Chapitre 13

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Petit mot avant de commencer ce chapitre : WOUAH c'est complètement dingue, en Octobre il y avait 2k lecteurs et maintenant vous être 10k ?! C'est énorme... Je ne sais pas quoi dire... J'ai toujours écrit pour un minuscule comité et je ne pensais pas que ce délire sur Wattpad allait autant vous plaire. Merci, merci milles fois pour tout ça et vos retours sont tous plus encourageants les uns que les autres... Je n'ai pas DU TOUT été active ces deux derniers mois et j'en suis désolée, entre les cours, la fatigue, etc, je ne m'en sortais plus et je ne voulais pas bâcler tout ça. Alors je vais me rattraper, comptez sur moi !! Bonne lecture et à très vite ! <3



Vous savez ce qu'il y a de plus ironique quand on vous enlève de la vie que vous meniez ? Y penser, y réfléchir et se dire qu'on aura plus la chance de revivre toutes ces petites choses. À cet instant précis, à l'instant même où il m'avait approché, ma vie s'était arrêtée. Je n'étais plus cette petite Eve qui rentrait le soir, s'attabler avec sa mère ou simplement mettre les pieds où elle voulait. Je n'étais plus libre, je n'étais qu'à lui désormais...

Nous étions désormais assis, le silence régnant en maître autour de nous. Chris posait sur moi ses terrifiants yeux noirs et je ne pouvais me défaire de son attraction. Tout ce que je pouvais faire, c'était lui dire la vérité et espérer qu'il comprenne. Erreur ! Ici les hommes sont tous plus complices les uns que les autres, il préférerait savoir cette femme morte que bafouer la réputation de son pote... Quel chien.

Comme s'il pouvait lire dans mes pensées, son poing s'est abattu sur la table.

- Eve, Eve, Eve... J'ai même pas envie de me lancer dans ces monologues encore une fois où tu vas encore me regarder avec ton air de chien battu et qui désobéira après.

Je rêve où il me compare à un clébard ? Bon, c'est un coup rendu...

- Tu ne me laisses même pas t'expliquer les faits, dis-je en anticipant ses sourcils froncés

- Ah ? Ouais c'est vrai t'as souvent une excellente excuse, hein ?

Il soupire une longue minute. Je me demande à ce stade ce que je suis censée faire. Je ne l'aimerai jamais comme lui le veut, ou plutôt l'exige... C'est impossible pour moi de me comporter comme toute personne qui se dévouerait corps et âme à l'autre. Je veux dire... Suis-je supposée faire confiance à ce mec alors qui m'a fait tout ça ? Est-ce que la question se pose vraiment ? C'est complètement ridicule. Mais à cette heure, je ne peux qu'obéir en espérant pouvoir sortir de ce trou saine et sauve... Je dois juste « coopérer » en attendant de faire mes marques ici.

- Pour moi, c'en est une, ouais. Mais je sais parfaitement que je pourrais te sortir toutes les excuses de la planète que tu me rirais au nez.

- Plutôt bien cerné, bébé

Je soupire. J'ai vraiment l'impression de parler à ces enfants qui pigent un mot sur deux...

Il tape dans ses mains puis les claque sur ses cuisses.

- Mais supposons 5 secondes que je sois clément à te laisser te justifier et qu'en fonction, je sois moins sévère, hum ? Propose-t-il sur un ton un peu trop aimable à mon goût

- 5 secondes de sympathie ? C'est court mais peut-être trop inespérée pour toi.

- Ahah,voyons Eve, je suis l'homme le plus patient qui soit, si on m'obéit. Tu verrais même que je suis l'homme de tes rêves si tu arrêtais de faire la gamine pourrie gâtée.

- Oh évidemment pour toi c'est simple de continuer à faire le mec « cool » après avoir enlevé une fille !

Chris hausse un sourcil en même temps de sourire de toutes ses dents blanches.

