Epilogue

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Il se leva doucement pendant la nuit et s'habilla en laissant son amant dormir dans son lit. Alors qu'il s'apprêtait à sortir de la pièce, il regarda une dernière fois le visage de son amour avant de l'embrasser doucement et de lui chuchoter « Je t'avais promis que je ferais tout pour qu'ils te laissent en vie, j'ai tenu ma promesse. Je t'aime mon ange. ». Il partit rapidement vers des gardiens qui l'attendaient.

Livaï se réveilla doucement. Un sourire apparaît en se rappelant de la journée d'hier, même si une certaine douleur lui dit lâcher un grognement. En sentant que la place du lit à côté de lui était vide, Livaï se leva d'un coup en cherchant une quelconque trace d'Eren.

Oubliant sa douleur, il se releva et s'habilla pour chercher partout son amour. C'est en ouvrant la porte du réfectoire qu'il ne vit plus personne à part Hanji, la tête baissée et les larmes aux yeux.

Le plus petit s'approcha doucement d'elle, ne comprenant visiblement pas la situation.

Mais c'est quand il entendit cette phrase que son cœur se brisa : « Eren va se faire exécuter ».

Livaï n'en croyait pas ses oreilles. Eren ? Son Eren allait mourir ? Mais pourquoi ? Lui qui lui avait promis que leur amour pouvait durer éternellement ?

Ni une ni deux, il partit prendre un cheval et galopa le plus vite possible vers la place de l'exécution. Ses larmes brouillaient sa vue mais il n'en avait cure.

Arrivé il vit avec horreur son Eren, debout sur un tabouret, une corde autour du coup et les mains attachées. Son cœur rata un battement alors que c'est yeux embués de larmes croisèrent ceux émeraudes de son amant.

Eren sous la surprise, cria à son ange de s'en aller. Eren ne voulait pas que Livaï voit le sort qui lui est réservé, il ne voulait pas que son amour ait le souvenir de sa mort, juste ceux des moments heureux passés ensemble.

Mais la peur figea Livaï sur place qui ne comprenait toujours pas pourquoi Eren aurait le malheur de mourir.

Et il regretta, il regretta d'être né avec des sens. Il aurait voulu être aveugle plutôt que de voir la corde se serrer sur le coup d'Eren. Il aurait voulu être sourd plutôt que d'entendre la voix de celui qui partage sa vie, se mettre à étouffer tant l'air lui manquait. Si seulement il n'avait pas de sentiment, il aurait pu de pas avoir cette grande douleur lui déchirer le cœur en voyant Eren arrêter de sa battre pour sa survie. Et, il aurait tellement voulu s'approcher de son corps pour lui remettre son sourire idiot. Qu'est-ce qu'il aurait voulu que ses yeux ne se ferme jamais, pouvant admirer son émeraude unique.

Peut-être que c'est un cauchemar et qu'il se réveillera avec son amour dans les bras.

Pourtant, le corps d'Eren ne bougea plus, ses yeux fermés qui étaient pourtant restés pendant toute l'exécution sur Livaï ne voulaient plus du tout s'ouvrir. Pourquoi ne bougeait-t-il plus ?

Les paysans qui regardaient l'exécution depuis le début, commencent à s'en aller en apprenant que c'était fini, le caporal était enfin mort.

Seul un soldat restait, alors que ces pupilles se rétrécissaient dû au choc et que les larmes coulaient à flot sur ses joues. Il ne voulait quitter le corps d'Eren des yeux, même quand un garde avait pris son corps pour le brûler. Il était resté jusqu'au bout, pensant que c'était une blague.

Et ses lèvres tremblèrent, ses jambes lâchèrent, son cœur se déchirait, sa voix criait et son esprit se noircissait.

Tout se mélangeait.

Hanji avait dû le ramener de force, il s'était enfermé, ne parlait à personne, pleurait toute la journée sans pouvoir s'arrêter. Serrant l'oreiller d'Eren dans ses bras, respirant son odeur une dernière fois, pouvoir se suicider et prendre son ange dans ses bras. Oui, il aurait voulu que ceci était un cauchemar, mais là réalité en est un.

Alors que Erwin entra dans sa chambre et lui donna une enveloppe qu'Eren avait écrire avant son exécution, s'adressant à Livaï.

Il l'a pris de ses frêles mains, et commença à l'ouvrir. Erwin le laissa seul alors que Livaï trouva une lettre et une bague à l'intérieur.

« Chère Livaï,

C'est peut-être lâche de t'avoir lâché mon amour, mais la vie n'est pas toujours heureuse. Tu sais, le roi voulait t'exécuter, mais j'ai tout fait pour l'en empêcher, donc j'ai fini par lui dire de me tuer et de te laisser en vie et il a accepté.

Je ne vais pas te dire que je voudrais que tu sois avec un autre homme car ça me rendrait jaloux du paradis mais si ça peut te rendre heureux, vas-y ! Je veux que tu saches que je voulais ton bonheur jusqu'à la fin et j'espère avoir réussi.

Mon amour, il ne s'est pas passé une seconde sans que je ne pense à toi. Je t'aime tellement mon ange.

J'aurais tellement voulu pouvoir t'épouser de mon vivant, te jurer devant dieu que je n'aimerais que toi jusqu'à la mort, te rester fidèle et fonder une famille avec toi.

Aurais-tu dit oui si je t'avais fait ma demande un peu plus tôt ? Je ne sais pas, mais je pense que tu me le diras plus tard.

Tu sais mon mari, si je ne peux pas te parler du paradis, sache que je pourrais sûrement t'entendre et te voir. Alors, faisons que notre amour dure éternellement, même au-delà de la mort. Je te l'avais promis.

J'aimerais tellement pouvoir te prendre dans mes bras mon ange mais il faut que je rejoigne Mikasa, je ne peux rien y faire.

Je t'aime tellement, ne l'oubli pas. Tu es la meilleure chose qui m'est arrivé dans ma vie. Je t'aime mon amour.

Eren Jaeger Ackerman »

Alors que ces larmes redoublèrent d'intensités, un doux sourire se forma sur son visage avant que Livaï ne lève la tête vers sa fenêtre, regardant les étoiles.

« Idiot, moi aussi je t'aime, caporal Eren Ackerman. »

FIN

Un caporal aimé et un soldat blasé. ◆EreRi◆Où les histoires vivent. Découvrez maintenant