Partie 13

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Dimanche 27 novembre 2017

Cela doit faire trois jours que je vis chez Maddie. Elle vit dans un très grand appartement au centre de la capitale. Elle m'as remis mon téléphone et mon sac à main, évidemment Aden l'avais emporté le jour où il s'est incrusté dans ma vie. J'ai appelé Dylan et à mon plus grand étonnement il n'était pas du tout inquiet. Il m'as demandé comment c'était passé mon voyage avec mon nouvel amant, je n'ai pas osé lui avouer la vérité. Mais j'ai dû inventé une excuse au sujet de mon déménagement.
Comme il me l'avait dit, je n'avais pas été renvoyé. Tout le monde pensait que j'étais partie en vacances, pour "me reposer". Il avait fait en sorte que personne ne s'inquiète de ma disparition.
Maddie faisait tout son possible pour me faire oublier ses événements mais rien n'y faisait.
Cette fille était une vraie petite boule de joie, toujours prête à rigoler et s'amuser. C'était une colocataire agréable mais ce ne sera que de courte durée. Je compte bien m'en aller d'ici et ne plus jamais les revoir. Maddie, l'avait compris.
J'étais dans l'une de ses chambres d'ami, lorsqu'elle est venu me parler.
Elle s'est allongé sur le lit comme à son habitude.
- Je t'ai déjà dit que je ne veux plus en entendre parler Maddie. Commençais-je.
- Je sais que c'est mon frère et que je ne suis pas objective mais écoute le s'il te plaît.
- Je ne veux plus jamais lui parler de ma vie, une fois que j'aurais retrouvé un appartement. Vous n'entendrez plus jamais parler de moi.
- S'il te plaît, écoute ce que j'ai a te dire et après si tu ne veux pas le voir, je ne t'embêterai plus.
Je ne comprends pas pourquoi elle veut absolument que j'accepte de le voir. Il m'as fait trop de mal. Il a détruit ma vie.
- Je t'écoute à une seule condition. Lorsque toute cette histoire sera terminé, il devra respecter ma décision.
Elle a hésité puis a acquiescer d'un digne de tête. Elle s'est lancé.
- Lorsque notre mère nous a quitté Aden n'avait que 13 ans et moi 10. Nous avons profité d'elle le plus possible car nous savions que la maladie la rattraperai un jour où l'autre. Il est toujours resté fort, pour moi. Même si je savais que lorsque qu'il se retrouvait seul, il souffrait plus qu'autre chose. Toutes ses années, il a su prendre soin de moi, s'occuper de nous deux, comme notre lâche de père aurait du le faire. Lorsque ses yeux se referment, toute cette souffrance lui revient et il n'arrive plus ni à maîtriser ses émotions ni à contrôler son corps.
Je la regarde complètement dubitative. Je repensais à cette nuit ou je l'avais trouvé sanglotant sur le canapé... Je tente de me reprendre il ne faut pas que je me laisse adoucir.
- Je n'essaie pas de lui trouver des excuses loin de là. C'est votre histoire ca ne me regarde pas. Je veux juste que tu comprennes qu'il ne t'as pas cela par plaisir.
Je fixe un point au centre de la pièce. Je ne sais plus ou donner de la tête. Je ne veux pas le revoir c'est trop dur pour moi. Mais il faut que je comprenne pourquoi est ce que je suis celle qui s'est retrouvé dans cette situation. Qu'ai - je à voir dans toute cette histoire.
- Je.. je te dirais quand je serai prête. Balbutiais-je.
Elle m'a fait un grand sourire. Elle est partie.

