La pluie était incessante, l'orage se faisait entendre accompagné d'un vent glacial, des larmes coulaient à flot, tellement, que je ne le voyais plus. Mes mains étaient glacées par le froid de ce fameux hiver. Cet hiver qui a tout changé. Cet hiver...
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Vendredi, 19 novembre Point de vue de Bae Min 16h41
Taehyung et moi marchons en direction de sa maison. Mon sac de sport est, à présent, sur son épaule. Il tient d'une de ses mains ma main.
Nous avançons ainsi depuis près d'une quinzaine de minutes. Je traîne un peu le pas mais lui marche plus vite devant moi, me tirant presque pour avancer à la même allure.
Je n'arrive pas à dire quoi que ce soit, ni à formuler une phrase correctement. Du moins je n'essaie pas, de peur de bafouiller comme une idiote car son geste me trouble fortement.
Même si je suis gênée à en mourir, j'ai tout de même envie de savoir ce qu'il faisait chez moi et qu'elle etait était la raison pour qu'il discute aussi aisément avec la crasse qui a joué faussement le rôle d'un père qui était malheureusement le miens.
Ce qui m'intrigue le plus, c'est qu'il ne comptait pas me le dire, du moins, je ne pense pas car quand il m'a vu. Il n'avait pas vraiment l'air d'être content même s'il était surpris.
En plus de ça, dans le message qu'il m'avait envoyé. Il ne précisait pas la raison de son absence en cours. Il m'indiquait juste l'heure à laquelle il comptait rentrer.
— Désolé, mais je t'ai menti. lance-t-il en me sortant de mes idées.
Sa phrase me fait lever la tête pour le regarder de dos. Il s'arrête net et se retourne en ma direction, il plante son regard déstabilisant dans le miens et je déglutis.
— Alors que nous étions en dispute tu m'as quand même appelé car tu avais besoin d'aide. Je sais que tu es une vrai tête de mule et si tu m'as appelé, moi. C'est qu'il y avait vraiment un problème. En plus il s'agissait de t'héberger. Je pensais que tu avais fugué ou un bail dans le style et je ne voulais pas que tes parents s'inquiètent. C'est une grosse responsabilité et sur un coup de tête j'ai quitté l'école et je suis allé chez toi pour au moins les informer.
— Tu n'aurais pas dû.. C'est pas comme s'ils étaient vraiment inquiet. dis-je doucement en sentant ma gorge se nouer.
— J'aurais peut être pas dû, je l'admet mais ça venait d'une bonne intention.
— A-Alors tu sais ? demandais-je en sentant mes mains trembler.
— Oui, mais je n'ai pas eu le temps d'approfondir le sujet avec ton père.
—Alors pour commencer, ce type n'est pas mon père. Ensuite, tu m'expliques comment se fait-il que vous parliez normalement de ça alors que c'est la première fois qu'il te vois ? Il ne te connait pas. dis-je en croisant mes bras.
Mon humeur change du tout au tout.
— Min. soupire-t-il. Je connais suffisamment ton père, pour lui parler aisément.