- Je ne voudrais pas te froisser mais mes 5 secondes de sympathie sont écoulées et... Je ne suis pas convaincu par tes explications.

- Enfoiré

Oups... C'est sorti comme un réflexe.

- Eve ? Tu t'adresses à qui comme ça parce que je ne vois personne d'autre que moi dans cette pièce.

Je déglutis avec difficulté et énonce d'une toute petite voix :

- Je suis désolée...

Il ne fait rien, pas de cris, pas de brutalités. Il ne fait qu'entretenir ce silence gênant autour de nous.

- Viens sur mes genoux.

Mon regard est fuyant et j'hésite à obéir ou à rester sur cette chaise.

- Putain Eve, je te demande simplement de venir t'asseoir ici, tu n'as pas à t'y opposer, merde ! s'exclame-t-il

ça y est, la bombe Chris est lâchée.

- Tu sais très bien que quand tu n'obéis pas, tout ce fait violemment. Mais c'est peut-être ça que tu aimes ? Je ne me doutais pas que tu étais de ce bord...

- Non, c'est bon, j'arrive... Mais si tu crois que c'est en me menaçant que je vais t'apprécier, tu rêves...

Il me tire par le bras et me fait asseoir sur genoux. Le contact est dur, pas forcément désagréable. Ces mecs sont musclés comme des dingues... Chris rapproche sa bouche de mon oreille et mordille légèrement mon lobe avant de susurrer :

- Mais tu ne vas pas juste m'apprécier Eve, tu vas m'aimer. Tu vas tellement m'aimer que ça va t'obnubiler...

- Est-ce que tu connais vraiment le sens du mot « aimer » ? Parce que j'en doute, je réponds la voix étranglée, retenant quelques larmes.

C'est clair que ça n'a rien à voir avec une histoire d'amour à laquelle on rêve depuis qu'on est tout petit. Je savais que je ne rencontrerais par l'amour comme celui des contes de fées mais là on est à un extrême.

- Tu me prends pour qui exactement, un violeur narcissique ou une merde du style ?

Je garde le silence face à sa remarque. Je voudrais répondre oui, qu'à mes yeux c'est loin d'être le paradis ici...

- Crois-moi Eve, si je ne « t'aimais » pas comme tu le penses, tu ne serais pas là.

Chris dépose un baiser au creux de ma nuque et fait basculer mes jambes autour de son bassin.

- Tu te trompes sur mon compte Eve...

Il approche ses lèvres des miennes et au moment où je me détendais presque et que j'allais le laisser faire, il s'arrête net dans son mouvement.

- Tu vois ? Tu ne résistes même pas alors que je n'aurais rien dit si tu m'avais repoussé.

Je me sens honteuse à cet instant, il m'a piégé... De colère, je frappe son torse et cache mon visage rouge de honte entre mes mains.

- Du calme bébé, je suis content même, rit-il. Ça veut dire que tu commences à m'ai...

Il s'interrompt quand je lui lance mon regard noir.

- Appelle ça comme tu veux... finit-il par répondre

Il se lève de son siège, moi avec... Nous montons l'étage ainsi et il me dépose sur le lit. Il tape à nouveau sur ses cuisses et cette fois-ci j'obéis, je m'y assois en espérant qu'en faisant cet effort, il sera plus clément.

- Explique-moi maintenant toute l'histoire et je tâcherai d'être sympa, sourit-il.

Je prends une goulée d'air avant d'enchaîner mon monologue mais quelque chose me dérange. Il a placé mes jambes sur les siennes et il les écarte de sorte à coincer ses cuisses entre les miennes et m'empêcher de les refermer. Je tourne la tête vers lui et il se contente de passer sa langue sur ses lèvres.

- Te voir si obéissante, ça m'a excité, dit-il en me lançant son fameux clin d'oeil de tombeur.

Quel enfoiré...

Chérie, tu m'appartiens !Où les histoires vivent. Découvrez maintenant