amour, il... il me garde contre mon gré sans me laisser la possibilité de pouvoir vivre avec son rejet...

- Masha... Gronde le bêta. Le pire est passé, tu as été forte jusque-là... Tiens bon ma belle, la lune change dans deux nuits et... tout redeviendra normale... comme avant.