Chapitre 24

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Quelques jours passent, puis quelques semaines. Depuis cette fameuse soirée, Maxime a mit les choses au clair avec Denitsa, et ils ne se parlent plus, enfin ! Je ne la croise plus beaucoup, puisque la saison est finie, mais la tournée arrive à grands pas, et je dois ire que ça ne m'enchante pas de devoir la recroiser. Ou, plus précisément, ça ne m'enchante pas qu'elle puisse recroiser Maxime.

La première date est d'ailleurs dans une semaine tout pile, et les répétitions sont intenses. Mais je viens de tomber malade, et j'ai été clouée au lit toute la journée... Je n'en peux déjà plus. J'espère que ça ira mieux pour la semaine prochaine.

Alors que j'ai les yeux fermés, je sens quelqu'un se coucher contre mon dos, et un bras s'enrouler autour de ma taille. Je souris et ouvre les yeux, pour découvrir la petite bouille de Maxime, posée sur mon épaule. Il me regarde tout tristement.

-Me regarde pas comme ça... Je dis doucement. Je suis pas mourante, c'est juste un petit rhume.

-J'aime pas quand t'es comme ça... Soupire-t-il. Tu me fais pas de câlins.

Il agrémente sa dernière phrase d'une moue boudeuse. J'explose de rire.

-Tu te fiches de moi ? Je réplique. Qui a passé toutes la journée avec moi au lit pour avoir des papouilles alors que t'aurais du aller répéter ?

-Ouais mais au final tu t'es endormie alors j'ai pas eu mes papouilles, se plaint-il.

Je ris à nouveau, ce qui l'entraîne.

-Tu sors avec les autres ce soir c'est ça ? Je demande.

-Ah non, je reste avec toi, répond-il.

-Mais non, vas t'amuser, j'insiste.

-T'es sure ? Réplique-t-il.

-Mais oui, j'acquiesce. Vas retrouver tes amis et amuse toi. Moi de toute façon je ne vais surement faire que dormir, alors vas y.

-Très bien... Souffle-t-il. Tu m'appelles s'il y a quoi que ce soit ok ?

-Promis, j'approuve.

Il m'embrasse tendrement sur le front puis se lève pour aller se préparer. Je m'enroule de nouveau dans la couverture, et souris quand je vois Leejoy monter sur le lit et venir se blottir contre moi. Je m'endors rapidement.

Je sens quelqu'un m'embrasser le front, ce qui me réveille. J'ouvre difficilement les yeux et vois Maxime à côté de moi.

-Oh, je ne voulais pas te réveiller... Chuchote-t-il.

-T'inquiète... Je le rassure en baillant.

-J'y vais, je ne rentrerai pas tard, dit-il en caressant ma joue.

Je hoche la tête et il me dépose un dernier baiser puis quitte la chambre, et ensuite l'appartement. Je câline un moment Liloute et Foxtrott, qui l'a rejoint pendant son sommeil, puis essaie de me rendormir, en vain. Je suis soudain prise d'une violente nausée, et je suis obligée de courir aux toilettes.

Je n'en ressors que dix minutes plus tard, toujours nauséeuse, et frigorifiée en plus de cela. Je passe par la cuisine pour prendre un médicament, puis regagne ma chambre et m'endors comme une masse.

Cette fois-ci, c'est l'arrivée d'un message qui me réveille. Je soupire et décide de ne pas y répondre, confortablement installée contre mes deux chiens, et atteinte d'une flemme intergalactique. Néanmoins, je commence à m'inquiéter quand j'en reçois un deuxième, puis un troisième...

Je me penche, attrape mon téléphone, et lis le nom : Denitsa. Ok, c'est quoi encore ce délire. J'ouvre les messages, et je dois avouer que rien qu'avec le premier, je sens mon ventre se serrer, et la peur monter :

"J'ai gagné"

Qu'est ce qu'elle a fait bordel... 

Je fais défiler vers le bas pour découvrir une photo... D'elle embrassant Maxime. Je sens déjà mon coeur se briser, ma gorge se serrer, et les larmes me monter aux yeux. 

Je descend encore... Une photo de lui, couché sur son lit, en caleçon. Putain non...

Encore... Une photo d'elle, sur Maxime.

Je jette mon téléphone à l'autre bout de la chambre en fondant en larmes. Comment il a pu faire ça...?! Comment il a pu me trahir de cette façon...?!

Je me lève, toujours en larmes, me dirige jusqu'à l'armoire et en sort une valise. J'y entasse mes affaires, sans même prendre le temps de les plier, avec comme seul but : partir le plus vite possible d'ici. En prenant quelque chose sur la table de chevet, je vois une photo de Maxime et moi, en train de nous embrasser. Prise d'une soudaine rage, j'attrape le cadre et le balance par terre. Il se brise en mille morceaux. Pour finir, je reprends mon téléphone, qui est maintenant fissuré, le glisse dans ma poche, puis regagne l'entrée. J'attache sa laisse à Liloute, puis sors définitivement avec elle de l'appartement.

Le coup de foudre...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant