Chapitre 7

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Plusieurs jours s'écoulent... Je n'ai toujours eu aucune conversation avec Maxime... Cette situation me rend malade. Je crois que je suis beaucoup plus attachée à lui que je ne le croyais. Et ne plus lui parler me fait énormément souffrir. Je sais que je ne pourrai pas supporter cela longtemps... Mais il ne veut pas m'adresser un seul mot...

En dehors de cela, avec Guillaume, tout se passe à merveilles, c'est un amour. Mais malgré tous mes efforts pour m'investir pleinement dans cette relation, mon esprit n'en fait qu'à sa tête et reste bloqué sur Maxime...


La matinée se passe tranquillement, puis arrivé onze heures et demie, l'heure où tout le monde part déjeuner, comme tous les jours je prétexte avoir du boulot pour m'isoler dans la salle pendant un petit moment. En réalité, je ne veux juste pas croiser Maxime, ni Guillaume. Et encore moins les deux en même temps. Je reste donc assise sur ma chaise, un genoux remonté contre ma poitrine pour y poser ma tête, et continue l'invention d'une chorégraphie. D'un coup la porte s'ouvre, je lève donc la tête vers celle-ci... Pour découvrir Maxime...

-Oh... Souffle-t-il. Je ne savais pas que tu étais là...

Mon cœur s'emballe. Ce sont les premiers mots qu'il m'adresse depuis l'autre fois.

-Ne t'en fais pas... Je le rassure.

Nous nous regardons silencieusement pendant un petit moment, aussi gênés l'un que l'autre.

-Je devrais partir... Dit-il.

Il se retourne et s'apprête à passer la porte. Non... Je ne peux pas le laisser partir comme ça...

-Attends, je l'interpelle.

Il se tourne vers moi et m'interroge du regard. Une excuse, vite...! Je pose les yeux sur ma feuille.

-Tu pourrais m'aider ? Je demande.

-A quoi ? Réplique-t-il.

-Pour la chorée j'ai mis quelque chose mais j'ai un doute... J'explique.

En réalité je n'ai aucun doute, je suis sure que cela rendra magnifiquement bien, mais il me faut bien une excuse pour le faire rester un peu plus longtemps. Il hoche doucement la tête puis s'approche de moi. Il se place derrière ma chaise, place ses bras de part et d'autre de moi en s'appuyant sur la table, de sorte que je sois comme emprisonnée sous lui. Je lui explique rapidement ce dont je ne suis pas sure, essayant de me concentrer, malgré la difficulté, suite à notre proximité soudaine.

-Je pense que ça peut être top, me rassure-t-il. Après à voir quand on répète, comme d'habitude, mais ça va le faire. J'aime bien.

Je me retiens d'afficher un grand sourire et me contente d'un hochement de tête.

-Ok, merci, je réponds donc.

Alors que je m'attendais à ce qu'il se relève, il n'en fait rien. Je fronce donc légèrement les sourcils et tourne la tête vers lui, et vois qu'il me regardait déjà. Je rougis et détourne les yeux, légèrement gênée, mais il place ses doigts sous mon menton pour me faire relever la tête et m'obliger à le regarder. Il me regarde intensément tout en caressant mon bras du bout des doigts. Je me mordille la lèvre, n'ayant qu'une envie : lui sauter dessus. Il comprend mon envie et ne perd plus une seconde avant de s'approcher de moi et m'embrasser langoureusement. Je ne peux m'empêcher de prolonger un court instant, mais je finis par m'obliger à le repousser.

-Arrête ça Maxime... Je souffle sans oser le regarder dans les yeux.

-Pourquoi ? Rétorque-t-il en caressant ma joue. Tu en as envie, je le vois.

-Je suis en couple, je réponds avant de le repousser pour me lever.

Je commence à me diriger vers la porte mais je sens deux mains m'attraper par les hanches et me plaquer au mur. Il resserre ses mains sur mes hanches en se collant tout contre moi, les lèvres à seulement quelques centimètres des miennes, son regard dur planté dans le mien.

-Tu es à moi Marie, dit-il sèchement.

-Non, je réponds sur le même ton. Tu ne voulais rien de sérieux, assume. Je suis avec Guillaume maintenant.

-Arrête de dire ça ! Crie-t-il en resserrant de plus en plus son emprise sur moi. Je refuse que tu sois avec lui.

-Tu n'as rien à refuser, je réplique. Je ne suis pas à toi !

Il se presse encore plus contre moi, de sorte que je ne puisse bouger plus que la tête.

-Marie, reprend-il durement. Tu es à moi et à personne d'autre. Je ne veux plus voir Guillaume te toucher.

-Et pourquoi ? Je demande. Pourquoi tu es jaloux ?

Il ferme les yeux une minute en soupirant, et lorsqu'il les ouvre à nouveau, je vois qu'il essaie de se calmer pour ne pas laisser éclater sa colère contre moi.

-On s'amusait bien tous les deux, on était bien, souffle-t-il. Si tu es avec lui on ne peut pas.

-J'ai besoin de plus que de baiser une fois de temps en temps, je rétorque.

-Ce n'est pas ce que tu disais quand on le faisait, réplique-t-il en me regardant intensément.

Je suis obligée de détourner les yeux tant son regard me trouble.

-Je sais que tu veux recommencer, ajoute-t-il.

-Non... Je souffle, étant bien moins convaincante que je ne le souhaiterais.

Il descend sa tête dans mon cou pour y déposer de langoureux baiser, sachant parfaitement bien que c'est mon point faible, tout en caressant mes hanches. J'essaie de lui faire retirer ses mains mais il résiste.

-Aller bébé, laisse toi aller... Chuchote-t-il.

-Non... Je murmure.

Malgré cela, il continue, et je me sens défaillir peu à peu. Il en profite et passe ses mains dans mon dos avant de les descendre plus bas qu'il n'en n'aurait le droit en temps normal, intensifiant encore les baisers dans mon cou.

-Maxime non... Je souffle, essayant de me reprendre.

Une fois de plus il n'en tient pas compte et continue son petit manège.

-Non, je dis plus fermement en lui faisant retirer ses mains de force.

Il essaie de les remettre mais je le repousse violemment.

-Stop maintenant ! Je m'exclame. Je suis en couple avec Guillaume !

Il me regarde un moment, cherchant à déceler une faille dans mon regard, mais cette fois-ci il n'y en a aucune, je ne veux pas faire ça à Guillaume. Il finit par s'éloigner de moi.

-Ok, conclue-t-il simplement. Quand tu seras en manque de moi tu m'appelleras.

Sur ce, il quitte la pièce, et je me laisse glisser contre le mur. Je ferme les yeux, me laissant aller au souvenir de ses lèvres contre les miennes, de son corps contre le mien, de ses mains sur mes hanches... Bien évidemment que j'ai envie de continuer, même je sais très bien que lui et moi, ça ne mènera à rien... Mais d'un autre côté avec Guillaume je suis presque sure de pouvoir vivre une belle histoire... Je suis totalement perdue...

Le coup de foudre...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant