La pluie était incessante, l'orage se faisait entendre accompagné d'un vent glacial, des larmes coulaient à flot, tellement, que je ne le voyais plus. Mes mains étaient glacées par le froid de ce fameux hiver. Cet hiver qui a tout changé. Cet hiver...
Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.
La pluie était incessante, l'orage se faisait entendre accompagné d'un vent glacial, des larmes coulaient à flot, tellement, que je ne le voyais plus. Mes mains étaient glacées par le froid de ce fameux hiver. Cet hiver qui a tout changé. Cet hiver qui m'a changé.
Lundi, 29 septembre Point de vue de Bae Min 6h34
L'alarme assourdissante de mon réveil vient de sonner et cela va maintenant faire plusieurs minutes que je fixe le plafond me demandant si aller en cour en vaut vraiment la peine,
Sachant pertinemment que je verrais les mêmes têtes qui parlent de moi.
Quels ragots vont sortir des bouches des demeurés qui peuplent l'école afin que les gens me remarquent davantage.
Où vais-je manger ce midi, quel plat dégoûtant va nous servir la cantine.
Si le couple qui s'embrasse sans arrêt, va encore se retrouver à la pause, près du distributeur et va exposer leur joie qui est débordante.
Si Eun-An qui se situe juste en face de mon banc va encore me demander de lui passer les devoirs du jour qu'elle n'a évidement pas fait.
Ou bien Dong soo à droite d'Eun-An, va-t-il prendre son petit déjeuner en cachette, parce qu'apparemment il n'a pas le temps de manger le matin vu qu'il doit prendre le train pour venir à l'école. Quel gloss He-Ran va-t-elle appliquer sur ses lèvres.
— MIIIIIIIIIN !!! TU VAS ÊTRE EN RETARD, DÉPÊCHE TOI ! cria ma mère depuis le salon, à l'étage du dessous.
J'exécute l'ordre qu'elle m'a donné. Je me lève difficilement et me dirige vers mon armoire, j'enfile mon uniforme, attache mes longs cheveux noirs en faisant une couette haute et laisse échapper deux longues mèches aux extrémités de ma frange.
Ensuite, je rassemble mes affaires de cours que j'avais laissé la veille sur mon bureau. Je regarde l'heure sur mon téléphone « 6h59 ».
Je me dépêche de descendre les escaliers pour aller vers la cuisine, j'attrape une tartine que je recouvre de confiture.
Mon père me rejoint, ouvre le frigo et me tend un petit jus sans me regarder.
— Prends-en cette fois, ta mère n'en achète pas pour rien. déclare-t-il sans grand intérêt.
Le ton de sa voix est sec comme d'habitude. Il détourne le talon, pose le jus sur la table à manger et retourne dans le salon.
