Angeline

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Un léger sourire orne mes lèvres tandis que je termine la lecture de la lettre de Max. Mon cœur bat un peu plus vite qu'en temps normal, cela me fait à chaque fois cet effet lorsque je lis un courrier de mon nouvel ami.

J'aime nos échanges. J'ai vraiment l'impression d'être tombée sur quelqu'un d'exceptionnel. Il est vrai, sincère et il comprend très vite les choses et me conseil.

Je réalise qu'il a dû beaucoup souffrir avec sa relation avec Sophie et il me confie cette douleur. Il me fait confiance, ce qui me touche davantage.

Il a l'air tellement sensible au travers de ses lignes, mais si sûr de lui également. J'aime sa personnalité que je découvre petit à petit. Il agit sur mon cœur comme un baume. Grâce à lui, j'oublie un peu mes soucis et pouvoir partager mes problèmes et ce que je pense avec lui est très plaisant. Tout ce que je lui dis, je ne peux le faire avec ma famille. Avec personne. Cela me fait du bien.

Un coup est frappé contre ma porte et s'ouvre, tandis que je ne pense même pas cacher ma lettre que je garde pressée contre ma poitrine. Corentin me sourit, mais cela s'efface assez rapidement. Il entre, ferme derrière lui et s'approche de mon lit, la mine inquiète.

— Ça ne va pas, Angy ?

— Si, tout va bien...

— Tu es pâle, tu es sûre que ça va ?

— Oui ne t'inquiète pas... Je suis juste un peu fatiguée.

— Qu'est-ce que c'est ?

Je regarde les feuilles plaquées contre moi que je n'ai toujours pas relâchées. Immédiatement, je les retire et les caches dans mon dos. J'ai les joues en feu.

— Qui est l'heureux élu ? me demande-t-il en souriant.

— Hein ? Mais personne !

— Je ne suis pas stupide, tu sais...

— Je..., hésité-je.

— Tu peux me le dire quand même, ce n'est pas comme si j'allais le dire aux parents non plus...

— C'est un garçon, chuchoté-je en baissant la tête.

— Encore heureux ! rigole-t-il.

— Ne te moque pas...

— Si tu m'avais dit que c'était une fille, tu aurais pu te vanter de m'être fait tomber à la renverse, crois-moi ! Alors, c'est quoi son petit nom ?

— Je... est-ce important ?

— Je vois, tu n'as pas envie de me le dire ?

— Non, ce n'est pas ça...

— Que peux-tu me dire sur lui dans ce cas ?

— Euh... il a dix-huit ans, c'est sa dernière année au lycée et il est basketteur.

— C'est tout ?

— Il est très gentil.

— Bon, eh bien, ma curiosité ne sera donc pas satisfaite ce soir... Ce que tu voulais me demander a un rapport avec lui ?

— En fait, son équipe à un match bientôt et j'aurais... voulu y aller...

— Parce qu'il jouera, n'est-ce pas ?

— Peut-être, répondis-je en soulevant ses épaules. Mais les parents ne voudront pas, c'est pour ça que je voulais que tu sois là lorsque je leur demanderais. Je sais qu'avec toi, ils hésitent souvent pour me dire non.

— Même si je m'en mêle, ils diront non.

— Oh, dommage...

— Mais tu as de la chance ! Je ferais en sorte de ne pas travailler ce jour-là, me dit-il en m'offrant un clin d'œil.

— Tu veux venir avec moi ?

— Ce sera la seule condition que papa et maman donneront. Si tu veux, je demande à quelques amis de venir aussi. Ainsi, ça ne ferait pas trop bizarre, qu'en penses-tu ?

— Ce serait génial... Mais Ambre voulait que j'aille à une fête avec elle après, comment je fais ?

— Hum... On y fera un saut, mais pas longtemps, je ne veux pas que tu te fatigues de trop, OK ?

— D'accord !

Il me sourit. Il pose sa main sur ma tête et m'ébouriffe les cheveux. Ce moment si tendre, empli de complicité et de légèreté me fait du bien à chaque fois que je me retrouve avec mon frère.

Parle-moi d'amourOù les histoires vivent. Découvrez maintenant