21.

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La végétation qui séchait dans la salle précédente tombait ici en poussière, tapissant le sol et remplissant l'air devant eux d'un sable gris qui les firent tousser.

Ils portèrent leur mains devant leur bouche afin de filtrer tant que possible ce qu'ils inspiraient. Difficile d'y voir à plus d'un ou deux mètres, tant l'atmosphère était trouble.

- Il va falloir raser les murs si on veut trouver les dessins, cria Charlie, le son de sa voix étouffé par sa main.

Les deux autres acquiescèrent et se postèrent à différents endroits de la pièce.

- On y voit que dalle ! cria Rebecca de son côté.

- Ici non plus, je vois rien, confirma Camille.

- C'est peut-être au niveau du sol.

Joignant ses paroles aux actes, Rebecca se mit à quatre pattes et fouilla le sol en balayant d'un revers de bras la fine couche de poussière. Les autres finirent par l'imiter et bien vite, le bleu de leur peau se retrouva mêlé d'une teinte blanchâtre qui leur montait sur les bras et les jambes.

Ils remuèrent ainsi la poussière durant de plusieurs minutes et se retrouvèrent au centre d'une salle dont on ne distinguait plus les bords tant l'air avait été épaissit par leurs mouvements. Ils restèrent assis là.

- C'est pire qu'avant, constata Rebecca. On trouvera rien comme ça.

- On a peut-être meilleur temps de rebrousser chemin et de prendre le petit passage de la salle précédente, proposa Camille.

- Franchement, répondit Rebecca. Je suis pas claustro, mais je préférerais qu'on remonte un peu plus loin, histoire de trouver des couloirs plus accueillants.

- Attendez..., les stoppa Charlie. Regardez !

Ils fixèrent le mur de poussière devant eux, ne comprenant pas ce que Charlie leur montrait.

- Bah quoi, demanda enfin Rebecca. Je vois toujours rien.

- Oui, répondit Charlie. Mais un peu plus qu'avant quand même. La poussière retombe.

Rebecca tourna une nouvelle fois la tête.

- Mouais... Et tu proposes qu'on reste assis là à se raconter nos vies ?

- À peu près, oui. Je crois que ce sont nos pas qui ont soulevé la poussière en entrant. Si on attend assez, on y verra peut-être quelque chose.

Ils attendirent donc, dos à dos, et jouèrent à un jeu qui consistait à faire deviner une chose aux autres sans la citer, simplement en expliquant quelle influence elle avait sur ce qui l'entourait.

- Un crapaud ! hurla Rebecca, sûre de son coup.

- Euh... regardez, fit Camille.

La poussière était effectivement retombée. Devant deux des parois, d'immenses êtres, si grands qu'ils devaient se courber à cause du plafond, les observaient. Six en tout. Entre leurs jambes, deux entrées étaient gardées. Devant l'une des faces, les êtres n'avaient pas de tête.

- Ils... ils représentent des humains, murmura Charlie. Je veux dire, des humains nus... sans costume.

Si les trois amis décident d'aller du côté des silhouettes sans tête, rendez-vous à la partie 23.
S'ils décident d'aller de l'autre côté, rendez-vous à la partie 24.

Le chant du colibriOù les histoires vivent. Découvrez maintenant