Le XVII

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Un marshmallow géant, de la guimauve sublimée par une délicieuse crème fraîche ornée elle-même de chocolat en poudre et de caramel au beurre salé coulant et ruisselant sur la confiserie.

Je ressens d'un coup avec violence les rayons du soleil dû au faite que je n'avais pas réussi la nuit dernière à fermer les volets de bois. Je me réveille donc en sueur et essoufflée par ce rêve peu catholique sur de la bouffe, mon cœur palpite encore à vive allure. Je soulève donc les lourdes couvertures et marche jusqu'à la salle de bain d'une lenteur olympique après avoir chopé quelques habits. Je dégote deux serviettes de bain, les pose sur le séchoir puis ferme le loquet des deux portes qui mènent à la salle de bain, je ne souhaite pas faire la gourde qui "s'en faire exprès" bien sûr, se fait surprendre à poil en sortant de la douche.

J'attache dans un chignon approximatif mes cheveux car je ne souhaite pas les laver, me déshabille en jetant en fouillis mes fringues puis rentre dans la douche en claquant la vitre derrière moi. L'eau est d'abord froide, me faisait hoqueter un "putain" avant de devenir un sacré iceberg. Peu à peu l'eau devient chaude et je tente de régler maladroitement la température sans que ma peau est l'impression de fondre. Je prends un savon au hasard et finis ma douche rapidement.

Je me sèche en me frictionnant à l'aide des serviettes puis m'habille d'un jean troué par le passé et mes chutes douloureuses et maladroites ainsique d'un débardeur à l'effigie des Pixies [pour une fois que le média est utile, tiens]. Je jette un coup d'œil à ma petite tête sur le miroir et souris. J'ai bonne mine, mes cernes sont redevenus comme avant et n'ont plus cette couleur de bleue si foncée et mon teint est redevenu pâle au lieu de vampirique. Je ne prends bien évidement pas la peine de me maquiller, de 1 parce que je n'ai pas de maquillage donc ça va être compliqué et de 2 parce que je n'en vois pas l'intérêt aujourd'hui.

J'ouvre la porte de la salle de bain, enfile mes bottines et descends d'un air assuré les longues marches de l'escalier puis tombe sur le salon. Je marche jusqu'à la cuisine et arrive jusqu'à une grande table où énormément de membres de la meute se trouvent et me sourient gentiment.

Nan je rigole, j'ai trop peur pour descendre. Qu'on reprenne les bases, je suis une petite humaine dans une grande maison bourrée de loups-garous qui sont eux, pas très petits. Ils ont des crocs, moi j'ai des avant-bras. Ils ont des griffes, moi j'ai deux petits doigts de pied. On est donc pas sur une base très très égale. Du coup je reste sur mon lit et je lis un livre de la bibliothèque, et c'est bien, et je suis heureuse. J'ai pas besoin de beaucoup dans la vie, faut arrêter de croire que les filles sont des chieuses prêtes à tout pour se faire remarquer et timide au début qui devient des petites "fo-folles" de la street. Je suis pas timide, je suis prudente et je suis une personne normale, pas débile.

Je pense que j'en étais à environ une vingtaine de minutes de lecture quand j'entends des bruits de pas de l'autre côté de la porte, technique de faible : je me faufile sous les couvertures et fais semblant de dormir. Mais non, il a fallu que ma technique ne fonctionne pas, pourtant je la croyais infaillible !

-AAROOOOOOOON TA COPINE EST RÉVEILLÉE  !

   Dans l'espoir de ne pas voir arriver le monstre, je me rus en dehors, ouvre ma porte d'une rapidité impressionnante et attrape le tee-shirt de la jeune fille qui hurlait avant de la tirer vite dans ma chambre et de refermer la porte.

-Qui que tu sois, je suis désolée mais je te prierai de bien vouloir baisser un peu le volume !

-Ah, salut ! Je suis Morgane, tu t'appelles comment ?

-Qu..  Arya !

-Enchantée, si tu le veux bien je vais allé dire à mon frère que tu es réveillée !

La Suprématie de l'AlphaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant