14. Le nid

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Leurs doigts glissaient le long de parois lisses. Capturés par les faisceaux de leurs lampes-torches, privés des mouvements de l'ombre qui les couvait, les dessins stoppaient leur course subitement. Ils affichaient toujours les mêmes motifs s'entremêlant sur une surface si brillante qu'on aurait dit du verre.

Les trois avançaient dans ce long couloir, s'enchevêtraient dans les dessins qui assimilaient les formes de leurs costumes.

- C'est quoi ça. Regardez..., montra Charlie alors qu'ils avaient déjà avancé de vingt bons mètres.

Les vrilles étaient nouées à l'endroit où frappait le faisceau de sa lampe. Elles formaient trois figures forestières : un oiseau, un rongeur, et une grande fougère.

- Je crois que ça nous représente, dit Camille.

Plus ils avançaient, plus il y avait de ces nœuds qui les mettaient en scène, d'abord marchant, puis bientôt comme emportés par un trait qui zigzaguait autours d'eux sur certains dessins. En fait, ce trait était présent sur la paroi de gauche, tandis que sur celle de droite, les silhouettes continuaient de marcher normalement.

- Je ne sais pas ce que ça symbolise, avoua Camille. Le vent, peut-être.

À ce moment-là, le vent souffla dans des interstices du haut de la pyramide, produisant de violents sifflements.

- Ce sont vraiment les enfants qui ont dessiné ça ? demanda Rebecca.

Elle passa son doigt sur les dessins, et des traces noires vinrent teinter sa peau bleue.

- On dirait, commenta Charlie, le faisceau de la lampe ciblant les doigts de son amie.

Quand elle réorienta la lumière devant elle, le couloir se séparait en deux autres.

Si les trois amis décident de suivre les silhouettes qui marchent, ils prennent le couloir de droite. Rendez-vous à la partie 15.
S'ils décident de suivre celles qui écoutent le vent, ils prennent le couloir de gauche. Rendez-vous à la partie 16.

Le chant du colibriOù les histoires vivent. Découvrez maintenant