Maxime

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Je ne peux m'empêcher de les observer pendant qu'elles s'éloignent. Le regard du couple est braqué sur moi, mais je n'y fais pas attention. Un raclement de gorge me fait toutefois tourner la tête vers eux. Quentin sourit comme un imbécile et Marion me fixe avec douceur.

— Qu'est-ce qu'il y a ? soupiré-je.

— Alors c'est elle la fille, lance Quentin.

Et merde, il m'a déjà percé à jour. Cela ne devrait plus m'étonner.

Je ne vois pas de quoi tu parles.

— Oui, je sais, tu me le diras quand ça sera vachement sérieux, n'est-ce pas ?

— Tu connais déjà la réponse, répondis-je.

— De quoi tu parles, Quentin ?

— Oh de rien, répond-il à sa copine sur un air énigmatique.

Marion le regarde perplexe, puis moi. Je détourne la tête. Ce n'est certainement pas moi qui vais lui expliquer quoi que ce soit.

On aperçoit Ambre se diriger vers la caisse. On sort, patientant devant les portes du magasin.

Nous voilà ! lance Ambre, après quelques minutes.

— C'est bon ? On peut y aller ?

— Oh, on n'a pas mis tant de temps que ça.

— Mais non, la rassura Marion. On y va ?

— C'est partie ! clame Ambre. Je sais dans quel café nous pouvons aller. C'est là que le frère d'Angeline la récupère un peu plus tard.

—OK, fit Quentin.

On part en direction de ce bistrot.

Ambre discute avec un peu tout le monde. Angeline ne dit rien. Je marche à côté d'elle et je perçois son frissonnement. Je jette un regard vers Ambre, elle ne fait pas attention à nous, discutant avec Quentin et Marion.

—Tu as froid ? lui demandé-je.

Question stupide ! Evidemment qu'elle est frigorifié.

—Oui, me répond-elle au bout de quelques secondes.

—On est bientôt arrivé.

—Hum...

—Mais tu es vraiment très belle, lui chuchoté-je en me pendant légèrement vers elle.

Ses joues se colorent davantage et cette fois, ce n'est pas dû au froid de l'hiver.

Ses lèvres s'étirent légèrement, mon sourire s'accentue.

Je me sens bien, comme ça, à côté d'elle. C'est simple. Je n'aurais jamais pensé tomber sur elle cette après-midi. Ce n'est pas pour me déplaire, je compte bien en profiter.

Je veux passer du temps avec elle, et j'espère qu'il en est de même pour elle.

On entre dans le bistrot et on s'installe à une table, moi à côté d'Angeline. Je n'ai pas envie de m'éloigner.

Nous commandons des cacaos qui nous sont rapidement servis.

Angeline se frictionne les mains l'une contre l'autre qui sont posées sur ses cuisses. Je ne peux m'empêcher d'y diriger mon regard. Elle a encore froid, ce qui n'est pas étonnant. Elle est vraiment belle dans cette jupe en velours, mais pourquoi Ambre lui a fait mettre ça par ce temps glacial ? Elle doit être frigorifiée !

Je ne supporte pas de la voir grelotter. J'aimerais tenter quelque chose, mais quoi ?

Elle ne sait pas que c'est avec moi qu'elle échange des lettres. Elle n'a pas encore fait le rapprochement. Je me demande quand est-ce qu'elle le fera, car tous les indices sont sous ses yeux, le diminutif de mon prénom pour commencer.

Personne ne fait attention à nous. Je m'accoude à la table, me penchant légèrement en avant et fait mine de m'intéresser à ce que Quentin dit.

Assis très près d'Angeline, je pose l'une de mes mains sur les siennes qui sont froides. Mes doigts pressent les siens. Je ne la regarde pas. Je ne veux pas me trahir. Les battements désordonnés de mon cœur suffisent amplement.

Elle ne prononce pas le moindre mot, je lui jette un coup d'œil pour constater qu'elle fixe nos mains, mais elle ne retire pas les siennes. Tant mieux.

Elle relève la tête et nos regards se croisent. Je porte ensuite mon attention aux autres. Je n'ai pas suivis le fil de la conversation, mais personne ne semble l'avoir remarqué.

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Coucou mes chatons ♥

Ça faisait longtemps sur cette histoire et en rouvrant mon manuscrit, je me suis rendu compte que j'avais déjà réécris un petit chapitre, alors le voici ♥

Des bisous ♥

Parle-moi d'amourOù les histoires vivent. Découvrez maintenant