XIV

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☼Point de vue d'Arya☼

Bien sûr que j'ai envie de me réfugier dans ses bras qui m'ont l'air plus que protecteurs et réconfortants, bien sûr que j'ai envie de courir vers lui et lui parler, de tout mais surtout de rien. Mais bon, on va dire que j'ai surtout l'instinct de survie et je sais que si je fais ça je ne pourrai très clairement pas me défaire de lui, donc on va plus éviter qu'autre chose de succomber à mes fantasmes d'adolescentes débordante d'hormones.

Alors je cours, et oui j'ai toujours mon précieux paquet de chips, et je cours. Et comme je suis une maladroite, je fais plus attention à mes chips qu'à ma propre personne et je me retrouve dans une ruelle vide -il faut que je revoie le sens de mes priorités plus qu'autre chose-. Je continue à courir car je crois apercevoir une foule dans laquelle je pourrai me faufiler et donc passer inaperçue, mais avant d'avoir pu l'atteindre, j'entends une voix qui me fait tressailler.

-Arya, je t'en prie arrête toi !

   Je ne sais pas pourquoi je me suis effectivement arrêtée, je ne sais pas non plus pourquoi j'ai fait un pas vers lui. Je ne comprends pas pourquoi je me suis rapprocher de lui car il est mon âme-sœur, et que je sais qu'il ne faut pas que je m'attache ne serait-ce qu'un peu à lui, car je sais qu'après je ne pourrai plus me passer de lui. Je veux être avec Alexandre, je veux éprouver ce sentiment qu'est l'amour pour lui, je veux l'aimer. Pourquoi je n'y arrive pas ? C'est simple, y'a Aaron.

-Arya, je t'en prie, ne repars pas encore.

-Je dois vraiment y aller, désolée.

-Non, s'il te plaît reste ! Ne me mens pas, je sais très bien que pour toi aussi en ce moment c'est dur.

-Comm..

-Je sais que toi aussi tu es perturbée, tu dois faire des cauchemars, c'est sûrement pour ça que tu me sembles si faible et fatiguée.

-Eh bien.. oui c'est vrai que j'ai des nuits agitées, pourquoi ? Qu'est-ce que ça peut bien te faire ?

-Si tu es perturbée c'est uniquement parce que nous sommes loin l'un de l'autre, ne me dis pas que tu ne le ressens pas toi aussi, ce lien !

-Bien sûr que si je le ressens, j'entends bien mon cœur battre à la chamade, mes joues rougirent peu à peu et mes idées se bousculer à l'intérieur de ma tête, seulement je ne souhaite pas ça. Oui, c'est dur de me réveiller chaque matin en sachant pertinemment que la seule chose à laquelle je vais penser c'est toi ! 

-Alors reste avec moi, j'ai besoin de toi comme tu as besoin de moi.

-Je suis désolée Aaron, mais je ne veux pas être avec toi. C'est à cause de toi que je ne pourrai jamais éprouver de l'amour pour l'homme que je souhaite aimer qui n'est autre que ton frère, ça me détruit. Tu me détruis.

-Je t'en prie, apprend à me connaître, je sais que tu ressens déjà quelque chose pour toi.

-Le problème est que je ne veux pas développer ce que je ressens, je n'en veux pas de ce foutu lien !

   Et je craque, bien évidemment, et je pleure. Parce que je suis faible, parce que je suis à bout, parce que je ne supporte plus cette situation. Je sais très bien qu'on est lié, je le ressens par la chaleur qui m'enveloppe alors qu'il se trouve à plusieurs mètres de moi. Je n'en peux plus, alors je m'effondre par terre, telle une étoile qui s'éteint après avoir clignée désespérément comme un néon fatigué.

Je tombe au sol, et j'en ressens les secousses. Et puis je sens une douce odeur se propager autour de moi, une odeur de pluie mélangée aux nuits d'orages. Je ressens la pression de bras qui m'entourent et du contact avec le béton froid. Mes yeux ne sont pas fermés, pourtant je n'y vois presque rien, juste des alternances entre du blanc et du noir, c'est comme si j'étais sous l'eau et que tout était flou. Ma tête repose lourdement sur ce que je présume être son tee-shirt et suis agréablement surprise de la douceur de celui-ci. Faut que je pense à lui demander il utilise quoi comme produit de lavage.

Je rigole doucement, je me fais rire moi-même c'est déjà bon signe. Je lève la tête délicatement et je parcours de mes yeux son torse, son cou, ses pommettes mais ne vais pas plus loin que la vision de ses lèvres. Je n'ai pas envie de bouger, je suis très bien entre ses bras et je ne vois pas pourquoi je devrais me lever, c'est vrai, j'ai l'impression que je suis dans une bulle et que si je bouge, celle-ci va s'exploser et les problèmes de la vie vont me retomber dessus. Je suis bien moi, dans ma bulle.


☼Point de vue d'Aaron☼ (Cadeau pour les lectrices en chaleur😂)

Je pose ma tête sur son petite crâne et prends garde à ne pas trop la serrer en l'entourant de mes bras. Je t'ai enfin retrouvée princesse, et je compte bien te garder et te ramener avec moi.

Je me perds à sentir son odeur si propre à elle et à prendre plaisir à l'avoir dans mes bras. Elle me semble si faible par rapport à la dernière fois que je l'ai vu, il faut dire que je ne suis pas non plus au mieux de ma forme, mais la voir comme ça me fait un déchirement. J'aurais dû être la avec elle, j'aurais dû mieux me comporter avec, ça lui aurait évité bien des malheurs.

Mais alors que je caressai doucement sa tête et que je la sentais humer mon haut, j'entendis l'imbécile se ramener.

-ARYAAAAAAAA, TU T'ES PERDUE EN ALLANT CHERCHER LES CHIPS ?



---Je vous laisse imaginer la suite et fantasmer sur le sublime Aaron maintenant en attendant la suite😉😉---

La Suprématie de l'AlphaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant