Bon, pas grand chose à dire actuellement mis à part que je suis dans une voiture à côté ou plutôt collée à M. Aaron à l'arrière du véhicule. Je ne sais pas où on va, je ne connais pas la personne qui conduit ni celle qui est à côté d'elle, donc mon seuil de confiance est clairement au plus bas. Je n'ai plus dit un mot depuis qu'on est parti de la ruelle, au plus grand désespoir de mon âme-sœur qui me regarde avec des yeux de chiens triste qui va bientôt crever, pathétique mais drôle. Malgré le fait que je ne sois pas du tout rassurée et que je sois totalement instable mentalement dû à mon manque de sommeil, j'ose aligner quelques mots.
-On va où ?
-Un peu tard pour se poser la question, Arya.
-M'en fous, je veux juste savoir où on va.
-Chez moi.
-Je veux pas être contrariante, mais je crois que tu habites assez loin, et je suis malade en voiture.
-On va juste à la gare où on prendra le train, j'aime pas non plus voyager en automobile.
-J'ai le droit de ne pas être consentante et de, disons penser à un petit kidnapping ?
-Et tu voudrais qu'on aille où dis-moi, on a besoin l'un de l'autre.
-Merci de me le rappeler, monsieur casses-couilles.
-Je t'entends.
Je ressens les secousses dues à son grognement, c'est vraiment un animal. Par contre faudrait qu'il pense à se décaler de moi parce qu'il produit vachement de chaleur, bien que ce n'est pas pour me déplaire. Ô, que j'aimerai foudroyer mes hormones actuellement !
-En faite, t'as été gentil avec moi uniquement pour que j'accepte de me séparer de ton frère, ou comment que ça se passe ?
-Mon frère t'as gardé en égoïste alors qu'il savait pertinemment que tu allais souffrir et que moi aussi, il t'a utilisé et engrossé pour te posséder.
-J'aime pas vraiment le terme de possession, c'est pas kiff-kiff bourico. Mais toi aussi tu dis que je t'appartiens, donc t'es pas franchement un connard de qualité inférieure.
-Merci du compliment, je vais pas continuer cette magnifique discussion parce que je pense que ça te plairait pas.
-Parfait.
-Très bien.
Quel enfant, ça va pas être du gâteau. On arrive finalement à une gare de campagne où on prend un train et où le trajet semble interminable. Aaron ne me quitte pas d'une semelle, nan mais il croit quoi ? Que j'attends qu'il tourne le dos pour m'enfuir en passant par la fenêtre des toilettes ? Je suis ici de plein gré, je suis un minimum au courant que je pourrai pas survivre longtemps sans lui, et je tiens à ma vie. Une fois arrivés à la gare de ma ville, je lui lance deux-trois mots, surprise de savoir qu'il habite aussi ici puis je me rappelle que si Alexandre habitait là, c'était parce que sa meute y était, donc c'est logique que ce foutu Alpha soit là.
Le trajet jusqu'à sa maison est paisible, mon coude est contre la portière et ma tête y repose, mes yeux se ferment pour se ré-ouvrir quelques secondes après. Je commence à avoir le goût du sommeil que j'avais maintenant oublié et qui me rappelle mes longues nuits agitées, me laissant quelques frissons me parcourir. Aaron a dû les sentir car il s'est encore plus collé à moi, sûrement dans l'espoir de me réchauffer, il a dû croire que j'avais froid.
Une fois arrivés, je grimpe les quelques marches qui relie la voiture de la porte d'entrée et attend qu'Aaron me rejoigne. Il a l'air assez étonné que je ne bouge pas et n'entre pas, en même temps c'est fermé et je ne me vois pas entrer dans le plus grand des calmes dans une maison qui n'est pas la mienne, je suis un minimum polie au fond.
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La Suprématie de l'Alpha
WerewolfL'un des Alphas Suprêmes, l'Alpha d'Europe. Une humaine. La conquête d'une âme-soeur. Le désir d'une vie. ☼Les loups-garous dominent notre monde, le seul pouvoir qui nous appartient, à nous humains, est de les faire chanter de par les liens d'âmes s...