La pluie était incessante, l'orage se faisait entendre accompagné d'un vent glacial, des larmes coulaient à flot, tellement, que je ne le voyais plus. Mes mains étaient glacées par le froid de ce fameux hiver. Cet hiver qui a tout changé. Cet hiver...
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Lundi, 21 novembre Point de vue de Bae Min 17h03
Malgré le fait que je sois de dos, je peux facilement entendre le début de discussion qui se fait entre Suga et Hyo-sonn.
Ils se parlent avec tellement de facilité mais tellement de haine à la fois que ça en est déconcertant.
Taehyung a l'air complètement concentré sur ce qui se déroule sous ses yeux. Chaques gestes qu'ils font sûrement ou chaques expressions n'ont pas l'air de lui échapper.
C'est alors que je décide de me plonger complètement dans leur discussion. Me focalisant uniquement sur leurs voix, sans prêter attention aux bruits futiles autours.
— Qu'est-ce que tu me veux cette fois. dit Suga sur un ton glacial.
J'hoquête doucement, choquée par l'attitude d'une froideur déstabilisante de Suga. Ça peut paraître exagéré mais ce n'est pas ce Suga que je connais.
— Je vais être bref, si tu continues de vouloir couper les ponts avec moi. Ce n'est pas chez le directeur que je dévoilerais notre secret mais à ta précieuse ridicule. fit-elle sur un ton sec.
— Hyo-sonn. soupire-t-il. Ne joue pas à ça avec moi. Je savais très bien que tu allais tout balancer au directeur tout simplement parce que je ne voulais plus rien à voir avec toi. Et je peux t'assurer que je comptais partir de l'établissement de toute façon. Tu n'as fais que me faciliter la tâche.
Comment ça ? Il voulait quitter l'école ? Mais pourquoi ?
Je l'entend rigoler doucement avant qu'elle ne reprenne.
— Oow, tu voulais partir car tu ne pouvais pas supporter de la voir sachant que c'est toi qui a tout fait pour qu'elle soit sur un lit d'hôpital. C'est ça ?
— Tu essayes de faire quoi là ? Me faire culpabiliser ?
Soudainement, un orage éclate et une pluie glaciale s'abat sur nous.
— Exactement. Tout ce qui lui est arrivé est ta faute.
D'un coup, j'ai l'impression que me coeur est broyé et vulgairement jeté par terre avant d'être piétiné par un million d'éléphant.
Je rejoins mes deux mains sur ma bouche, essayant de ne pas faire de bruit. Les larmes me montent.
Ne me dites pas ce que je ne veux pas entendre. Ce que je ne pourrais jamais croire, je vous en supplie.
