Un jour, quelque part.
Cette nuit là je n'ai presque pas dormi. Sa présence me terrifie. J'arrive pas à comprendre ce que cet homme me veut et pourquoi il me garde comme ça. J'ai de plus en plus peur pour ma vie. Je me suis levée et repris la routine habituelle manger, attendre, manger, réfléchir. Je devenais folle. La jeune femme m'apportais toujours à manger aux mêmes intervalles sauf qu'elle ne m'adressait plus un mot ni même un regard. Je lui ai maintes fois demandé ce que je faisais là, ce qu'il allait m'arriver. Mais j'avais fini par comprendre que d'elle je n'apprendrai rien . Le seul moment ou je me sentais bien était lorsque que mon corps disparaissait sous l'eau chaude de la baignoire. Il n'y avait que ça pour me détendre. La première porte dans la chambre donnait sur une immense salle de bain. L'autre sur une penderie, de vêtements féminins. Je me suis demandé à qui appartenait tout ces vêtements. Par chance la personne à qui ils appartenaient devait être du même gabarit que moi car sinon je porterai les mêmes vêtements depuis .. ce jour. Je ne sais même plus quel jour on est . Je ne supporte plus la situation.
Le soir venu , je l'ai attendu. Assise sur le lit.
Il est entré. Il a refermé derrière lui . Il me faut cette clé. Je ne sais pas ou il la cache. J'ai entendu ses pas se dirigé vers le lit. J'ai senti le creux formé par son poids sur le matelas. Il est resté sur le dos. Il n'a pas tenté de se rapprocher de moi. Puis il s'est exclamé.
- Pourquoi tu ne dors pas ?
Je ne lui ai pas répondu. Il a retenté .
- Qu'est-ce qui ne va pas ?
- Il ose me demande ce qui ne va pas . Il a cru que j'allais l'attendre toutes les nuits jusqu'à ce qu'il abuse de moi . Je passe mes journées dans le noir et mes nuits avec un vieux pervers mais tout va bien.
Et merde, j'ai dit tout ça à haute voix. Tout d'un coup , il m'as attrapé, j'en ai eu des frissons. Je me suis retrouvé allongé face à lui . Sa respiration est discontinue et brusque. Je sens son regard posé sur moi.
- Premièrement, je ne suis ni vieux , ni pervers. Il marque une pause et continue.
- Ensuite, si je te dis que je ne vais rien te faire, je ne vais rien faire !
Il me dit ca , tout en me serrant contre lui. J'essaie de me détacher et cette fois ci, j'y arrive ou plutôt il m'as laissé y arrivé. Je me suis retourné . Je me suis encore défilée. Il s'est retourné contre moi. Il a attrapé ma main gauche. J'ai frissonné. Il y a glissé quelque chose. C'est dur et froid. C'est... c'est une clé. Oh mon dieu.
- Sors de la chambre.
J'ai sursauté. Je me doute que cette clé n'ouvre que la porte de la chambre. Mon calvaire est loin d'être terminé. J'ai même pas hésité , je me suis levée pour atteindre la serrure, une fois la clé tournée à contre sens. J'ai respiré un grand coup et j'ai ouvert la porte. De la lumière. Ca me brûle les yeux. Je suis sortie sans me retourner. Je suis dans un grand couloir qui donne sur 3 portes celle dont je viens de sortir incluses. Au bout je vois un escalier et m'en approche. Je descends en essayant de faire le moins de bruit possible. Une fois en bas je me suis retrouvé dans un immense séjour éclairé par une cheminée . Au milieu il y a un grand canapé posé en face d'un écran plat . Il y a même une table basse au milieu. En regardant sur la gauche , mes yeux se pose sur une cuisine américaine aussi belle que sur les magazines.
- Je me suis pas fait kidnappé par le dealeur du quartier. Qu'est ce qu'il peut bien vouloir de moi ? Me demandais je à moi-même.
- Juste toi. Me souffla t-il.
Oh mon dieu, il était juste derrière moi. Je suis resté figé. Je ne l'ai même pas entendu descendre. Je l'entends se rapprocher.
- Retourne toi. Il me dit ca d'une voix rauque et sensuelle.
Je sais pas si je suis prête à regarder cette homme en face. Je m'étais presque faite à l'idée de mourir dans le noir.
Je me tourne lentement tête baissée. Et là, il est devant moi. Pieds nu. Je relève la tête lentement, j'ai vraiment peur de découvrir son visage. Il porte un pantalon de costume noir. Avec une chemise blanche sorti du pantalon. Les premiers boutons sont ouverts et laisse transparaître une partie de sa musculature. Je lève brusquement la tête et aperçoit enfin son visage. Je suis choqué. Il avait raison, cet homme n'est pas du tout vieux. Il fait presque mon âge. Il a la tête baissée. Plus je le regarde, plus j'essaie de comprendre le lien que je pourrais avoir avec lui. Il a les cheveux encore plus sombres que moi. Un début de barbe, une mâchoire carré et les joues légèrement creusé. Je ne pensais pas qu'un homme puisse atteindre un tel niveau de beauté. Je le fixe encore quelques instants. J'arrive enfin à bouger les lèvres.
- Regardez moi. Lui dis je sur un ton autoritaire.
C'est alors qu'il m'attire contre lui.
- Pour toi , c'est Aden. Me dit-il en relevant les yeux.
Et là , c'est le choc.
- Je .. j'ai déjà vu ce regard.
Il me fait un léger sourire.
J'arrive pas à y croire. Je suis tellement secouée. J'ai remonté les escaliers en courant et je suis retourné me blottir dans le lit.
Je ne comprends toujours ce qui m'amène ici. Il est revenu s'allonger à mes côtés. Je n'ai pas pu m'empêcher de lui demander.
- Je ne comprend toujours pas ce que j'ai pu vous faire, qui fait que je sois dans cette situation aujourd'hui. Il souffle. Mon thé vous a rendu malade c'est ca ? Il a rit d'un rire franc et doux.
Et oui , à côté de moi se trouvais l'homme a qui j'avais laissé mon thé chinois. Je n'avais pensé que c'était un sans abris. Mais celui ci n'a rien d'un homme sans moyens. Cet homme me perturbe de plus en plus. Je m'étais habitué à cette image flou de son visage. Et là, son visage ne quitte plus mes pensées.

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Aime-moi.( En Pause)
Romance"Cela fait trois jours que je suis enfermé dans cette chambre, trois jours que je n'ai pas vu la lumière du soleil. Le peu de lumière auquel j'ai droit me parvient lorsqu'il vient me voir. Je ne sais pas pourquoi je suis ici, ni pourquoi il m'as enl...