Le coup de foudre...

Chapitre 26

Nous arrivons enfin à Orléans, prenons quelques photos à des fans déjà arrivés, puis entrons dans le zénith. Nous nous rendons directement sur la scène pour nous échauffer ensembles, puis nous mettre aux répétitions.

-Bon, alors Marie tu es là-haut, dit Chris en désignant une place, et tu rejoindras Maxime en bas.

Je sens tous les regards se tourner vers moi et je soupire.

-Je ne peux pas échanger avec quelqu'un ? Je demande.

-Oh... Heu... Hésite Chris un peu surpris. Si. Tu peux te mettre à la place d'Emma, tu descendras avec Christian.

-Ok, merci... Je réponds avant d'aller me placer.

Tout le monde se place également, et nous commençons la répétition générale. Alors que je suis en train de danser avec Laurent, qui est mon partenaire sur cette tournée, je me sens mal, et suis obligée de courir à travers les milliers de couloirs du zénith pour trouver des toilettes.

Mais bordel... Qu'est ce qu'il m'arrive...

Je ressors un peu plus tard et me passe un peu d'eau sur le visage, quand la porte s'ouvre, sur Emma.

-Ça n'a pas l'air d'aller toi... Remarque-t-elle.

-Pas vraiment... J'acquiesce.

-Ça a un rapport avec Maxime ? Demande-t-elle.

-Non, je réponds. Je suis juste malade depuis quelques jours.

-Qu'est ce que tu as ? Ajoute-t-elle.

-Nausées, vomissements, maux de ventre... J'explique. Ça doit être un petit virus.

Je la vois réfléchir quelques secondes.

-Je peux te poser une question un peu... personnelle...? Demande-t-elle.

-Vas y, je réponds méfiante.

-Est-ce que... avec Maxime... vous vous êtes toujours protégés quand ... enfin voilà quoi ? Me questionne-t-elle.

-Emma ! Je m'exclame.

-Je t'avais dis que c'était personnel ! Se défend-elle.

Je soupire et me mets à réfléchir.

-Alors ? Insiste-t-elle.

-Je... je ne sais pas... Je souffle. Je crois que... une ou deux fois... on a peut être oublié...

-Alors je pense que Maxime y est en effet pour quelque chose... Reprend-elle. Si tu vois ce que je veux dire.

Je la regarde un moment, ne comprenant tout d'abord pas ce à quoi elle fait allusion, puis soudain tout s'eclair.

-Ah non ! Je m'exclame. Ça ce n'est pas possible !

-Ah bon ? Replique-t-elle. Et pourquoi ?

-Bah... Parce que... Enfin... On... Je bégaie.

-Voilà, conclue-t-elle.

Je soupire et ne réponds rien.

-Il faut que tu fasses un test... Ajoute-t-elle.

-Ah non ! Je m'exclame.

-Mais Marie... Il faut que tu saches, insiste-t-elle.

-Je ne veux pas savoir ! Je crie. Je ne veux pas être enceinte ! Pas maintenant ! Pas dans cette situation ! Pas alors qu'on est séparés !

-Calme-toi... Soupire-t-elle.

-Non je ne me calme pas non !

Je m'apprête à sortir mais me retourne vers elle.

-Tout ce qu'on s'est dit reste entre nous, je ne veux pas que tu en parles, à qui que ce soit, et encore moins à Christian, j'ajoute. C'est clair ?

-Limpide, acquiesce-t-elle en soufflant.

Je sors enfin des toilettes et regagne la salle. Tout le monde se tourne vers moi, mais je n'en tiens pas compte et vais me placer. Maxime, qui est à côté de moi pour cette danse, se rapproche de moi, se collant presque à mon dos.

-Ça va...? Chuchote-t-il.

-Qu'est ce que ça peut te foutre ? Je rétorque froidement.

-Arrete de me rejeter comme ça... Soupire-t-il. Je t'aime... Je m'inquiète pour toi.

-Tu n'as plus à t'inquiéter pour moi, je réplique, vas baiser Denitsa, c'est tout ce que tu sais faire.

-J'étais bourré, se défend-il. Je m'en fous d'elle. Je t'en prie Marie crois-moi.

-C'est trop tard... Je souffle avant de m'avancer d'un pas pour qu'il me laisse tranquille.

Nous reprenons enfin la répétition, dans la joie et la bonne humeur...

A la fin, nous allons tous dans les loges pour nous reposer un peu avant le show de ce soir. Je m'assois donc dans un coin du canapé dans la loge que je partage avec toutes les filles. J'attrape un plaid et le met autour de mes épaules. Je suis morte de froid et ai à nouveau envie de vomir... Je n'en peux plus.

-Ça n'a pas l'air d'aller Marie... Me dit doucement Katrina en s'asseyant près de moi.

-Pas vraiment non... Je souffle.

-C'est a cause de... Commence-t-elle.

-Non, je la coupe. Ce n'est pas à cause de Maxime. Je suis juste malade. Ma vie ne tourne pas autour de lui...!

-Ok... Pardon... S'excuse-t-elle en voyant ma réaction.

-Non... Ne t'excuse pas... Je réplique. C'est moi... Je suis sur les nerfs en ce moment, je ne sais pas ce que j'ai...

-Une rupture ce n'est jamais facile... Dit-elle. Et même si tu t'entête à penser que ça ne te fait rien, je sais que ça te touche. Tu étais, et es toujours d'ailleurs, très attachée à lui, comme lui l'est à toi. C'est comme ça, vous deux, c'est ensembles, si non ça va pas.

-Lui ça avait l'air de très bien aller quand il était entre les cuisses de Denitsa, je rétorque.

-Tu sais... J'étais à cette soirée... Me dit-elle.

-N'essaie pas de le défendre, je rétorque.

-Ecoute ce que j'ai à te dire, insiste-t-elle. S'il te plaît.

Je la regarde un moment puis cède d'un hochement de tête.

-Donc... Des le début de la soirée elle l'a dragué, et lui il a résisté, vraiment, m'explique-t-elle. Mais a un moment... Il a commencé à être vraiment bourré. Alors je restais vers lui pour qu'il fasse pas de connerie. Mais à un moment donné, je suis allée aux toilettes. Cinq minutes après, je ressors, il était plus là. Valentin m'a dit que Denitsa l'avait chauffé à mort, et qu'ils étaient sortis ensembles.

Je ne réponds rien.

-Je te jure, je l'ai jamais vu aussi bourré de ma vie, ajoute-t-elle. Et pourtant je le connais depuis longtemps, pour te dire on a pris notre première cuite ensembles.

Cette petite anecdote m'arrache un sourire.

-Et... Le lendemain, quand il a vu que tu étais partie... Il était au plus mal, continue-t-elle. Encore une fois, je l'ai jamais vu dans un tel état, et encore moins pour une fille. Je l'ai jamais vu aimer autant quelqu'un que toi. Tu le rends dingue j'te jure, je reconnais même pas mon meilleur ami.

Je ris légèrement mais sens les larmes me monter aux yeux.

-Il me manque tu sais... Je souffle. Mais... Je ne peux pas lui pardonner ça... Si un jour il recommence...

-Il ne recommencera pas, me coupe-t-elle.

-On ne peut pas savoir, je réplique.

-Tu devrais lui laisser une autre chance... Insiste-t-elle.

-Je ne sais pas... Je soupire. J'ai besoin de temps... Beaucoup de temps...