Chapitre 6

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Aaron est magnifique dans son t-shirt noir tout simple et son jean. Je peux voir le reste de ses tatouages grâce à ses manches courtes. Mon dieu ce qu'il est sexy ...

Il garde ce sourire malicieux en jaugeant Dan et moi. Au même moment, une fille se dirige vers nous. Elle est très belle, bien plus grande que moi. Elle jette par-derrière ses épaules ses longs cheveux bruns, et passe un bras autour de celui d'Aaron.

— Qu'est-ce que tu fais bébé ? Dit-elle.

Bébé ?

— Je viens de tomber sur Dan tu vois ! Alors, continue-t-il en se tournant vers nous. Qu'est-ce que vous faites tous les deux?
Eh bien tu vois, commencé-je, on dîne en tête-à-tête. Je te l'ai déjà dis il y a quelques jours.
— Je n'en ai aucun souvenir.

Je sais qu'il ment. Pourquoi est-ce qu'il me défie comme ça ? Surtout qu'il a une copine. En même temps, j'aurais dû m'en douter, ce genre d'homme n'est jamais seul.

De toute façon on avait fini, s'exclame Dan. On y va ? Me dit-il.

J'acquiesce et nous nous dirigeons vers la sortie pour régler l'addition. 

— Sienna, m'interpelle Aaron. On se voit demain n'est-ce pas ?

Je ne dis rien et me laisse entraîner par Dan.Dans la voiture, il est très silencieux et a l'air préoccupé. Je le vois rarement comme ça, il est tout le temps enjoué et je m'inquiète de la tournure que prend notre soirée.

Est-ce que tout va bien Dan ? Je te trouve bizarre depuis qu'on est sorti du restaurant.

Il prend quelques secondes avant de me répondre.

Est-ce qu'il y a quelque chose entre Aaron et toi ? 

Pourquoi me demande-t-il ça ?

— Non. Je l'ai déjà dis aux filles la dernière fois et tu étais là je te rappelle. On doit travailler sur un projet ensemble pour un cours c'est tout, c'est pour ça que je lui avais dit que l'on se voyait toi et moi ce soir, et que je le vois, lui, demain.

Il soupire et sourit.

Excuse-moi Sienna ... C'était de la jalousie mal placée. Il secoue la tête. On oublie d'accord ?

Je souris, et nous arrivons devant le campus. Je l'embrasse sur la joue et le remercie encore une fois pour cette soirée. Je sors de la voiture et claque la porte. Je fais quelques pas lorsque Dan m'appelle. Il se dirige vers moi d'un pas rapide, et avant que j'ai eu le temps de le comprendre, il plaque sa bouche contre la mienne. Il m'embrasse tendrement, sa langue danse avec la mienne tandis qu'il rapproche mon corps du sien en pressant mes hanches. Je mets mes mains sur son torse, je peux sentir les battements de son coeur s'accélérer.

Je lui rends son baiser ardemment, et nous finissons tous les deux essoufflés. Il me regarde, les yeux pétillants et les lèvres gonflées.

— On se voit ce week-end ?

Je hoche de la tête et il plante un nouveau bisou sur mes lèvres.


— Alors bonne nuit !

Il s'éloigne, tandis que je reprends mes esprits.


Le lendemain, je fais le ménage dans ma chambre pour accueillir Aaron. Je retouche mon maquillage et ma coiffure. Ce n'est pas que j'ai envie de lui plaire, je veux juste être présentable. Il n'y a pas de mal à ça, si ?

Il toque à la porte et lorsque je lui ouvre, je suis littéralement en train de fondre devant son physique. Il passe une main dans ses cheveux bruns. Ils sont courts sur les côtés, mais il garde de la longueur sur le dessus, ce qui lui donne un effet coiffé-décoiffé que j'aime beaucoup.

Sauf qu'il n'en a rien à faire de mon avis.

Il porte un t-shirt blanc et un jean noir. Il n'a pas besoin de faire grand chose pour se mettre en valeur celui-là !

Il passe le pas de la porte sans que je l'y aie invité et s'installe sur mon lit. C'est très poli ça ...

Bonjour à toi aussi Aaron ! Je préfère qu'on se mette sur le bureau si ça ne te dérange pas.
— Non, je bosse toujours sur un lit c'est plus confortable.

Son ton est froid. J'ai l'impression qu'il a décidé d'être méchant aujourd'hui.

Écoute si tu es de mauvaise humeur, on reporte.
— Absolument pas ! Tout va très bien merci de t'en inquiéter.

Je m'installe à ses côtés sur mon grand lit en essayant tout de même de me maintenir le plus loin possible de lui. Nous commençons à discuter du sujet sur lequel nous devons travailler et choisissons une problématique. Nous nous répartissons les rubriques et commençons les recherches, chacun sur notre ordinateur portable.

Après une vingtaine de minutes, je regarde Aaron, pour vérifier s'il travaille vraiment ou s'il fait semblant.

Arrête de me surveiller.
— Quoi ? Je ... Je ne te surveille pas. Je te regardais... Juste comme ça.

Il me regarde du coin de l'œil avec un sourire moqueur, puis se replonge sur son ordinateur.

Alors, qu'est-ce que ça a donné avec Dan?

Je sursaute à l'évocation du nom de Dan. Sa question me surprend beaucoup.

Comment ça qu'est-ce que ça a donné ?
— Ben oui, tu as conclu ou non ?
— Mais ... ça... ça ne te regarde pas Aaron.

Il repousse son ordinateur et se rapproche de moi. Il est si près que je sens son souffle contre ma peau. J'ai l'impression qu'il peut me toucher sans poser ses mains sur mon corps. J'en ai des frissons. Il se penche un peu plus près et soupire :

Est-ce que tu es mal à l'aise avec moi ? Parce que tu rougis tout le temps et tu perds tes mots.
— Non. C'est juste que tu ... tu m'intimides un peu je crois.

Mon corps s'électrise tout entier. J'aimerais qu'il se rapproche encore plus.

— T'es mignonne, dit-il en un sourire.
— Quoi ? Dis-je étonnée. 

Il s'éloigne et reprend sa place.

Tu ne m'as pas répondu pour Dan.

Je prends quelques secondes pour réfléchir.

Oui.
— Oui, quoi ?
— On s'est embrassé

Il se met à ricaner, je crois qu'il se moque de moi.

— Et alors quoi ? Vous êtes genre... Ensemble ?

On verra comment ça va évoluer. Et toi ? C'est ta copine cette fille ? Dis-je pour changer de sujet.

— Lola ? Non c'est une amie.
— Elle t'a appelé "bébé" alors ...
— Oui c'est une très très bonne amie, avec les avantages que ça offre lâche-t-il avec un clin d'œil.

D'accord. Il couche donc avec cette fille.

Il se lève et range ses affaires
— Tu t'en vas ?
— Ouais j'ai un rendez-vous.
— Avec cette Lola ?

Mais qu'est ce qui te prend à poser des questions comme ça ... Je ne peux pas activer mon cerveau avant de l'ouvrir ?

Il m'adresse un sourire en coin mais ne répond pas. Il se penche sur moi, embrasse ma joue tendrement. Cela propage une chaleur dans tout mon corps. Je le ressens jusqu'entre mes cuisses. Mon souffle se fait haletant, sa proximité me trouble beaucoup.

Il tourne les talons et ferme la porte derrière lui.

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