Lettre

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Bonjour Angy,

Je ne sais pas si je me considère gentil, mais je ne suis pas de ceux qui se moquent ouvertement des autres ou qui jugent quelqu'un sur son physique. Nous en avons déjà parlé, mais si j'ai répondu à ta lettre qui était destinée à Quentin, c'était surtout pour pouvoir faire ta connaissance. Je me voyais mal t'aborder au détour d'un couloir et que tu me regardes comme si j'étais un fou sorti d'asile ! Je suis moi-même avec toi, ni plus, ni moins et puis, tu es tellement simple aussi, comment ne pas s'attacher à toi ? Tu m'es importante et ça, n'en doute jamais !

La dispute entre tes parents et ton frère s'est calmée ? Tu as déjà reçu tes résultats ? Quoi que, c'est un peu tôt je pense... N'oublie pas de me les fournir dès que tu les as, je veux vraiment savoir ce qu'il en est pour toi et si je peux t'aider d'une quelconque manière, je le ferai.

Je comprends un peu le ressenti de tes parents, ils n'ont pas apprécié que ça se fasse dans leur dos, d'un autre côté, je comprends aussi ton frère qui veut faire bouger les choses pour toi. Tu es un peu entre deux eaux, ça ne doit vraiment pas être évident à vivre comme situation ! Tout ce que je peux te dire, c'est courage ! Tiens bon et puis si tu as besoin d'un défouloir, je suis là.

Tu as raison, je suis toujours là, quelque part et pourtant, j'aimerais faire bien plus pour toi que de te croiser dans les couloirs sans même te montrer que je suis là, à te regarder... Moi je pense que plus ça va, plus on se rapproche, on renforce cette amitié qui nous lie et j'aime ça !

Oui, tu dois vivre ta passion et à chaque fois que tu flancheras, je serais dans ton dos, à te pousser pour que tu termines ton livre ! Il est normal que je t'encourage, tu es mon amie et je trouverais dommage que tu baisses les bras sans aller au bout des choses.

Pour une quelconque sortie, je sais que tu n'aimes pas voir le futur ou faire des projets, je te comprends. Je patienterais, ne t'en fais pas.

Je suis fier de toi ! Tu vois que tu ne devais pas t'inquiéter pour Ambre, elle l'a bien pris au final. C'est ça, les vrais amis. De plus, elle s'y intéresse même, c'est encore mieux, je suis vraiment content. Tu viens de faire un pas de plus car à présent, tu parles de ta maladie et tu verras, doucement, tu changeras et tu t'affirmeras. J'en suis persuadé !

Tu n'as pas à me remercier de te faire confiance, je sais qu'avec toi, je peux confier ce que je veux sans aucun risque. Je le sens au fond de moi-même, dans mon cœur. Tu es trop pure pour trahir qui que ce soit et puis, si tu faisais cela, ça ne collerait pas avec ta personnalité et nos lettres. Alors oui, j'ai entièrement confiance en toi.

Pour Quentin, concernant son obésité, c'est du passé pour lui et tous ceux qui l'ont connu ainsi. Il a tourné la page depuis longtemps, mais tu as raison, ça n'a pas été facile pour lui, je suis tellement fier de voir ce qu'il est devenu aujourd'hui !

Ah ? On va parler de ton look ? Je ne suis pas contre... Il est vrai qu'il est important de se sentir à l'aise dans ses vêtements. Avant toute chose, c'est pour soi qu'on s'habille selon nos goûts et pas pour les autres. Mais d'un autre côté, je suis certain que d'autres vêtements te rendraient encore plus belle. C'est bien de se vêtir comme on aime, mais c'est encore mieux de pouvoir se mettre en valeur.

Je ne doute pas un seul instant qu'Ambre doit te charrier, je ne vais pas lui donner raison de vouloir changer ton look, mais je ne lui donne pas totalement tort non plus. Tu es très belle tu sais, et d'autres vêtements devraient t'aller encore mieux. Du moins, c'est ce que je pense. Comme je te l'ai déjà dit, je ne pense pas que tu sois quelqu'un de fort physiquement, les fringues de ton amie t'iraient très bien ! Si c'est mal de ne pas vouloir montrer son corps ? Bien sûr que non ! Tu dois le faire comme tu le sens. Mais j'ai une petite question, te sens-tu bien dans ton corps ?

Parle-moi d'amourOù les histoires vivent. Découvrez maintenant