男の子のおもちゃ

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Le sentiment de perdre le contrôle totale. Connaissez-vous cette sensation ? Quand la terreur devient plus forte que l'envie de réagir, que les muscles se retrouvent paralysés, et l'esprit dans la confusion la plus terrifiante. Quand le cœur bat frénétiquement sous la poitrine à tel point que la cage thoracique en devient douloureuse, et que gonfler les poumons d'air devient une épreuve épuisante.

Je serais en incapacité de vous expliquer ce qu'il m'arrive à l'instant présent. Mes paupières se pressaient si fortement les unes contre les autres, que j'avais la désagréable sensation qu'elles avaient fusionnées. Le temps semblait s'être arrêté dans cette ruelle d'apparence tranquille et sombre. Le positionnement de mon corps me rendais inconfortable, mon dos pilonnait le sol poussiéreux. Mais je ne put m'empêcher de remarquer un détail énigmatique à son sujet ; le sol était chaud et mou. C'est alors que mon cerveau reprit -enfin- ses fonctions originelles et je compris soudainement que c'était le corps d'un être humain que je comprimais sur le béton froid. En un éclair je me souvint, le dealer de drogue la voiture, l'homme au poignard.

Une main écrasait mon visage, au niveau de mes lèvres, m'empêchant de faire le moindre gémissement de panique. La contradiction entre la douceur de cette main et la force avec laquelle elle pressait ma chair contre mes dents était inattendue. Son deuxième bras quand à lui entourait fermement mon bassin. Dans la chute, mon bras s'est retrouvé piégé entre mon dos et le torse de ce malhonnête.

La sueur coulant de mon front jusqu'à mes cils m'obligeât à rouvrir les yeux, dans un moment d'appréhension. Mon champs de vision était très restreint, nos corps ensevelis de cartons et poubelles en tout genres, je ne pouvait principalement me fier qu'à mon ouïe.

- Eh ? Petit t'es là ? Retentit une voix grave et rêche. C'était la voix d'un homme âgé d'environ 40 ans d'après mon experience, elle sonnait étrangement rocailleuse, semblable à celle d'un fumeur.


Un temps cruellement silencieux poursuivit son intervention et je sentis les vibrassions lointaines de poubelles déplacées. Quelqu'un fouille de manière plutôt discrète dans les cartons à plusieurs mètres de notre cachette de luxe.

-Sort de là maintenant, on est dans le même camp toi et moi.. C'était la même voix qui retentissait à nouveau, à une différence près, elle se voulait ce coup-ci beaucoup plus douce et faussement réconfortante. Vous savez comme le vers au bout de l'hameçon à l'air appétissant avant que la lèvre du piégé ne se retrouve toute couverte de sang et déchirée.

La curiosité peu à peu devint plus importante que la sensation de terreur, c'était plus fort que moi. Doucement et avec délicatesse, j'inclinait ma tête sur ma droite mais ne pu rien apercevoir d'intéressant mise à part le fait que notre agresseur à la voix presque mielleuse chaussait approximativement du 42. Le trafiquant derrière moi serra de plus belle ses doigts sur ma bouche, pour que son emprise sur mes mouvement soit plus contrôlée.

La douleur était à présent difficilement supportable, ce con me démolissait la dentition et dans un réflexe que je considérerais de survie, je mordis la peau de son doigt, pas assez fortement pour lui broyer la main, mais suffisamment pour me faire comprendre.

Il éloigna d'une traite ses doigts de ma cavité buccale, faisant déplacer le carton à ses pieds de quelques centimètres. Habituellement peu de gens accordent de l'importance aux détails relevant de la portée des millimètres. Mais dans un moment comme celui ci, ces millimètres avait suffit pour attirer l'attention de nos bourreaux. Le silence pesant devenait de plus en plus morbide. Nous ne bougions plus, tel des statuts pétrifiés par la dernière Gorgone. La sueur du au stress intense qui s'accumulait tout au long de mon corps perlait et roulait le long de mes membres. C'était fini, j'allais mourir, je le savais. Mes yeux commençaient à s'humidifier, et je pris l'avant-bras de l'inconnu dans mon dos afin de le cramponner de toute mes forces.

Thieves (Vkook) j.jk + k.th ( REECRITURE)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant