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PDV Eren

On marchait vers le mur. Enfin, on essayait. Ma douleur dans le ventre était tellement intense que je m'écroulais parfois. Il y a environ 60 km qui nous sépare du mur. En temps normal, on aurait pris à peu près sept heures pour y aller mais avec ma douleur qui nous ralentit, ça va prendre plus d'une journée.

Le plus dur, c'est de devoir survivre. Ici, on ne sait pas si les quelques fruits sur les arbres ou si l'eau étaient bon. Et puis, il y avait les titans. On faisait tout pour les contourner et faire le moins de bruit possible pour ne pas qu'ils nous entendent. Je voyais bien Livaï du coin de l'œil qui était fatigué mais on n'a pas le temps de se reposer. On marchait dans une zone sans titans. Il y avait un petit lac et des arbres aux alentours.

Eren – On va se reposer ici. Enfin, tu vas te reposer, je vais veiller à ce qu'il n'y est pas de titan qui vienne vers nous.

Livaï – Non, tu vas te reposer et je veillerais ! Tu crois que je ne t'ai pas vu essayer de tout faire pour ne pas t'endormir sur le sol ? Et puis, tu n'as pratiquement pas dormi cette semaine à cause de moi. En plus, ta blessure te fatigue encore plus.

Eren – Livaï, je sais que tu es fatigué...

Livaï – Mais je ne suis pas blessé moi ! Va dormir, je ne peux pas me permettre de dormir tranquillement alors que tu dois rester éveillé. Eren, s'il te plait...

Eren – Très bien.

Je prends des branches d'arbres et des pierres. Livaï m'aide à faire un rond avec les pierres dans lequel on met les branches pour pouvoir faire un feu. Après un quart d'heure à avoir galérer pour faire ce putain de feu, on a enfin réussi. On s'assit autour et, même si la chaleur du feu nous réchauffait, je mis ma cape sur nos deux corps pour pouvoir avoir un peu plus de chaleur. Je m'endors petit à petit en serrant Livaï dans mes bras...

Je me réveille et vois Livaï qui essayait de ne pas dormir. La nuit était tombée. Il dodelinait de la tête et comme nous sommes dans une zone où il n'y a pas de titan, pas besoin de s'inquiéter. Je l'attire vers moi et nous colle ensemble.

Eren – Allez dors, tu en as besoin.

Livaï – Merci, Eren.

Eren – Je t'aime Livaï.

Livaï – moi aussi je t'aime.

Et c'est sur ces douces paroles que je m'endormis auprès de mon amour. Je me réveille par le soleil qui a décidé de se lever trop tôt pour moi... Le feu s'était éteint pendant la nuit et je n'avais plus que la cape et la chaleur corporel de Livaï qui pouvait me réchauffer. Il fallait que l'on se dépêche de repartir et vite. Si Hanji fait le rapport et qu'elle marque que l'on est mort, je vais me faire engueuler et pas qu'un peu. Je réveille le petit être endormit à côté de moi. Il se frotte les yeux comme un enfant, c'est trop chou *^*.

Eren – Lève-toi Livaï, il faut que l'on continue la marche.

Livaï – Je veux d'abord mon bisou du matin.

Je ne peux attendre plus longtemps et lui goba ses lèvres. Bon, je ne l'ai pas gobé mais disons que je lui ai sauté dessus. On reprend la marche assez rapidement même si c'était dur. Le bandage que Livaï m'a fait ne tient pas longtemps, le sang a beaucoup trop taché ma chemise qui se dégrade de plus en plus à cause de ce liquide poisseux. De plus, on ne dirait pas comme ça mais s'ouvrir le ventre ça fait MEGA mal. En plus, j'ai l'impression qu'elle peut se rouvrir à chaque mouvement que je fais. C'EST TROP LONG BORDEL ! J'ai l'impression que les secondes sont des minutes et que les minutes sont des heures. Il reste 30 km à faire. Je... je ne peux plus marcher, c'est trop dur. Je peine à garder les yeux ouverts. J'ai tellement envie de dormir mais je ne veux pas être un poids pour Livaï alors je souffre en silence. On n'a pas mangé et mes forces me quittent petit à petit... Je... Je veux dormir... Juste... Un petit moment...

PDV Livaï

Je vois très bien qu'il souffre. Sa respiration est de plus en plus saccadée, ses yeux sont mis clos, son visage est blême et ses mouvements sont mous. Plus on avance, plus ses pas sont lourds. Je vois son corps basculer et je réussis à le rattraper avant que sa tête ne touche le sol.

Livaï – Monte sur mon dos Eren.

Il tourne d'un coup la tête et crache du sang.

Eren – Li... Livaï... ma blessure... s'est rouverte... et elle... s'est infectée...

Ni une ni deux, je le mets sur mon dos et commence à courir. Il perd beaucoup de sang ! Et... son cœur ! Il bat plus lentement ! Sa respiration est faible ! Mon dieu, aidez-moi ! Il pose sa tête sur mon épaule et ferme ses yeux mais je lui mets une gifle avec ma main de libre.

Livaï – EREN ! RESTE CONSCIENT !

Eren – Mais... j'arrive pas... c'est trop... dur...

Livaï – GARDE TES FORCES ET RESTE CONSCIENT !

Je cours à en perdre haleine. Mes jambes me disent d'arrêter de courir mais je continue. Eren est beaucoup plus important. Je m'approche du mur. J'entre dans la ville et beaucoup de personne nous regardaient. Je regarde du coin de l'œil l'état du gamin et je constate qu'il est inconscient. La panique prend place dans tout mon être.

Livaï – S-S'il vous plait ! Venez l'aider ! C'est le caporal-chef Eren Jeager ! Il est gravement blessé !

Quelqu'un me préta son cheval. Je monte Eren dessus et me mets derrière lui pour le maintenir. On galope jusqu'au château. Tous les soldats me regardaient bizarrement mais je m'en contre fou. Je courre jusqu'à la porte du laboratoire d'Hanji.

Livaï – Hanji ! Grouille toi d'ouvrir ! Eren est blessé !

Elle m'ouvre et ses yeux se remplissent de larme. Je lui passe Eren et elle me dit d'attendre devant la porte. Eren, tu n'as pas intérêt à crever !

Un caporal aimé et un soldat blasé. ◆EreRi◆Où les histoires vivent. Découvrez maintenant