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Avancé de quelques jours
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J'avais repris mon travail. C'était comme une nouvelle bouffée d'oxygène pour moi. Certains étaient content de me voir, d'autres non, surtout une. J'ai appris que Simon avait quitté l'hôpital sa santé s'améliorait et son père a pu le ramener chez eux pour qu'il puisse continuer à avoir une vie normale. C'est dans ces cas là que notre travail prend tout son sens.
Aujourd'hui j'ai fini à 19h. J'ai salué mes collègues, j'ai récupéré mes affaires et je me suis dirigé vers la sortie. J'attendais devant l'hôpital le passage d'un taxi que je puisse rentrer. Maddie, elle n'habitais pas la porte d'à côté. J'en aperçu un à l'horizon. Je m'apprêtais à lui faire signe de la main. Lorsqu'une voiture s'est arrêtée devant moi. Je me suis reculée surprise. Cette voiture je ne pouvais l'oublier. Et puis c'est pas comme ci j'en croisais à chaque coin de rue. Maddie n'avait pas perdu de temps, elle lui avait déjà dit que j'avais accepté de le voir.
Je me suis avancé. J'ai réussi à ouvrir la portière et je suis monté sans lui prêter attention.
Il n'a pas démarré de suite. Je sentais son regard posé sur moi. Il a essayé de dire quelque chose mais il n'a rien dit. Il a démarré. J'ai regardé droit devant moi durant tout le trajet. Je ne savais pas ou il m'emmenait.
Le soleil s'était déjà couché à cet heure.
La voiture s'est arrêté brusquement. J'ai ouvert les yeux. Je ne sais combien de temps on a roulé. J'ai réussi à tourner les yeux vers lui. Comment oublier ce visage. Ses cheveux aussi sombre que la nuit. Ses yeux aussi clairs que la lumière. Et ses lèvres qui m'ont fait ressentir tant de choses. Il avait le regard vide et n'osait pas se tourner vers moi. Je me suis retourné et je suis sortir de la voiture. Mon dieu combien de temps m'étais je assoupie ? Je regardais au loin et mes tympans percevaient déjà le doux son des vagues. On était à la plage. La même que la fois passée.
J'ai commencé à marcher. Je me suis dirigé vers le ponton. Et je me suis assise au bout. Je veux entendre ce qu'il a à me dire pour mettre un terme à cette histoire. Ensuite je retournerai à ma vie.
Je l'ai senti se rapprocher et s'asseoir à mes côtés. J'ai l'impression d'avoir remonté le temps.
Il est resté là sans rien dire. J'ai brisé le silence.
- Pourquoi m'as tu emmener ici ? Je le regarde mais lui me fuit , ses yeux fixent l'océan.
- Il me rappelle de bons souvenirs.
Je repense à ce qu'il s'était passé ici quelques semaines plus tôt et mes joues rougirent.
- Je t'écoute Aden, je veux comprendre pourquoi on en ai arrivé là.
- Je veux que tu m'écoute sans m'interrompre, ensuite comme tu le désires, je te laisserais tranquille et tu ne me reverras plus jamais de ta vie.
- C'est d'accord.
Il a inspiré un grand coup et il s'est élancé.
- Le jour ou l'on s'est vu pour la première fois, j'avais fait l'une de mes nombreuses crises. Je ne savais même pas comment j'avais atterri sur ce banc. Lorsque j'ai ouvert les yeux tu était là devant moi . Tu es peut-être parti très vite j'avais déjà eu le temps de croiser ton regard.
Je te l'ai déjà raconté comment j'ai atterri ce soir là. Cette nuit là en rentrant chez moi, je me suis couché et j'ai dormi la nuit comme un nouveau né , comme jamais j'en avais eu la chance en douze années, pas un seul cauchemar. Alors j'ai voulu comprendre l'effet que tu avais eu sur moi. J'ai attendu des jours entiers avant de te revoir passer par cette rue. Je t'ai suivi, je sais c'est bizarre. Alors c'était lui lorsque j'avais eu ce sentiment d'être observée. Je me suis renseigné sur toi, sur toute ta vie dans les moindres détails, tu étais presque devenu une obsession. Je le questionne du regard je ne comprends toujours pas pourquoi il en est venu jusqu'à m'enlever. Il repris. Ce jour là, alors que je t'observais un type est venu et il t'as offert des fleurs, je suis devenu fou. Il était jaloux, alors que l'on se connaissait même pas. J'ai essayé de dormir ce jour là mais j'y arrivais pas, j'ai fait une crise, je n'étais plus moi même, j'avais besoin de toi près de moi. Alors je me suis dirigé jusqu'à ton travail, je t'ai vu en sortir et tu connais la suite. Je ne voulais pas te faire ca je ne sais pas ce qu'il m'as pris mais après c'était trop tard.
- Pourquoi m'as tu garder aussi longtemps alors?
- J'ai ... besoin de toi. Tu as eu l'occasion de voir ce qu'il arrive lorsque tu es fâchée contre moi. Je... Ta présence m'apaise. Je sais que c'est égoïste de ma part et j'espère qu'un jour tu me pardonneras. J'ai fait des choses sans réfléchir mais comme je te l'ai dit je ne regrette uniquement la façon dont tu as atterri chez moi.
Je suis complètement chamboulé.
- Jamais je n'ai voulu te faire peur ou te faire du mal. Je sais que tu n'étais pas bien mais je ne pensais à  ce que tu m'apportais et pas à ce que tu pouvais ressentir . Même si je savais que je devrais te laisser partir tôt ou tard, je voulais éloigné ce jour le plus possible.
Aucun mot ne sortait de ma bouche. Le puzzle se complète.
Il était en face et me regardait dans les yeux en attendant une réaction de ma part mais j'étais encore sur le choc. Je ne savais pas quoi lui dire ni comment réagir.
- Dis quelques chose Kassandra... je ne sais pas énerve toi mais ne me laisse pas comme ça, sans rien dire.
- Je ne sais pas quoi te dire. Arrivais-je à prononcer doucement. 
- Regarde moi.
Je me suis tourné pour être face à lui. Je me remémorais tout ce qu'il s'était passé chez lui et avec lui. Je n'arrivais pas à croire ce que je venais d'entendre.
Il s'est rapproché de moi, et à attrapé mon visage entre ses mains. Il répète.
- Regarde moi Kassandra.
J'ai lever les yeux vers lui.
Une goutte d'eau s'est jetée sur ma joue, ce n'était pas la pluie, c'était une larme.
Il a rapproché son visage du mien et ai venu poser ses lèvres sur les miennes. J'ai fermé les yeux comme apaisé par la chaleur de ses lèvres.
Je n'arrive pas à le repousser. Les perles salées se sont mélangés à notre baiser, doux et passionnées. Jamais tant de sentiments ne s'étaient heurté dans ma tête. Il s'est lentement détacher de moi.
- Qu'est-ce que tout ça signifie pour toi ? Lui demandais-je perplexe. Je ne sais pas comment je dois agir avec lui. Mais ce n'est surement pas de cette façon que va se régler tout nos problèmes.
- J'en ai envie, j'en ai tout le temps envie, je ne saurais comment te l'expliquer. Il marque une pause. Excuse-moi, oublie ca.
Il s'est levé.
- Viens on vas manger.
Je crois que j'arriverai jamais à le cerner.
On s'est dirigé vers un petit restaurant sur la plage et on s'est installé. Je ne sais pas ou il trouve la place pour manger autant, c'est sur qu'il doit entretenir son corps de rêve. J'ai du passer plus de temps à le regarder qu'à manger. Il était trop mignon avec sa sauce sur le coin des lèvres. J'ai vite chassé cette image de ma tête. Une fois fini on est parti et on a repris la route.

Aime-moi.( En Pause)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant